Quelque Chose
#1
Posted 02 July 2006 - 07:55 PM
Secouer les nœuds mêlés
Chiffonnade
Obtiens et désobéis
Le nombre documente les affaiblis ne reste qu’à renforcer les pilotis, les poutres de verre. Il s’archange.
Gribouillis de tissu feutré
Arrangement bordélique avec petits pas de bourrée (musette)
Les lampes se soulèvent et tanguent en longeant les murs
La porte condamnée… ouverte sur l’autonomie
Bavette de bois… ancienne… pour le nouveau né… géante. Elle n’est pas ronde.
Et la petite armoire au miroir. Ranges-y les habits de poupée. La fresque donne le la. Sous lui, le blanc uni. Au-dessus… l’arrangement bordélique.
Bascule, bascule ou balance vers ou contre le souvenir.
Ecrasés de fatigue… les yeux sautillent, se brouillent.
Cède. Cède maintenant. Les yeux sautillent.
Les rêves aussi, veulent survivre. Monceau de sécurité.
Le lendemain, les crampons apaisés flottent dans les épaisseurs.
Récentes épaisseurs construites à coup de sieste… et d’éveil.
La soupe ou l’encens déposent des tapis sous la chute.
Le lendemain a fait son œuvre avec ses grelots de prières et ses drelin drelin embrumés. Les rubans chatouillent. Exagèrent. Colorent le retour et cisèlent la construction grandissante.
Alors je jette le traversin.
Les os du dos s’entrechoquent, craquent. Eveillent à leur tour l’ossature comme on en donne l’humeur. Ou le la.
Aujourd’hui, omoplates, vertèbres, côtes et crâne seront d’humeur cavalière.
#2
Posted 02 July 2006 - 08:12 PM
Tu peux passer en CE1
Les os d'humeur cavalière
hum ! ça me rappelle que je me suis pété une cervicale le jour où mon cheval s'est emballé
Mais bien sûr
Nous parlons d'autre chose
J'aime ce surréalisme débridé
J'adore ne pas tout comprendre à la 1e lecture
Et donner libre cours à mon imagination pour interpréter le texte
C'est fait Félice
Il y a un moment bien sûr où j'entrevois une partie de jambes en l'air (comme dit Remo)
Mais tu me connais
Une libertine reste une libertine
Même déprimée
#3
Posted 03 July 2006 - 06:04 AM
et je me dis qu"en cp je savais pô écrire comme ça
je savais pô tout court d'ailleurs!
j'aprenais à faire la différence entre un peu et un beu!
J'aime les récentes épaisseurs construites à coup de sieste et d'éveil
et cette dernière histoire d'Os...
Ton texte me fait penser un rêve étrange car les rêves le sont toujours
lorsqu'on en émerge...
Je reviendrai certainement une troisième fois...
Charlie avec un Cheu comme Chat
#4
Posted 03 July 2006 - 08:32 AM
Tu peux passer en CE1
Les os d'humeur cavalière
hum ! ça me rappelle que je me suis pété une cervicale le jour où mon cheval s'est emballé
Mais bien sûr
Nous parlons d'autre chose
J'aime ce surréalisme débridé
J'adore ne pas tout comprendre à la 1e lecture
Et donner libre cours à mon imagination pour interpréter le texte
C'est fait Félice
Il y a un moment bien sûr où j'entrevois une partie de jambes en l'air (comme dit Remo)
Mais tu me connais
Une libertine reste une libertine
Même déprimée
Vrai ? Je passe en CE1 ? C'est chouèèèèèèètte...
Une partie de jambe en l'... non mais dis donc ! Hihihi... curieusement, je ne suis pas surprise que tu y vois ce genre de choses, oui, libertine que tu es. Mais il s'agit là de choses bien plus abstraites en réalité.
et puis tout comprendre à la première lecture... mince de mince, ça, ce serait pas chouette.
et je me dis qu"en cp je savais pô écrire comme ça
je savais pô tout court d'ailleurs!
j'aprenais à faire la différence entre un peu et un beu!
J'aime les récentes épaisseurs construites à coup de sieste et d'éveil
et cette dernière histoire d'Os...
Ton texte me fait penser un rêve étrange car les rêves le sont toujours
lorsqu'on en émerge...
Je reviendrai certainement une troisième fois...
