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#345867 - Petit Prince

Posted by Olivannecy on 24 September 2006 - 05:24 PM in Salon de publication principal

- Petit prince


Il est là à contempler le ciel,
Un rayon de lune l’éclairant généreusement.
Accoudé à une souche de chêne,
Il se complait à lire dans les étoiles.
Comme elles brillent par cette nuit d’été,
Comme si un ange les avait nettoyées
Pour qu’elles luisent de tous leurs feux.
Des météorites éphémères strient
Le ciel de leurs enluminures dorées.
Il y dédierait bien quelques vers,
Mais son cœur empli de peine
Ne se laisse pas libérer.
Il souffre dans son essentiel
Car les saisons mortes avancent
Et comme toujours chamboulent ses sentiments.
Bientôt la nature livrera sa toile
Bigarrée, pleine de rousseur boisée.
C’est le cycle éternel, mais il ne peut
Que ressentir sa venue en un cri
Remontant des enfers,
L’entraînant dans sa déviance.
Il sait que pour mieux se régénérer,
La nature doucement s’endort
En faisant croire qu’elle meure.
Lui, petit prince de la forêt,
Ne peut que souffrir encore
Quand tant de vie devient rumeur.


23/09/06 ohmy.gif.j



#345331 Que Voulez-vous Croire ?

Posted by Olivannecy on 21 September 2006 - 05:24 PM in Salon de publication principal

Je réponds avec beaucoup de retard...
Mais j'ai bien fait d'y croire finalement... biggrin.gif

Merci à tous rolleyes.gif

ohmy.gif.j



#345329 Amen !

Posted by Olivannecy on 21 September 2006 - 05:21 PM in Salon de publication principal

Citation (Elysa @ Sep 3 2006, 12:30 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Bonjour Oliv

Un texte révolté, dont les propos se tiennent et semblent justes.
Tu nous reviens avec force et je constate que tu écris toujours aussi bien.

Bises à toi Oliv, et je ne cesserai de te dire que c'est avec joie que je te lis



Merci Elysa.
Je sais que tu m'es fidèle..; ;o)
C'est un ancien texte qui n'a pas eu de mal à être rénnové et réactualisé...
Bises

ohmy.gif.j



#345327 - Ondoyante

Posted by Olivannecy on 21 September 2006 - 05:19 PM in Salon de publication principal

Citation (Elysa @ Sep 3 2006, 12:32 PM) <{POST_SNAPBACK}>
S'il en est, des temps retenus, le mien le fût avec plaisir

Bises à toi Oliv


Le mien l'est aussi... une petite Carole vient de s'y improviser...
Bises à toi aussi Elysa..;
Amitié WLDP....
Et merci
ohmy.gif.j



#345324 - Enchaînés

Posted by Olivannecy on 21 September 2006 - 05:16 PM in Salon de publication principal

Citation (~wldp~ @ Sep 15 2006, 09:08 PM) <{POST_SNAPBACK}>
j'aime ces images qui parlent et s'enchainent...

celle-ci me plait particulièrement
'M’habillant de vos cendres,
J’en péris aussi.
'

amicalement,
wldp


Salut wild....
Je te remercie pour tes lectures assidues...
J'arrive à me poser un peu plus pour lire ici, mais tant à commenter....
Amitié à tous...
ohmy.gif.j



#345321 - Par La Fenêtre

Posted by Olivannecy on 21 September 2006 - 05:11 PM in Salon de publication principal

- Par la fenêtre


Il était une fois,
Il y a fort longtemps,
Un gentil damoiseau
Qui s’éprit d’une gente dame.
Pour lui, ce monde
N’avait rien de plus beau…
Pour lui, la ronde
Des jours embellissait l’âme.
Il écrivait, jouait, chantait
Des ballades bucoliques
A n’en plus finir.
La belle, en sa poivrière, accoudée,
Laissait monter à elle les stances
Que son baladin en joie
Lui livrait sans faillir.
Même si cela ne plaisait guère
A son père qui envoyait sa clique
Régulièrement pour déloger
Le passereau de circonstance,
Elle se laissait charmer
Par les mélodies variées de son solitaire,
Délivrant son cœur à tous les vents.

Un jour, plein de hardiesse,
Il lui proposa de la rejoindre
En sa chaste chambre perchée
Pour lui livrer ses poèmes
Qu’il avait écrit avec tendresse.

