L'orange
C'est en ce matin d'hiver sans nom
Où l'homme durant un jour est bon
Que dans la maison petite et sombre
Je l'ai trouvé , étoile enterrée
Au pieds du sapin décharné
L'orange que je regarde en silence ...
Sa généreuse rondeur est infinie
L'on y court ses aventures
Pareil à ces sales gosses des rues
Chapardeurs de devantures
Dont un seul et unique destin suffit
Le vent qui cingle le visage ...
Et sa lueur douce et aiguisée
Je la vois lampion des fêtes populaires
Lanterneau en tête des processions
Et devient le solide phare portuaire
De nos vies miséreuses animées
Le savaient ils nos parents qu'en ces matins durs
Ils nous offraient entre espérance et aventure
Le bonheur de tenir dans sa main
Ailleurs que dans les constellations
Toute la terre en émotion
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L'orange
11 November 2006 - 02:28 PM
Tête D'abricot
11 November 2006 - 02:24 PM
La tête d’abricot
Ce n’est pas du tout comme je veux !
Mains sur les hanches, ventre tendu
Voilà la petite fille perdue
Prête à combattre ses aïeuls
Sous la pression des forces opposées
Je gonfle de tout mon petit être
Et brandit comme un joli spectre
Ma tête maintenant ronde à souhait
Mais devant un silence sans gloire
Empreinte d’un sentiment partagé
Ma face prend une teinte orangée
Au crépuscule de mon vouloir
Et sur les ruines de mon caprice
Quelques petites tâches rouges
Comme un vieux souvenir
D’une colère de chimère
Alors je peux servir à mes parents sur un plateau
Ma jolie petite tête d’abricot
Ce n’est pas du tout comme je veux !
Mains sur les hanches, ventre tendu
Voilà la petite fille perdue
Prête à combattre ses aïeuls
Sous la pression des forces opposées
Je gonfle de tout mon petit être
Et brandit comme un joli spectre
Ma tête maintenant ronde à souhait
Mais devant un silence sans gloire
Empreinte d’un sentiment partagé
Ma face prend une teinte orangée
Au crépuscule de mon vouloir
Et sur les ruines de mon caprice
Quelques petites tâches rouges
Comme un vieux souvenir
D’une colère de chimère
Alors je peux servir à mes parents sur un plateau
Ma jolie petite tête d’abricot
La Maison Des Morts
01 November 2006 - 12:21 AM
La maison des morts
Quand la lune pointe silencieuse au zénith
Le loup hurle de ne point l’atteindre, l’homme songe dans ses alcôves
Et moi, par trois fois son enfant
J’invoque au rituel sa puissance, plonge dans ses terres profondes
Je vais dans la maison des morts
Loin des feux, loin des angéliques nuages
Qu’aucune porte au sinistre grincement ne garde
Une seule pièce vaste, vide et sombre
Où des racines suspendues vous effleurent le visage
Bonjour lancinant du doigt maigre du squelette
Voilà le cortège des ombres que mon âme déchaîne
De par un simple craquement de bois, de par un simple souffle d’air
Ô magie de la chaire reconstituée, Sisyphe du corps humain
Il me prend à deviner leur visage, plissé de rides sans fin
D’avoir trop vu, d’avoir trop pensé, d’avoir trop dit
Je plonge dans leurs rides, sillons des bateaux grands voyageurs
Que le voyage fait profondes et que le temps fait écorces
Et je remonte leurs âges, heurtant les sommets de leur savoir
Que je taille de la lame acérée, celle qui tranche la peau des grands arbres
Celle qui fait exulter l’âme, rend la parole d’or et le pas plus libre
Le chemin devient plus facile comme la tige souple finit la branche
Mais voyez surgir lentement la tête des assassins
Ces jeunes fruits colorés, que l’eau nourrit, que le vent purifie
Que le soleil, nouveau compagnon, épanouit
Admirez, admirez ces beaux fruits suspendus et vaniteux
Et lorsque viendra votre tour de les mordre à pleine dent
Vous sentirez, délicat et insaisissable, et surgissant du passé
Quintessence de nos chers maîtres vénérés, le goût de la racine putrifiée
Quand la lune pointe silencieuse au zénith
Le loup hurle de ne point l’atteindre, l’homme songe dans ses alcôves
Et moi, par trois fois son enfant
J’invoque au rituel sa puissance, plonge dans ses terres profondes
Je vais dans la maison des morts
Loin des feux, loin des angéliques nuages
Qu’aucune porte au sinistre grincement ne garde
Une seule pièce vaste, vide et sombre
Où des racines suspendues vous effleurent le visage
Bonjour lancinant du doigt maigre du squelette
Voilà le cortège des ombres que mon âme déchaîne
De par un simple craquement de bois, de par un simple souffle d’air
Ô magie de la chaire reconstituée, Sisyphe du corps humain
Il me prend à deviner leur visage, plissé de rides sans fin
D’avoir trop vu, d’avoir trop pensé, d’avoir trop dit
Je plonge dans leurs rides, sillons des bateaux grands voyageurs
Que le voyage fait profondes et que le temps fait écorces
Et je remonte leurs âges, heurtant les sommets de leur savoir
Que je taille de la lame acérée, celle qui tranche la peau des grands arbres