Charlie avec un Cheu comme Chat
Ben disons que t'es passée par le CP à 6 ans. Moi j'en ai 84... alors faut que je me grouille de rattraper.
Le rêve étrange. Je peux même dire que l'épuisement est à lire en filigrane. En tout cas, le sommeil est un poisson bien difficile à capturer : alors en attendant, autant mettre à profit cet état qui nous étire de partout et qui rend nos yeux incapables de fixer un point.
J'ai décrit. Mais avec quelques particulérités.
Wolfram von Schragenheim.
#5
Posted 03 July 2006 - 09:26 AM
bonne journée !!
#6
Posted 03 July 2006 - 09:43 AM
Je lis pour la troisième fois ce texte, et j'avoue que je ne parviens pas, mais pas du tout à entrer, à sentir, à humer un parfum qui m'aurait, et je l'aurais souhaité tu t'en doutes, permis de laisser un commentaire te faisant part de mes émotions.
Trop de mots détachés les uns des autres, d'images sans suite, sans lien. Il me manque cela pour créer une lecture harmonieuse et sensitive.
Mais comme d'habitude, ceci est tout personnel...
balila
#7
Posted 03 July 2006 - 10:28 AM
Trop de mots détachés les uns des autres, d'images sans suite, sans lien. Il me manque cela pour créer une lecture harmonieuse et sensitive.
oui, je fais en ce moment une étude sur "la globalité".
Je sais bien que les liens sont importants dans ta façon de lire. Et dans ce texte il y en a beaucoup. Mais les liens que l'on fait consciemment ne m'interessent que dans la réalité quotidienne de la vie.
Au-delà de ça... il y a des liens silencieux, invisibles, insondables, irraisonnés. Mais ce sont des liens bien plus... ce sont des liens... hauts, je dirais. Ils sont capables d'englober beaucoup plus.
Ton com me donne des indications, Balila. Et j'apprécie que tu prennes le temps de le déposer là, de faire l'effort de verbaliser ce que tu ressens. C'est une aide précieuse.
DOMI !
Salut ! Alors comme ça, on dirait du Lelouch ? Ben ça j'aurais pas pensé, vois-tu ? Mais si c'est "les uns et les autres"... c'est plus que flatteur...
Non, c'est trop. Mais c'est gentil !
Jaguar.
#8
Posted 03 July 2006 - 10:32 AM
#9
Posted 03 July 2006 - 11:38 AM
un grand coup de plumeau inter exter
et on sent tout de suite
que dans l'escalier
quand tu descendras
faudra pas te faire chier
non mais!
#10
Posted 03 July 2006 - 01:10 PM
Pas facile ? Mééééé si... faut juste pas penser... tu sais... comme quand t'es dans l'eau et pi' qu'tu vois qu'y a du courant... un p'tit courant sympa... et pi' qu'tu lâches un peu la riv' ou la branche... et pi' qu'tu t'abandonnes un peu aux courbes de l'eau...
parfois... è t'emmènent dans des coins super chouet' ! Des p'tites criques, des p'tites cascades délicieuses, et même parfois, tu bois la tasse, tu vois... mais c'est chouet' quand même...
Alain,
Exactement en deux temps... la fatigue du soir (genre deux nuits blanches à la suite) et la fatigue du matin (genre t'as trop dormi d'un coup).
C'est sûr que c'est pas les meilleurs moments pour me demander un service. Pour ce texte, j'ai pris ce prétexte-là... mais j'ai surtout travaillé d'autres choses.
Et puis à mon âge... je danse comme je peux, hein... hihihi
Merci tous les deux !
Féfé.
#11
Posted 03 July 2006 - 01:34 PM
La musique a le droit d'être abstraite, la peinture aussi, pourquoi pas les mots ? Attention, abstrait, cela ne signifie pas que le sens en est absent.
C'est mon troisième passage.
J'évite de trop réfléchir. Au contraire je me laisse imprégner.
Ni un rêve éveillé, ni un rêve endormi, un rêve d'insomnie.
Ces pensées non construites qui nous viennent dans la fièvre, quand on se tourne et se retourne en cherchant le sommeil.
Peuplé de souvenirs d'enfance, de notre enfance ou d'enfances inconnues. Au loin des musiques qui s'estompent. Tout près des images qui passent et s'effacent.