Un soir, quand la lune commença à poindre,
Il arriva tout harnaché.
De la hauteur, il n’en faisait pas un problème.
A l ‘aide d’une arbalète,
Un long grappin il lançait.
Ratant sa cible d’une coudée,
Il faillit bien le reprendre sur la tête.
Mais qu’à cela ne tienne,
Il s’arma d’une nouvelle tentative.
Bloquant sa respiration, il visa preste
Et tira vers sa dulcinée.
La chance lui sourit. Il fit mouche.
Sa belle, en écart de la scène
S’arrangeait de façon hâtive,
Tandis que le bellâtre grimpait
En rêvant secrètement de sa couche.

Dieu que c’était haut !
Heureusement, une douce brise
Tendrement le berçait.
Il n’en fut pas moins quelque peu épuisé
Quand il atteignit enfin son but.
Il jeta un regard dans la chambre de son exquise
Tout en enjambant le rebord
De la fenêtre de sa destinée.

Il prit son luth, d’un accord
Fit vibrer ses cordes en intro…
La belle tressaillit aux premières notes
De peur qu’un garde n’entende
Le ramage de son bel oiseau.
Elle lui demanda discrétion
En se rapprochant de sa fenêtre.
Il lui murmura entre ses quenottes
Les mots formulant sa demande.
Sortant un bouquet de son fourreau
Il lui fit clairement part de ses intentions.
Qu’elle ne le juge pas sur le paraître.
Il n’avait certes pas haut rang de noblesse,
Mais tout de même un fief dans un grand vallon.

La lune déclinant, le temps presse.
Voilà qu’il s’élance d’un bond,
De toute sa prestance,
Transporté par son amour aveugle.

Brusquement la porte s’ouvre violemment,
Livrant le passage au père
Qui, ivre de colère, beugle,
Alertant sa cohorte pour lui prêter assistance.
Poussé par son élan,
Perdant ses points de repère,
Le prétendant en haut vol,
Se laisse porter par cette vision :
Sa belle lui souriant stupidement,
Le vieil hirsute tout en fusion
Voulant le choper au col
Et lui se débattant.
Le bouquet à la main,
Il fait signe à sa donzelle,
Bondissant par la fenêtre
Et ratant son grappin.

Ah ! que la nuit est belle…
Sans le laisser paraître,
Il entame un autre refrain
Pour amortir sa chute.
Son luth dans une main,
Le bouquet toujours dans l’autre,
Il s’écrase comme un coing
Trop mûr sur le parvis.

Le père jura qu’elle en verrait d’autres,
Mais choisis avec soin
Et non pas en catimini.


20/09/06 ohmy.gif.j



#344253 - Enchaînés

Posted by Olivannecy on 15 September 2006 - 09:36 AM in Salon de publication principal

- Enchaînés


N’essayez pas de me changer,
C’est vain espoir.
Au fond de mes pensées
Vient le cri du soir.
N’essayer pas de comprendre,
Je suis ainsi.
M’habillant de vos cendres,
J’en péris aussi.

C’est comme enchaîné,
Personne ne veut me croire
Qu’à entendre hurler
Il n’y a pas de gloire.
Quand je pose sur vous mes yeux,
Se joue un théâtre d’ombres.
Que je veuille l’éclairer un peu,
Alors, il sombre.

Pris dans ces chaînes,
Je réalise à quel point brûle ma terre.
Pris dans ces chaînes,
Il n’y aura jamais assez de mains pour me faire taire.
Pris dans ces chaînes,
Mes yeux ne peuvent que vous regarder.
Pris dans ces chaînes,
Pendant que les mensonges endorment vos aînés.

Sur les fronts de la terre,
Au long de vos rues,
Se lamente le fer
Quand repoussent les grues.
Dans ce vacarme, la mémoire a brûlé
La cause du plomb.
Sans autre charme, la vie s’est envolée
Dans un frisson.

La paix est un désir
Que la somme ne voit.
L’âtre flambe sans fléchir,
Où le profit est roi.
Face à l’innocence,
Des hommes s’octroient
Un droit de puissance,
Sans autre choix.

Pris dans ces chaînes,
Le vide absorbe le cri des terres.
Pris dans ces chaînes,
La vie raisonne dans vos esprits.
Pris dans ces chaînes,
Pliez car ils n'en ont que faire.
Pris dans ces chaînes,
Les larmes ne noient pas leur folie.


12/09/06 ohmy.gif.j



#342064 Amen !

Posted by Olivannecy on 03 September 2006 - 01:18 PM in Salon de publication principal

AMEN !

