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[Elends]

9/01/06

Aujourd'hui la reprise est difficile. Le recommencement à peine débuté, avec la limite que tout n'est plus pareil. La machine à remonter le temps n'existe pas, le peut-elle ? Elle le doit, dans les rêves trop certainement.

Le nez du clown s'est transformé, son visage jovial a laissé place à ce visage blafard, celui de l'auguste et non celui des bonnes augures, ce passé glorieux. Le rire a laissé place à l'automatisme, à l'ennui. Le temps s'est écoulé dans les larmes. Le fleuve s'est enfuit de la joie pour s'échouer sur les lames de fonds de la tristesse. L'artiste a perdu de sa superbe, sa créativité s'est égarée dans sa mémoire antique, beauté laissée par les dieux du ciel. L'artiste est devenu l'artisan qui reproduit les mêmes choix, en se perdant au fur et à mesure, " d'aventure en aventure ", puis il s'est industrialisé en omettant l'essentiel, l'origine. L'avenir s'est oublié dans son propre fondement. Notre société est construite ainsi, seules certaines âmes individuelles peuvent le transformer. Tu en fais partie, je croyais appartenir à ce monde.

Le but est de construire les remparts pour protéger ce qui m'est le plus cher. Les grands projets naissent des passions rutilantes, à condition de ne pas les laisser s'obscurcir. L'or est inébranlable, il ne se ternis pas. La maison dorée devient solide mais elle est devenu vide. L'anneau doré, seul privilège des purs, s'est enfuit. Qui peut vouloir le rattraper, si ce n'est le destin ?

Celui-ci peut-il changer ? Les certitudes du début, les certitudes que l'on se fait, les certitudes que l'on subit, sont toutes finalement incertaines. Quelles sont les possibilités que la vie nous offre ? Très peu : l'une des solutions du langage peut être le mutisme car il laisse place à nos émotions, où tout mot peut devenir futile et insolent. A force de s'isoler, l'on ne se parle plus. La communication du silence se met en place. Nos émotions en deviennent plus fortes et parfois trop. L'excès nous guide dans nos heures, nos heurs ou nos heurts, sombres avant tout, car le bonheur ne peut être qu'éclairant, qu'éclatant.

Aujourd'hui la reprise est difficile, tout doit continuer néanmoins, la machine à remonter le temps est une foi scientifique impropable. Plus que cet engin, je voudrais être la potion qui apaise tes angoisses et qui te guide vers la sagesse que tu souhaites atteindre. Ce chemin me semble chaotique, je dois apprendre ce nouveau langage pour pouvoir enfin te lire, d'aider, te soutenir dans les épreuves où tu me voyais seulement sur les photos qui t'entouraient. Beaucoup d'incertitude planent sur notre vie, mais….

Ce que " je sais " : je ne suis pas grand chose, je le suis encore davantage sans toi. Aime toi.

[.ds.]

"Le nez du clown s'est transformé, son visage jovial a laissé place à ce visage blafard, celui de l'auguste et non celui des bonnes augures, ce passé glorieux. Le rire a laissé place à l'automatisme, à l'ennui. Le temps s'est écoulé dans les larmes. Le fleuve s'est enfuit de la joie pour s'échouer sur les lames de fonds de la tristesse. L'artiste a perdu de sa superbe, sa créativité s'est égarée dans sa mémoire "


Ben oui, c'est çà, mais toi ?

Salut d'une Amie clown, qui ne l'est mais bon... Et puis ?
J'aime les clowns, mais je sais pas faire !

Amicalement !

Nath

[Elends]

L'auguste pleurt son passé,

Le clown ne connait pas encore qui va-t-il amuser.

C'est le vrai plaisir de l'écriture