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[bé]

l’assiette du jour
le 22 septembre 2006

sur le carrelage
sur la route
il fait froid

et les repas
je les conduits mal
comme l’épée qui
tous les jours
se tue sur l’édredon
et remorque tous mes visages
en un seul

mon amour
mon très haut amour
j’ai ton corps dans mes mouvements
et quand je suis d’équerre
il peut y coller ses plinthes

✰

sous la férule
de la terre
et les ramées du départ

sous la férule de la terre
et les ramées du départ
prier tard le soir
c’est un patron pour demain
pour dans mes mains
me faire cracher
me faire cracher dans mes mains
à fin
que je me débarbouille

on est d’une génération
d’after-shave en baume
et dans le feu
on cherche des bisons

✰

comme joie
férule
et ramée
sous ta médaille

à table
fils
tu es un soleil
dont chaque geste appelle
tout ce que porte
une patte de mouche

des rideaux
des mondes
et des mondes[size=2]

[Théagène]

l’assiette du jour
le 22 septembre 2006

sur le carrelage
sur la route
il fait froid

et les repas
je les conduits mal
comme l’épée qui
tous les jours
se tue sur l’édredon
et remorque tous mes visages
en un seul

mon amour
mon très haut amour
j’ai ton corps dans mes mouvements
et quand je suis d’équerre
il peut y coller ses plinthes

J'aime beaucoup celui-là.

"les repas, je les conduits mal..."
et
"J'ai ton corps dans mes mouvements..."
sont très jolis, comme un geste désinvolte ou gauche mais touchant qui amène naïveté et candeur au poème.

"Mon très haut amour..."
est assez novateur, il exprime la surdimenssion et le fossé entre l'être aimé et celui qui ne l"est pas (ou plus).

Un bel élan, une émotion contenue... Bravo!

[bé]

merci