Ce sang qui coule sur les murs
Au bout du doigt d'un soldat;
Est-ce aujourd'hui, passé, futur ?
Croyez-vous qu'on le saura ?

Ne baissez pas les yeux;
C'est chose si facile
Que de prier les cieux
A l'image si fragile.
Mais existe-t-il un dieu
Qui vous observe ?
Et s'il existe un peu,
Est-ce pour qu'on le serve ?

La mer, elle, vous semble infinie…
Et pourtant elle se brise
Sur les côtes de pays
Qui s'enfoncent sous sa bise.

Mourir à leur touché,
Ce sont les fanatiques
Qui se font tous coucher
En processions symphoniques.

Ca s'appelle religion,
Pour former des cortèges
Et, pour chaque opinion,
Sur un geste, on abrège.

En priant pour la paix,
Au nom de dieux sans mémoire,
Ils tuent pour l'instaurer
Et ne se voient pas laids,
Car mille glaces et miroirs
Sur eux se sont brisés.

On appelle cela:
"Lutte pour la bonne cause".
Mais, plus est grand le pas,
Plus le monde explose.

Des religions et des soldats,
Pour que s'amusent les pions,
C'est leur règne ici-bas
Qui empeste par son nom !

Et s'il n'est qu'un mot à dire
Sur ces gestes qui vont et viennent,
Certains osent-ils le définir ?
Car, malheureusement, c'est: Amen !


(19/04/82___08/06) ohmy.gif.j



#342063 - Ondoyante

Posted by Olivannecy on 03 September 2006 - 01:15 PM in Salon de publication principal

- Ondoyante

C'est un inattendu voyage
Avec un bel accompagnement,
Rimant en nos cœurs en présage,
Ornant le jour d'un éclat nouveau,,
Laissant à la vie son doux foisonnement
Eveillant nos sens sans oripeaux.

Arrive alors sans laisser mûrir
Rumeurs et mots en fuite
Ondulant sur nos sentiments,
Lueur pointant vers l'avenir,
Ecrivant un nouveau temps,
Comme une douceur subite.

Rien ne pouvait nous prévenir.
On en rapprochait nos deux rives,
La méfiance décidant de lâcher prise,
Entraînant nos cœurs vers un soupir
Curieux. Tant de choses arrivent
Avec leurs effets de surprises…

On croit s'être caparaçonné,
Livrant un jeu où l'on se terre,
Ecoutant nos sens pour se protéger,
Comme si la vie nous écorchait.
Alors, sans en croiser le fer,
Revient un sentiment que l'on tait.

Lire en nos cœurs le retour de l'amble,
En soit, n'est pas chose si facile,
Comme refaire rimer un ensemble
Avec un nouvel élan si fragile,
Refaire petit à petit le pas docile,
On ose croire que le jeu soit agile.

Est-ce vraiment que sur ce seuil,
Comme une aube nouvelle au levant
Arbore un soleil sans écueil,
Renaît un nouveau rythme d'espoir ?
On se plait à croire tenir le temps
Luisant sans faux miroir.

C'est donc un nouveau départ,
Avec la douceur pour vendange,
Rimant à travers nos regards
Ondoyant sur les rives de nos sens,
Livrant le message de nos anges
Entre nos pas qui s'encensent.

30/08/06
ohmy.gif.j



#332561 Art K Hic

Posted by Olivannecy on 03 July 2006 - 04:26 AM in Salon de publication principal

ART K HIC
Ou du Nain porte quoi ?
Ou Participer à un atelier d'écriture peut-être dangereux pour la santé…



Quelle angoisse, quelle angoisse. J'vous raconte même pas…
Finalement, si…

Me suis couché tard cette nuit après la belle victoire des Bleus, ou plutôt ce matin, enfin il faisait encore nuit mais on était déjà dimanche…. A peu près trois heures quoi. Odeur de fumigène plein les cheveux, résonance sans retenue des klaxons et les yeux pleins de fatigue pour la semaine.
Début des vacances. Enfin pouvoir me poser, me reposer, écrire ? ! Oups ! On verra ça plus tard…
Je me couche, la tête bercée d'une douce folie et de belles images (je feuillette mon album Panini… Compter les joueurs m'aide à m'endormir…).
Je sombre…

