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[interzone]

Caressant lubriquement ma fibre mégalomane,
Désoeuvré, je m'attribuais les inventions les plus diverses:
Un jour j'inventais la roue,
Puis la poésie drolatique,
La machine à ceintrer les bananes..

Je m'érigeais en chantre de l'amour et de l'onanisme,
Le chancre de la poésie hésitante,
Des vers haletants , sans queue ni fête..
Sur le bord de ma route,
J'abandonnais la vieillerie poétique;

Renonçant aux ficelles faciles de fictions mal foutues,
Me lançant de tirades homériques,
En ruades vaguement inspirées,
Fonçant droit sans jamais y retoucher,
Du pur jus intouché,
A peine enlacé dans les lignes celluloses.

Renonçant à ma folie comme lierre parasite,
Pour l'utiliser en tuteur,
Guide ailé revenant d'un styx noir,
Où marinait mon esprit.

Il y avait là bien des choses nues,
D'une beauté immobile,
Dans la pâleur immuable des matins fatigués,
Je me couchais...