8 replies to this topic

[heloise]

Et parfois je pars toute une nuit
Sans t’avoir dit bonsoir
Je marche dans des rues de rien
Sur les pavés usés par des malfrats
Si vieux et tatoués d’or sur la poitrine
Je croise des chevaux de sable
Errant de cathédrales en lupanars
Je longe des fleuves
Où le sang flamboie des chevelures dérivant
Un soleil carnivore

Je m’assied sur les marches du temps
Et je coule comme lui

Que se passe t-il sous l'asphalte ?
Que se passe t-il que tu ne saches
Entre les racines entremêlées
De ces deux arbres tendus
Vers la faille d’un ciel épileptique

L'un puise la sève et la vigueur de l'autre
C'est un mâle
A n'en pas douter
Et tandis que je pense à toi
Il y a cette étreinte secrète et souterraine
La frêle femelle végétale succombe
Sous mes yeux, entre mes mains
L’amour de ces deux arbres est trop
VIOLENT

Je n'ai plus la force de torturer
Ces saisons que je hais
Parfois je reste assise dans l'obscur
Quelqu’un va venir
Celui-là même qui taillera le temps
Afin que je m'échappe

[socque]

J'aime beaucoup cette irruption de la violence dans le règne végétal... Tout l'univers est contaminé. C'est très fort.

J'adore absolument
"Un soleil carnivore

Je m’assied sur les marches du temps
Et je coule comme lui

Que se passe t-il sous l'asphalte ?
Que se passe t-il que tu ne saches
Entre les racines entremêlées
De ces deux arbres tendus
Vers la faille d’un ciel épileptique

L'un puise la sève et la vigueur de l'autre
C'est un mâle
A n'en pas douter
Et tandis que je pense à toi
Il y a cette étreinte secrète et souterraine
La frêle femelle végétale succombe"

Chapeau heloise.

[le hamster]

Magnifique poème Hélo !!!

Quelle inspiration...!
Et toujours ce thème de l'arbre, l'arbre qui puise ses forces dans ses racines, qui plongent dans la terre (origine et endroit où tous finiront...), l'arbre de la famille, et les nouvelles terres qu'on adopte et où l'on s'enracine...

Un des plus beaux que j'ai lu de toi depuis un moment.

Biz

Christophe

[Salam]

J'en reste coi
Ta poésie me saisie aux tripes
Mais c'est le coeur qui parle
Tu ne cesses de me bousculer
Et j'aime ça toujours venant de toi.
Bizs
Salam

[Artemisia]

c'est toi que j'ai vue passer dans les rues ténébreuses
Seulement éclairées de pluie transparente
Toi tu es transparente et claire,
C'est ainsi que l'obscur t'aime et te pénêtre
Tu marches seule et les ombres te guettent
En se cachant dans les encoignures
Les réverbères trop solitaires
Ont envie de pleurer
Et toi tu regardes sous la terre
Ce que font les arbres
Parce qu'en surface
il n'y a plus rien à voir
Et le monde te murmure...

Artemisia

[heloise]

Magnifique poème Hélo !!!

Quelle inspiration...!
Et toujours ce thème de l'arbre, l'arbre qui puise ses forces dans ses racines, qui plongent dans la terre (origine et endroit où tous finiront...), l'arbre de la famille, et les nouvelles terres qu'on adopte et où l'on s'enracine...

Un des plus beaux que j'ai lu de toi depuis un moment.

Biz

Christophe

Merci Chris
L'arbre m'intrigue
J'ai tendance à lui attribuer une vie plus que végétale
Voire des sentiments
J'en vois plusieurs de ma fenêtre
Quand j'écris
Des arbres parisiens
Mais pas serviles
Bien à toi

[heloise]

c'est toi que j'ai vue passer dans les rues ténébreuses
Seulement éclairées de pluie transparente
Toi tu es transparente et claire,
C'est ainsi que l'obscur t'aime et te pénêtre
Tu marches seule et les ombres te guettent
En se cachant dans les encoignures
Les réverbères trop solitaires
Ont envie de pleurer
Et toi tu regardes sous la terre
Ce que font les arbres
Parce qu'en surface
il n'y a plus rien à voir
Et le monde te murmure...

Artemisia

Les rues sont pleines de passants pressés
Plus personne ne regarde les arbres
Mais moi j'ai des lenteurs

Bien à toi

[heloise]

J'aime beaucoup cette irruption de la violence dans le règne végétal... Tout l'univers est contaminé. C'est très fort.

J'adore absolument
"Un soleil carnivore

Je m’assied sur les marches du temps
Et je coule comme lui

Que se passe t-il sous l'asphalte ?
Que se passe t-il que tu ne saches
Entre les racines entremêlées
De ces deux arbres tendus
Vers la faille d’un ciel épileptique

L'un puise la sève et la vigueur de l'autre
C'est un mâle
A n'en pas douter
Et tandis que je pense à toi
Il y a cette étreinte secrète et souterraine
La frêle femelle végétale succombe"

Chapeau heloise.

Merci ma petite Socque
Je te réponds avec une semaine de retard
Mais j'étais encore "enclose en moi"
Cet automne qui tarde à venir me fatigue
Bien à toi

J'en reste coi
Ta poésie me saisie aux tripes
Mais c'est le coeur qui parle
Tu ne cesses de me bousculer
Et j'aime ça toujours venant de toi.
Bizs
Salam

Oh non !
Je ne voulais pas te bousculer
Juste déposer quelques mots
Puis rentrer au palais Mélancolie
Bien à toi

[The-Angel-Of-Death]

Quel plaisir de revenir ici après temps de temps et de voir que tu es toujours là ! Tes poèmes me donne la char de poule lorsque je les lis, j'ai longtemps errée je reviens à mes racines.
Amicalement