Je me réveille en sursaut. Regarde la pendule : 6H00' ! ! !
" Toc, toc, toc ".
Non, je ne rêve pas, on frappe bien à ma porte. Je m'éjecte du lit, enfile le premier truc qui traîne par terre (ne faîtes jamais ça chez vous, ça peut-être dangereux) et me faufile discrètement à l'intérieur de mon œil-de-bœuf.
Mon voisin pousse un cri en voyant ma tête hirsute en sortir. Lui non plus n'a pas l'air dans son assiette. Pour plus de confort, je m'extirpe péniblement de mon perchoir et finis par ouvrir ma porte.
Quelle n'est pas ma surprise ! Il n'y a plus d'escalier pour descendre ! ! !
" Voilà, je savais bien qu'il ne faille pas emménager dans un immeuble en Construction, mais ma femme n'a rien voulu savoir. "
Sur ce, mon voisin regagne son logement en faisant mine de claquer sa porte qui n'est même pas montée (Et oui, sans escalier, elle aurait eu du mal).
Je décide d'en faire autant, enfin je veux dire chez moi et non chez le voisin. Quel con, j'ai au moins une porte, moi… Je prends soin de fermer à clef.

Là je ressens comme un malaise, comme le Révélateur d'une Réalité qui me fait Réagir, comme un déclic me Restituant un morceau de ma mémoire. Je décide donc de le Réinsérer dans mon histoire.
Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond dans tout cela. J'allume ma télé pour me remettre au goût du jour. Doit y avoir une grève quelconque, c'est le même programme sur toutes les chaînes. Vingt minutes plus tard, après les avoir toutes fait défiler (désolé, j'ai le câble), Je m'arrête de zapper. J'avoue ne pas comprendre de quoi il retourne. C'est bizarre, une histoire de tonneau Jamaïcain dans lequel se sont noyés des hongrois en voulant sauver un diplomate japonais qui avait négligemment égaré son appareil photo à l'intérieur… Bref, un truc dans le genre. Encore un Acte Manqué me dis-je ou pensais-je en finissant mes œufs à la neige. N'en pouvant plus, je replace le reste dans mon frigo, à côté de mon Pov Lap1 de Pak.

Pour essayer d'avoir les idées de Claire, Je décide de prendre un bain. Il me faut bien ça pour me débarrasser de tous ces doutes qui s'agrippent à ma peau comme de vulgaires punaises. Ah ! Comme c'est reposant, le glouglou du robinet, la mousse qui monte, l'eau qui bulle. Accrochée au mur, la photo de mon Nestor devant le moulin me donne une impression de Déjà-vu.
Je m'immerge intégralement, enveloppé de la suave chaleur du liquide parfumé. Mince, je ne me rappelais pas que c'était si profond. La panique s'empare de moi. Je continue à couler, perdant la notion du Temps qui passe.
Là, sous mes pieds, pointe la lumière. Est-ce un passage secret ? Une Passerelle pour un monde parallèle ?

J'émerge violemment pour me retrouver couché, en tenue d'Adam, dans une sorte de cabine.
Je n'ose bouger. Je suis apparemment seul (ouf !). Des sons mélodieux et rythmés font danser mes oreilles qui réagissent toujours ainsi quand elles se bercent du Chant des Villes. Un son effroyable me fait sortir de ma torpeur, le klaxon immonde d'un gros camionneur.
Je lève timidement le nez… Je suis bien dans une cabine. Je me redresse prudemment.
Là sur une tablette il y a un journal avec une petite annonce cerclée au feutre rouge " Agence Aréa recrute… "
Merde ! Je suis dans une cabine de péage ! Je risque un œil timide par le côté arrière, celui où la vitre est teintée, pour ne pas être vu. Une cacophonie assourdissante d'avertisseurs sonores m'assaille. Je n'en crois pas mes yeux. Une file de véhicules en tous genres semble s'étaler sur des kilomètres et m'invective fortement :
" Ben alors, il la lève sa barrière ce connard ? On n'a pas que ça à foutre ! "

La porte s'ouvre brusquement.
" Ah ! C'est vous. Vous êtes enfin arrivé. Allez, au boulot ! On n'est pas payé à l'entassement de ferraille ici. Allez, encaissez et remplissez bien votre registre ", me dit l'homme dans l'encadrement de la petite porte située à l'arrière du cabanon, en me tendant une boîte de craies de couleur.
" Mais, monsieur, je…
- Oui, excusez-moi, mais les stylos et tout autre support pouvant contenir un liquide sont désormais interdits suite à l'affaire de la personne qui vous a précédée à ce poste. La dame en question (dont on taira le nom pour préserver les innocents), empoisonnait certains clients en les piquant avec son stylo. Elle aurait d'ailleurs une complice non identifiée qui court toujours dans la nature… Vous avez dû le lire, c'était Ecrit dans le journal. Puis, si vous voulez un conseil d'ami, vous devriez enfiler quelque chose, vous allez chopper la mort ! "