Celle qui fait exulter l’âme, rend la parole d’or et le pas plus libre
Le chemin devient plus facile comme la tige souple finit la branche
Mais voyez surgir lentement la tête des assassins
Ces jeunes fruits colorés, que l’eau nourrit, que le vent purifie
Que le soleil, nouveau compagnon, épanouit
Admirez, admirez ces beaux fruits suspendus et vaniteux
Et lorsque viendra votre tour de les mordre à pleine dent
Vous sentirez, délicat et insaisissable, et surgissant du passé
Quintessence de nos chers maîtres vénérés, le goût de la racine putrifiée
Les Zéniths
10 October 2006 - 12:50 PM
Les Zéniths
A la danse profonde et sourde des maillets
S’étiolent les cloisons du funeste paraître
De l’infini cardinal au bleu ciel étoilé
Touche le large espace de ton être
Goûtes-tu, Goûtes-tu au sel des mers à naître …
Déroule les parchemins de l’existence
Du voyageur des terres inconnues
Pour lire les fins sillons en contre sens
Où l’âme par moment se fait nu
Sens-tu, Sens-tu l’odeur des greniers perdus…
C’est au rythme de la parole qu’autrefois
Polie par le silence du bonheur
Que bien plus haut que le ciel des fois
S’élèvent les sommets du temple des labeurs
Vois-tu, Vois-tu cette symphonie des couleurs…
Quand se joignent à nous nos lointains ancêtres
Dans la grande ronde des vanités
Nous voyons ensemble les mondes à naître
Du perchoir de notre éternité
Entends-tu, Entends-tu l’écho de l’humanité…
Puis se répand l’ombre de l’airain
Le vieux soleil s’en est allé
Vois tu alors d’entre tes deux mains
Le sable du temps s’écouler
Sens-tu, Sens-tu ta chair se consumer…
Alors comme l’épi de blé au vent frissonne
Et fleurit les terres ombragées
Moi je vois par-dessus les colonnes
L’autre monde s’embraser
A la danse profonde et sourde des maillets
S’étiolent les cloisons du funeste paraître
De l’infini cardinal au bleu ciel étoilé
Touche le large espace de ton être
Goûtes-tu, Goûtes-tu au sel des mers à naître …
Déroule les parchemins de l’existence
Du voyageur des terres inconnues
Pour lire les fins sillons en contre sens
Où l’âme par moment se fait nu
Sens-tu, Sens-tu l’odeur des greniers perdus…
C’est au rythme de la parole qu’autrefois
Polie par le silence du bonheur
Que bien plus haut que le ciel des fois
S’élèvent les sommets du temple des labeurs
Vois-tu, Vois-tu cette symphonie des couleurs…
Quand se joignent à nous nos lointains ancêtres
Dans la grande ronde des vanités
Nous voyons ensemble les mondes à naître
Du perchoir de notre éternité
Entends-tu, Entends-tu l’écho de l’humanité…
Puis se répand l’ombre de l’airain
Le vieux soleil s’en est allé
Vois tu alors d’entre tes deux mains
Le sable du temps s’écouler
Sens-tu, Sens-tu ta chair se consumer…
Alors comme l’épi de blé au vent frissonne
Et fleurit les terres ombragées
Moi je vois par-dessus les colonnes
L’autre monde s’embraser
Un Frère
09 October 2006 - 09:37 PM
MON FRERE
Les frères sont ceux qui goûtent
A la même terre nourricière
Lorsque les premiers pas se font
Et que l’éclat de la vie
Brûle des yeux trop jeunes
L’épaule de l’un devient l’épaule de l’autre
Mon frère depuis ces temps là
Quels chemins as-tu parcouru …
Vers quel port d’attache as-tu pris le large…
Vers quels rêves t’es tu exhalé…
Sais tu toi aussi parfois
Quitter la lumière des projecteurs
Et sentir l’odeur des greniers d’antan
De ceux qui portent les terres de l’enfance
C’est en ces moments là que nous nous retrouvons
La bouille plissée du rire de l’innocence
Amusée par des jeux sans calcul et des courses sans but
Faisant le pied de nez aux turpitudes de la vie
Et lorsque viendra le temps inéluctable du naufrage
L’espace sera notre récif
Nos enfants sur la rade de notre dernier voyage
Pourrons voir dans leurs soirs de mélancolie
Briller deux étoiles côte à côte
Ou les rayons de l’une deviendront les rayons de l’autre
Les frères sont ceux qui goûtent
A la même terre nourricière
Lorsque les premiers pas se font
Et que l’éclat de la vie
Brûle des yeux trop jeunes
L’épaule de l’un devient l’épaule de l’autre
Mon frère depuis ces temps là
Quels chemins as-tu parcouru …
Vers quel port d’attache as-tu pris le large…
Vers quels rêves t’es tu exhalé…
Sais tu toi aussi parfois
Quitter la lumière des projecteurs
Et sentir l’odeur des greniers d’antan
De ceux qui portent les terres de l’enfance
C’est en ces moments là que nous nous retrouvons
La bouille plissée du rire de l’innocence
Amusée par des jeux sans calcul et des courses sans but
Faisant le pied de nez aux turpitudes de la vie
Et lorsque viendra le temps inéluctable du naufrage
L’espace sera notre récif
Nos enfants sur la rade de notre dernier voyage
Pourrons voir dans leurs soirs de mélancolie
Briller deux étoiles côte à côte
Ou les rayons de l’une deviendront les rayons de l’autre
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