Charlie

Je m’essaime
Au souffle de toi
Comme Chagrins
Pollens
Et tu frôles
Mes songes
Comme L
De papillon
Caressent
Etamines
Oscillantes
O si tu savais
Combien
Tu manques
Aux sillons
Que creuse
Le vide
A l’orée
De l’œil
Alors
Tu pourrais
Entendre
Pleurer
Cigales
Aux funérailles
De ce Nous
L’enfant
Mort-né…
Qui sait si
Tu chanterais
De nouveau
De ces belles
Promesses
En cantique
Cette innée
Fable
Où l’on croisa
Le vers
Et rendit
Nos âmes
Aux pieds
D’ arc-en-ciel
Mais
Le mot va…
Lise
De tes rives
A mes rives
Hier dérive
En voiles
De papier
Je cherche
A mon poignet
Une montre
Qui n’est pas
D’une aiguille
Invisible
Un sursaut
De folie
Je me fixe
A toi…

Tu partiras avec l'écume
Eau-delà bien eau-delà
De mes sels mouvants
Rongeurs de joues
Pyromanes involontaires

Et mes yeux en duo
Esseulé de noyés
Penseront encore
Qu'il suffit de pleurer
Pour un jour oublier...

Mais oublier quoi
S'il me faut choisir
Entre plaie et couteau?

Est-ce ta voix qui manque
Au creux de mon oreille?
Ton regard d'eau séante
Sur ma peau piéride?
Peut-être tes baisers
aux bordures de mes lèvres?
Ou quelque grain de beauté
Perdu dans cette conquête
De toi inachevée...

Je déstructurerai souvent
D'autres couchers de soleils
Comme si mes doigts
S'aventuraient encore
Dans tes cheveux tropiques

Et je laisserai tomber
ces cils sur ces yeux
Etrangers Hydropiques
Attendant un sommeil
Evadé d'eau-delà
Bien eau-delà!

Cette eau, dis, c'est
Il était une fois
Un Je sans rôle
en drôle de toi...

Et les cloches de l’église
Transpercèrent
Nos peaux assoupies
Bientôt
L’Origine Lueur
Retracerait
Les figures intimes
Et nous irions
Dessaouler
De cette Nuit
Devant l’émail
Jauni de café
Je te regarderais
Encore
D’un œil en reste
Quand le corps
Abdique
Dépossédé
Les rues grondant
L’habitude
Nous les tairions
Dans nos gestes
Apprenant
Des indices
Déroutes
A contre temps
Parfois
Croissants d’aube
Miettes d’âme
Au coin de bouches
Délipstickées
Et qui sait si
Avant Zénith
Nous ne referions point
Quelques pas
Vers ce drap
En tangente
A nos courbes
Adéquates
Je te laisserais
Le choix des Parme
Comme une envie
Une larme morte
L’adieu du jour
Mais j’aimerais
…
Le dernier mot
…

Une nuit
Dans les coutures
Du ciel
Nos yeux ourlés
De poussière
D’étoiles
Viens
Je t’emmène
Sur mon cheval
De bois
Pinocchio
Destrier
Moi aussi
Je connais
Une fée
Qui d’un murmure
Donne la vie
Une fée bleue
Comme un sorbet
Ecchymose
Je te montrerai
Des coquilles
Agitées
Aux mers de Lune
Les cadavres exquis
De nos rêves
D’enfant
Sur leurs peaux
Blanches
Jolis dessins
En confiture
D’orange
Sanguine
Dans les cheveux
Qu’ils n’ont plus
Souvenirs
De pluie
De confettis
Car c’est au ciel
Le plus beau
Théâtre
De marionnettes
Car c’est au ciel
Le plus beau
Carnaval
J’aurai le cœur
Arlequin
Quand
Tu m’embraseras
De ton regard
Une nuit
Brodée
De nos rires
Lutins
De nos bouches
Mutines
Terre sera Ciel
Je connais
Des criques
Loin des berges
Trop grises
Viens
Dans mes bras
Devenus barque
Je t’emmène

Cœurs alliés
Nés d’un jour
Le plus long
Peut-être
Quand les bleus
Opposés
Tout là-haut
S’entrelacent
Ames aimantes
En amantes
Devenues
Aube épine
Dans nos chairs
Rose Assai
Garde-cœur
Fou rageur
Nos ébats
En songe
Et  couleurs
De prisme
En flagrants
Délices
Perdre tout
Et l’esprit
Dans nos belles
Comptines
Retrouver
Un éveil
Au parfum
D’enfance
Et mes yeux
Dans les tiens
Fusiller
La raison
D’une balle
Rhinanthe
Avec toi
Je voudrais
L’hémystère
Boréal
Où nos sens
Sans dessous
Se suffisent
Et s’aiguisent
En cadence
Assonante
Ex folie
Hante tant
Nos abîmes
Elastiques