Sur ce il tourne les talons et claque la porte. Je reste quelque peu hébété avec ma boîte de craies dans la main. C'est en sentant les gouttelettes froides de mes cheveux détrempés que je prends conscience du ridicule de ma situation. De plus, en plongeant mon regard idiot sur le long de mon corps, je constate que je suis couvert de poils de chat. Elle ne devait pas faire souvent le ménage celle-là.
A-t-on le droit d'amener son animal domestique sur son lieu de travail ?
Je me risque à faire un pas. Aïe ! Je marche sur quelque chose de dur et rond. Une bille ?
Non. Je le ramasse pour constater avec effarement qu'il s'agit d'un Œil de verre !
Je ne peux pas rester ici dans cette tenue. Le vacarme des insultes se fait de plus en plus soutenu. Je constate que les deux cabines adjacentes sont vides. Faire vite…

Je m'échappe discrètement par le toit ouvrant (c'est un nouveau model de cabine coupée sport…), prends mon élan, atterris sur le toit de la cabine suivante, saute de nouveau, plouf ! !
Mince, ce n'est pas une flaque d'eau, mais un abîme… Je fais donc le chemin inverse ?
Là, au fond, un point de lumière grossit au fur et à mesure que je m'enfonce.
Ça me laisse assez de temps pour me souvenir de ce procès fomenté par la Secte des Stylos contre un pauvre bougre d'écrivain accusé d'avoir plumé le derrière d'une oie pour écrire des contes à dormir debout, où l'on ne croise que des animaux.
Cette empoisonneuse en ferait peut-être partie ?

Sauvé. Je sors la tête hors de l'eau et inspire profondément une bouffée d'air frais. Ouf ! Je suis bien chez moi. Il n'empêche que je m'agrippe fortement au rebord de ma baignoire, l'angoisse pointant dans ma poitrine, comme dans la Salle d'attente du dentiste qui vient d'emménager Dans ma rue.
Je me redresse péniblement, le souffle haletant, essayant d'analyser ce qui vient de se passer.

Flûte ! Je n'ai pas pris de serviettes ! Faudra d'ailleurs que j'ajoute un porte-serviettes dans ma Lettre au père Noël cette année pour avoir de quoi me sécher à Côté de ma baignoire.

Bien, risquons un orteil, voir deux hors du bain qui, plus que me détendre, m'aura bien refroidi. Arrgh ! J'aurais dû me rincer car dans ma précipitation à vouloir m'extraire rapidement de ce lieu visiblement dangereux qui me laisse sans Riposte, mon pied savonneux et déséquilibré m'entraîne dans une cabriole, ma tête frôlant l'émail dans un chassé-croisé mortel. Je donne un coup de rein pour éviter le choc ce qui n'empêche que je rate proprement (ben oui, je sors du bain…) mon atterrissage.
Crac ! La douleur dans mon genou droit ne fait aucun doute : Rupture…
Je serre les dents et réussi à m'échapper définitivement de cet endroit maudit. Je me traîne difficilement jusque sur le canapé du salon où je m'affale lamentablement.

Quand je reprends mes esprits, il est 10H20' à ma pendule. Je suis couché en vrac sur mon clic-clac, la télévision grésille quelques mots incompréhensibles. Une pensée stupide me traverse l'esprit : " vivement le mois d'août ! ". C'est un peu con, puisque je suis en vacances en juillet. Bon, une bonne douche et ça me remettra les idées en ordre. Je fais un mouvement pour me lever.
Aïe ! Mon genou ? ? ?

Voilà, ce n'est pas le tout mais, quelqu'un pourrait m'expliquer le bien fondé du thème de cette semaine ?

02/07/06 ohmy.gif.j



#328384 Que Voulez-vous Croire ?

Posted by Olivannecy on 11 June 2006 - 09:01 PM in Salon de publication principal

Que voulez-vous croire ?


Peut-être, est-ce toujours une erreur
De croire encore en quelque chose
Quand tant d'espoirs se sont brisés.
Je ne me ferais pas de fleurs,
Et là, quelle qu'en soit la cause,
Je refuse de m'éterniser.

Au boulevard des sentiments en froid,
Personne n'a le poids d'innocence.
Il n'y a plus de passe-droit.
Broyés sont les miroirs d'espérances.

