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[subalterne]

Historien, viens moi en aide …

Elle disait « Fidèle à toi-même, et à personne d’autre »… En souriant. Fière, sans comprendre que « toi-même », c’était déjà un peu elle …


Tu vois, mes larmes couler, rouge sang, sur la tombe de mon propre Eden … Ne prends pas peur, ce n’est pas tragique. Juste douloureux à mourir. La souffrance, la destruction, la mort même appartiennent à la vie. Il m’a fallu du temps pour apprendre à l’aimer comme elle le méritait, tu sais … Braver, à la force de l’amour, les assauts du manque qui prennent naissance dans la même puissance, c’est un peu demander à Yin de vaincre Yang, à Dieu de vaincre Diable, A la Nuit de vaincre le Jour … Oui, l’équilibre est cher, il est la source, l’essence. J’ai cessé de combattre, du plein choix sans retour ; à me laisser entraîner sans retenue sur la pente du plus fondamental des Accords …



Qui a posé ici cette plaque stupide ? Quel est l’idiot qui a mis tant de rage à façonner ici cette palissade à l’air si pitoyable, à l’équilibre si précaire ? Quel est l’idiot qui a pu ignorer la plus basique des vérités ? Quel est l’idiot qui n’a pas su tirer de la vie le moindre enseignement humain ? Quel est l’idiot qui n’a pas compris que les fondations solides ne naissent que de causes et pas de conséquences ? Quel est l’idiot qui a refusé si obstinément de comprendre qu’il n’existe fondamentalement qu’une seule et unique cause ?




Je ne t’ai rien demandé. Laisse ma peine à son endroit, laisse les maux nécessaires faire leur œuvre au travers les sables du temps ! Tu me vois souffrir, et alors ? Si ça te ramène trop à tes propres démons, va les vaincre et enlève ce voile reflétant que tu mets entre ton regard et mon cœur… Ou bien détourne les yeux !



Historien, viens moi en aide …
Elle disait « Tu es mon seul moteur, tu comprends. Même les filles n’ont pas ce pouvoir. Et je te déteste pour ça ». Elle disait « tu n’as jamais su n'être qu’un amant ». Elle disait « je ne sais plus vivre sans toi, j’ai besoin de savoir que je te retrouverai »… Elle disait « Si tu continues à vouloir rester à mes cotés, malgré le temps que ça me prend, nous aurons cet enfant… Et d’autres encore peut-être … »



Elle est libre, à présent. C’est ainsi que je l’ai toujours aimé, libre … Ne cherche pas à saisir la force qu’il me faut de l’admettre, elle m’échappe à moi-même. Je n’ai pas trouvé les limites, c’est effrayant, je n’ai pas envie d’affronter la vérité ou cela me mène. J’y serais plongé bien assez tôt. Elle s’impose, elle m’envahi, elle compresse cruellement dans un étau impalpable le truc sanguinolent qui continue laborieusement de battre la mesure du temps derrière mes côtes … De battre la mesure encore nécessaire à mes larmes, de battre la mesure à laquelle je me laisse glisser dans les abîmes du chaos pour rétablir l’équilibre …



Elle ne savait que dire « je t’aime. » Pâle reflet.

[subalterne]

"En haut", comme vous dites, au cas où...

[Victor-du-Coseille]

C'est superbe. L'oeuvre est impec pour l'instant.