Les poutres de verre, fragiles mais aussi transparentes, ne cachent plus rien.
Les souvenirs peuvent surgir, à travers la porte condamnée...de l'armoire à glace, les habits de poupés rangés...loin la petite fille.
Toutes ces sensations du demi sommeil, de la fatigue bruissante, de l'épuisement douloureux, sont parfaitement évoquées. On en a presque des courbatures !
On ne se sent plus comme un être en globalité, mais comme un assemblage de crâne, côtes, vertèbres...
Une expression m'a, si je puis dire, sauté aux yeux, comme si je la comprenais pour la première fois:
La porte condamnée.
Pourquoi condamne-t-on les portes?
Elle sont coupables de quoi, les portes ?
Bisous
Artemisia
#12
Posted 03 July 2006 - 02:09 PM
On en discutera une fois en off... mais oui, vraiment, tu as une façon maternelle de lire les textes. Pendant un tout petit moment, on sent que ton attention entière est mobilisée sur les mots. Et que tu cherches à les ressentir de toute ta subjectivité, de toute ta compréhension, de toute ton expèrience.
Très belle troisième lecture en tous cas. Je réfléchis à la correspondance entre l'état physique et l'écriture. J'te dis pas les expèriences que j'fais (mais tu t'en doute).
Mais je suis sceptique. Je me demande s'il y a vraiment un rapport. Mais bon. Je fais mon p'tit chemin toujours en suivant ce fil que j'ai attrapé il y a quelques semaines.
Les portes condamnées. Peut-être parce que ce qui est fermé est forcément voué à la mort. Ou peut-être... condamné parce qu'on décide que "plus jamais on ouvrira". Comme dans la mort... plus jamais on ne reviendra.
Mais moi, je suis croyante. Et je connais un Jaguar qui est revenu.
Tiens... on est en plein dans le quizzzzz de l'été de Maud... l'exploit de revenir de la mort ou de l'Enfer.
Bon, bon, bon... j'arête, faut que je bosse.
Jaguar.
#13
Posted 03 July 2006 - 08:05 PM
l'encens au cèdre
ou au cade
c'est mieux
plus subtil
#14
Posted 04 July 2006 - 09:47 PM
Quelque chose... Se dessine, et le commentaire d'Artémisia m'y a aidée.
Je sais plus précisément ce que je ressens en te lisant sur ce texte Félice. Pour moi, chaque phrase est comme le début d'un nouveau texte, parce qu'elle est presque une histoire à elle seule et c'est sans doute cela qui m'empêche d'avancer harmonieusement dans ma lecture.
Pourtant, effectivement, il y a quelque chose...
balila
#15
Posted 04 July 2006 - 10:22 PM
merci de ton com. Cèdre... comme j'aime ce mot...
Balila,
Je te sens faire un petit bout de chemin vers ce genre d'agencement des mots. Ca me touche beaucoup.
Cela m'arrive parfois, avant de fermer les yeux, de balayer le grenier de mon regard, dans mes presque rêves. Et de faire ce même geste de la tête en les ouvrant, dans mes toujours un peu rêves.
Dans le grenier de chacun, il y a des armoires au miroir.
Merci de ce pas.
Jaguar.
#16
Posted 05 July 2006 - 04:15 PM
Protoss
#17
Posted 05 July 2006 - 04:53 PM
Bizz
Joséphine
#18
Posted 05 July 2006 - 05:06 PM
de l'énumeration.
elle va à mon rythme...
#19
Posted 06 July 2006 - 07:29 AM
Dis donc... tout ce qui peut se passer à la lecture d'un texte... c'est quand même étrange. Comment ça marche l'imagination ?
Grand merci de ton passage et de ton com fort apprécié.
Joséphine,
Un texte qui saute de quelque chose en quelque chose. Fragmentaire. Tous vous le sentez. Et ce qui est d'autant plus chouette, c'est que le tout est quand même un ensemble.
Un ensemble pas si désarticulé... parce qu'il apparait bien souvent que l'inconscient est plus... déguisé, mais moins... incohérent.
Belvis,
C'est vraiment hyper, quand un lecteur dis "ça va à mon rythme"... Hyper.
Ou bien est-ce justement le lecteur qui sait comme personne entrer avec générosité dans le rythme des mots...
Merci à tous les trois !
Jaguar.
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