Que voulez-vous croire ?
Lorsque le cœur ne fait que nier
Sa peur de l'histoire
D'un nouveau bonheur accompagné.
Que voulez-vous croire…

Attendre, blotti dans l'effroi
Que les dernières larmes s'évaporent
Tant s'est éloigné l'orage.
Rallumez le feu sur mes doigts
Pour éveiller mon corps.
Le faire survivre au naufrage.

Une fois que l'on a payé le prix,
Qu'il zeste la griffure de la peine,
Quelle valeur donner à sa vie
Pour que d'autres mains la retiennent ?

Que voulez-vous croire ?
Quand le cœur ne fait que nier
Le reflet que lui tend le miroir,
Ne cherchant qu'à s'échapper.
Que voulez-vous croire…


03/06/06 .j



#328381 Seul...

Posted by Olivannecy on 11 June 2006 - 08:58 PM in Salon de publication principal

SEUL…

Le temps s'enfuit, le temps s'envole…
Seul dans mon souffle, comme un accord,
La résonance de tes cordes.

Seul dans la plaine aux herbes folles,
Transit de froid, j'attends la mort.
Seul sacrement que la vie m'accorde.

Seul un murmure pourrait encore
Me libérer du charme aigri
Que l'attachement a développé.

Seul, je ne justifie pas l'effort
D'avancer en pas de repli
Vers un avenir non complété.

Seul la nature se veut printanière
En ce matin vivement parfumé
Par l'explosion de la flore…

Seul le vent me porte de manière
Que mon âme se laisse aller
Au peu d'espoir qui règne en corps.

Seul l'azur du ciel chape ma vie,
Paré d'un soleil éclatant
Qui voudrait me bercer de chaleur.

Seule la bise pousse mon envie
De me tourner au firmament
Pour mirer l'aire glaciaire de mon cœur.

11/06/06 ohmy.gif.j



#320421 Petit Brin De Muguet

Posted by Olivannecy on 07 May 2006 - 01:53 PM in Salon de publication principal

Petit brin de muguet


Petit brin de muguet
Se voit tendrement pousser
En lisière de la forêt.

Petit brin de muguet,
De son allure élancée,
S'expose tout corollé.

Petit brin de muguet
Sans même s'en douter,
Va se faire ramasser.

Petit brin de muguet
N'avait pas mesuré
Le plant de sa destiné.

Petit brin de muguet
A sa vie sectionnée
Pour être en offrande livrée.

Petit brin de muguet
N'apprends du calendrier
Que la lueur du 1° Mai.

Petit brin de muguet,
Libère sa senteur
En étales exposés.

Petit brin de muguet,
Pour un brin de bonheur
En sera sacrifié.

30/04/06 ohmy.gif .j



#320420 Un Chat à L'oeil

Posted by Olivannecy on 07 May 2006 - 01:51 PM in Salon de publication principal

Un chat à l'oeil

Après un long séjour dans l'espace,
Un brave chat (par d'heure) surnommé Lupin,
Fut pris d'un mal mystérieux et tenace
En rentrant dans l'atmosphère, et devint bête à manger du foin.

Ceci mit mal à l'aise la communauté scientifique
Qui n'en était pas à son premier test animal.
Ils s'agitaient pour que l'on nous explique
Que tout allait bien, que cela était normal.

Sûrement quelque chose d'indigeste
Avait dû absorber le félin
Qui, tantôt câlin, tantôt peste,
N'avait plus vraiment l'air malin.

De peur que la nouvelle se diffuse,
La NASA démentit, confirmant qu'il n'en était rien,
Et leur attachée de presse, confuse,
Dit que l'on referait le test avec un chien.

Mais qu'est-ce qui précipita le matou
Dans un tel état de griserie ?
Refaisant les calculs de bout en bout,
Franchement, ils n'y ont rien compris.

Rien ne laissait présager une telle affaire.
Maintes fois des animaux ont voyager...
Peut-être a-t-on omis un détail ? Pour se faire,
On reprit l'étude approfondie du greffier.

Là un petit détail vint frapper les experts.
En avait-on sérieusement mesuré l'incidence ?
Ce brave chat avait un oeil de verre !
Jamais on aurait envisagé telle conséquence.

01et05/05/06 ohmy.gif .j



#318950 Seulement Humain

Posted by Olivannecy on 30 April 2006 - 01:06 PM in Salon de publication principal

Citation (Joa @ Apr 30 2006, 11:57 AM) <{POST_SNAPBACK}>
J'aime te lire...beaucoup...

