Autour de l'arbre, l'amie intérieure viens nager dans l'eau trouble de mon regard et au fond du pot d'argile mes doigts me brûlent . L'homme pleut ma douleur, comme du côté sombre... Passera le vaisseau de l'oubli.
Une confidence à l'oreille d'un faune, peut-être, une corne de brume en main courante... Il marchait sur les eaux, pour toi, et dans les espaces vierges, les reliefs si doux des beautés fécondes, cette force de vie autour de l'arbre, il aurait fallu à l'aiguille des drames, m'échapper de ce monde. Mais je te rêve encore, amarrée vive dans tes yeux.
Et j'entends la vie me dire le langage de nos âmes...
Alors, à l'automne de la vie, pour un amour adulte, lentement, au ciel fiévreux d'une ligne bleue, je prendrai, mon coeur, mon moi, et un jour peut-être, comme le jour le plus long de l'été, dans un souffle primaire aux nuances nocturnes, j'irai, fille de roi, cueillir les larmes de Marie comme un chant aux villes du monde.
A l'instant fragile que sonnent les îles à nos différences, j'irai m'éveiller à tout ce temps perdu au dessin de ton âme, et sur la côte où se brise la mer, à la lumière de mes nuits blanches, j'irai aux vendanges pour Lisange, en chute libre, verser une pluie d'heures dans le manoir secret d'une chronique d'un amour annoncé dans le creux de ma main.
Et j'entends la vie me dire que nous serons fous alliés.
Je serai la dormeuse du val fourré, tu seras mon capitaine au long cou ! Juste pour moi, tu seras mon petit prince, en fait d'été, je serai ta petite aspara.
Aux trois saisons, à l'ombre de la poésie, le feu de l'âtre sur le toit de l'église mettra à jour notre profil dans ce monde parfait. Alors, et même si c'était tard dans mes rêves, je t'apprendrai l'art du moustique, le coeur guitare, le rêve du papillon, la tempête, pour toujours. Puis, un soir pas comme les autres, en nourriture terrestre sur la jetée d'un port, en couple d'huîtres, à la pelle nous ramasserons le sang d'encre qui sèche juste derrière les griffes du passé, quand une reine et son roi, au ciel des délivrances en caresse d'automne s'offrent l'art des mets.
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Qui m'aurait dit le désir d'un ailleurs, d'un poète, d'une poétesse, quand, aux rives du désert, les couloirs mènent à la passerelle, à tous ces murs de papiers d'épices enivrés, agilement vôtre, journaliers du temps, un peu d'ombre et de lumière sur ma porte, la fleur du matin, le langage de nos âmes, l'heure calme d'une aurore grise, kaléisdoscope en ligne de mire, ballet des mots...
Je l'entends, et je vous aime parce que, en perle de pluie superbe est le décor.
Alors, laissez-moi vous écrire, quand je ferme les yeux, la bulle d'amour à l'invisible, ma fleur au ventre, cette force de vie dans un chuchotement, aux vents du sud, je reviendrai.... l'année prochaine... mine de rien !
Avec toute mon amitié poétique,
balila