Biz Oliv



Merci Joane,
j'étais justement sur ton autre commentaire, donc merci pour tes lectures et tes coms.

J'apprécie de même tes écrits.
J'essaie de me libérer plus de temps à consacrer ici... j'y arrive par moment.

Bises

ohmy.gif.j



#318942 Seulement Humain

Posted by Olivannecy on 30 April 2006 - 12:50 PM in Salon de publication principal

Seulement humain

Un simple humain.
Je suis seulement humain.
Au-delà de ma folie
Flambe mon cœur et mon âme.

Je n'ai que faire de ce monde de mensonge.
Je n'ai que faire de savoir pourquoi
Jour contre jour la misère se prolonge,
Accrochée à nos patères de rois.

Des cris parcourent le long corridor
De ce que je ne puis voir, sentir ou toucher.
Des formes sans gloire dévisagent le décor,
Délivrant à un monde fort, leurs âmes brûlées.

Sur de lointains paysages oubliés,
Un corps éperdu pourrit sur la terre.
Des peuples souverains feignent de s'en soucier,
Psalmodiant qu'ils en feront leur affaire.

Peut-on croire tant de mots sans valeur,
Violant l'espoir sur le flot de leur sueur ?

De simples humains.
Ce ne sont que des humains.
Le silence est leur cri.
Sans audience on étouffe le drame.

Au fond du jour, dans de sombres refuges
Ils abandonnent leur douleur, si souvent
Que leurs prières gonflent tel un déluge
Avant d'être absorbées par le temps.

Fermer les yeux quand coule le sang,
En bons apôtres ceignent les gouvernements,
Triant les causes qui rapportent vraiment,
Laissant l'ecchymose où il n'y a rien de gagnant.

Partout où le capital s'avance,
Face aux promesses sans fondements,
Des regards se portent sans complaisance
Où la mort paresse. En nos noms, ils sont absents.

Je refuse de croire en leurs fausses valeurs.
Je n'ai que l'espoir pour leur feindre des couleurs.

Un simple humain.
Je suis seulement humain.
Au-delà de mes nuits,
L'aube n'apporte que le blâme.


29/04/06 ohmy.gif .j



#318728 Ecran Fragile

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 09:43 PM in Salon de publication principal

Citation (Elysa @ Apr 26 2006, 09:05 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Tu reviens avec des textes ( ou poemes) très forts, tes mots me soudent ici et là, disloquée entre chaque. Je t'embrasse


Salut Elysa et merci

Heureux de te ressouder de temps en temps smile.gif

Bises à toi
ohmy.gif.j



#318727 Stance

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 09:35 PM in Salon de publication principal

Stance...

Quand la phrase s’envole,
Rien n'est infaillible…
Tous les mots s’étiolent,
Ne rendant pas facile
L’équilibre du phrasé
Qu’ici on se délivre
En émotions matelassées
Où l’inspiration s’enivre.
De surcroît, on écrit
De façon saccadée ;
Par tranche ou par demi,
Parfois le texte entier,
En un seul trait
Voir même en pointillés,
Ecrire garde l’attrait
Qu’il nous faut apprécier.

20/02/06 ohmy.gif.j


[color=#009900]



#318726 HÔpital 2070 (thème2)

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 09:31 PM in Salon de publication principal

Citation (Elysa @ Apr 26 2006, 04:20 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Et encore, il ne t'a pas tout dit... pas mal écrit quand même! fallait le faire. Bises Oliv


Merci Elysa,
Oui je pense qu'il a garder le détail pour lui...

Bises ohmy.gif.j



#318724 Construction

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 09:28 PM in Salon de publication principal

CONSTRUCTION

" Il était pourtant bien prévu que nous le posions ici, non ? "

Le professeur Ignace s'exclame fort circonspecte face à la nouvelle proposition qu'on lui formule.
Pourtant, tout avait l'air d'être acquis. Alors pourquoi ce revirement ?
La fin de l'hiver arrivant, il est important de se mettre d'accord pour que le projet se mette en marche rapidement.

Son interlocuteur, yeux grands ouverts et grossis vingt fois par ses lourds foyers correcteurs ( on ne dit pas myope comme une taupe pour rien), tortille ses moustaches tout en écoutant
patiemment les arguments de M.Ignace.

Le conseil s'est réuni tôt ce matin, suite aux plaintes des futurs riverains, mettant en avant les risques d'accrochages et de percussions qu'encourrent tous les pratiquants du lieu et qui ont une vision plus perpendiculaire du problème.

Quoi, finalement, est-ce la hauteur ou l'emplacement qui gêne le plus ?

M.Ignace, déjà irrité que l'on n'a pas attendu sa présence pour se réunir, son mode de locomotion et son âge avancé ne favorisent pas les déplacements d'urgence, attend depuis si longtemps sa réalisation, que ses pertes de patiences le font rougir plus que de coutume, au point qu'il en chie
des ronds de terre.

Comment tous ces nigauds, qui friment à longueur de journée en passant rapidement au-dessus de lui, peuvent être aussi égoïste ?

Il ne se voitt pas continuer, inlassablement, à devoir faire un si grand détour pour pleinement se restaurer chaque jour.
On lui a fait pourtant souvent comprendre que déménager est bien la plus aisée des solutions, mais il n'en démord pas.
Il a toujours vécu ici, dans son atelier empli de ses sculptures d'excréments qui font l'admiration de sa petite communauté.

Déménager ? Quelle idée incongrue. Certes il trouverait assez de bras pour l'aider, tellement il en fourmille dans les galeries voisines, mais quand même cela représente une lourde migration, et il craint trop l'instabilité du terrain d'en face.

Non, pour lui l'accomplissement de son projet est d'une urgence primordiale.

Il fixe attentivement le membre du conseil qui a eu le courage de venir lui faire part de la dernière décision communautaire.
Il est là, les dents en avant avec un sourire idiot ciselé sur sa figure poilue et mal brossée.

M.Ignace bouillonne en son sein. Combien de saisons encore à parcourir, ventre à terre, cette longue distance qui le sépare du potager ?

" Et cette décision est définitive, je suppose ?
- Benf ! Foui. Foyez, felà entraînerait plus d'inconfénient aux fabitants du fillage que fa
n'apporterait de folufions et bien-être à fotre finple perfonne, malgrès tout le refpect que l'on
fous doit.
- Dîtes-moi un peu, ce sont encore ses planeuses de bas étages qui ont mis leur veto ?
- Foui. Fes libellules ne font toufours pas d'accord. Elles eftiment que fela repréfente un gros
rifque, furtout pour les jeunes qui fe déplafent en rafe-mottes fur l'étendue, à une fitesse tel que
fet obftacle n'est pas fouhaitable.
- Comme toujours. Ce n'est pas la peine que je fasse suivre au conseil mon mécontentement,
puisqu'il s'en doute déjà. "

Là, Ignace, la limace, porte un regard attristé sur la maquette du pont de brindilles destiné à enjamber la mare et dont la construction ne verrait, peut-être, jamais le jour, de son vivant...

05/04/06 ohmy.gif.j



#318721 Week End

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 09:12 PM in Salon de publication principal

Ben dans ce cas, BON ANNIV' happy.gif

et sympathique petite tranche de vie...
ohmy.gif.j



#318720 Acte Manqué (5) : Abstraction...

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 09:04 PM in Salon de publication principal

Citation (Coycott @ Apr 18 2006, 06:06 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Et les feuilles tombèrent !

Prises, les observé-je, prises dans le vent.

ami: je hais les hommes.


blink.gif  ça c'est du commentaire... parfois abscons, mais quand même....

Amitiés
ohmy.gif.j



#318717 Lumière

Posted by Olivannecy on 28 April 2006 - 08:55 PM in Salon de publication principal

Le temps s'enfuit, le temps s'envole...
Seule dans mon souffle, comme un accord,
La résonnance de tes cordes.

Bises Oliv.
ohmy.gif.j



#317985 Sauve-moi

Posted by Olivannecy on 26 April 2006 - 10:24 AM in Salon de publication principal

Citation (~wldp~ @ Apr 26 2006, 08:26 AM) <{POST_SNAPBACK}>
un texte très fort, très beau.... et je retiens le 'Je me cramponne à ma peau…' j'aime beaucoup!
amitié
wldp


Merci wldp,
Quand on brûle de l'intérieur, il faut bien s'agripper à quelque chose... biggrin.gif
Amitié
ohmy.gif.j



#317962 Sauve-moi

Posted by Olivannecy on 26 April 2006 - 09:47 AM in Salon de publication principal

Citation (lacape @ Apr 26 2006, 07:32 AM) <{POST_SNAPBACK}>
une trés belle prière
amitié


Merci Domi et Henri,

Une prière à la lumière froide qui illumine mon ciel...
ohmy.gif.j