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Maisonnier Serge

Member Since 04 Oct 2006
Offline Last Active Dec 22 2006 11:42 PM
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Topics I've Started

ça

12 December 2006 - 06:37 PM

Ça

Invisible ombre terrifiante
Il prend l’apparence de nos peurs archaïques
Ça est l’alf de nos phobies effrayantes
Pire que le Babheu asthmatique
Auprès de lui le Trunt-Trunt ou Kouripira
Ne sont que des fiers-à-bras.
Ça n’est même pas la peine de le chercher
Il rapplique sans qu’on l’appelle
Le Docteur Freud l’a déniché
Mais comme l’arentèle
Il tisse sa toile autour de nos craintes.
Ça a tous les visages
Et n’a pas d’âge
C’est un helminthe.
Que dire encore ?
Ah oui ! Un funeste soir de décembre
Ma fille, ma charmante canéphore
L’a dégoté dans un coin de sa chambre.
Ça n’était pas la première fois
Que mademoiselle nous réveillait
Mais ses cris zézayés
Causèrent un pourquoi .
-Est-ce le Bonhomme Toilette
Ou le méchant Gram-Groum
Qui tourmente ma pitchounette ?
Et badaboum !
Hors des draps, pris dans le lit, ou vice versa
Je fonce sus à ça.

Mise En Bouche

17 November 2006 - 10:14 PM

]Mise en bouche

Petit Paul arpentait de bon matin
Les prés humides du bocage
Toujours à l’affût de quelques butins
Qui l’entraînaient jusqu’aux abords du marécage.
Ces jours-ci il se lamentait
Sur sa santé
Ni grive ni lapin pas même une reinette
A croquer sous la dent.
Il devenait urgent
De grailler une frichtouille sous la lavette.
Quand soudain près de l’étang retentit
Un cri à glacer un fantastique Torquemada.
Petit Paul un peu flagada
D’un jeûne notoire partit
Vers la clameur épouvantable.

C’était une fée minuscule et incroyable
Emprisonnée dans un collet
Laissé là par notre impénitent affamé.
Du peuple des dryades la pauvre étranglée
Perdait l’éclat de son teint abîmé
Par les monstrueuses tenailles.
Ecartant les broussailles
Petit Paul vit cette Eurydice toute nue
Et tel Orphée en tomba amoureux.
Délivrée la belle aima son beau ténébreux
Jusqu’au moment ou l’autre un peu trop dans les nues
La confondit avec un champignon
Et la croqua comme un brugnon.

Cette fable démontre encore une fois
Que la passion est toujours dévorante
Et de nos jours comme autrefois
La vie est bien dure pour les nymphes craquantes.


Amabilités

25 October 2006 - 06:58 PM

Rémo le poète à la muse paresseuse
Combat par dessus tout la rime horripilante.
Théagene et sa métrique tonitruante
Irrite Sério et sa Mounette pulpeuse.

Le Comte exilé qu'il faut ici respecter
A maille à partir avec un certain Gaston,
Le premier voudrait bien donner du baton
Mais l'autre a changé de pseudo en aparté.

Alors qu'un effroyable complot se fomente
Du fond d'un hopital par le ténébreux Med
Qui veut saper les bases de la languissante
Poèsie des inconséquents jouent les aèdes.

                Vu les inimitiés que votre serviteur
                Va s'attirer je m'en vais vite voir ailleurs.

Bouffonnerie

04 October 2006 - 08:49 PM

Saltimbanques et nougatines
Dégrafe donc ta gourgandine
Haricot vert tombe par terre
Et cache-frifri strip poker.

Traine-poussière et zibeline
Je veux, je veux ta mandoline
Frotti-frotta jambes en l’air
Attention à mon bulldozer.

Ah ! Que j’aime tes coquillards
Viens donc jouer à colin maillard
Frisettes et mâchicoulis

Oh ! Qu’il fait bon dans ta gripette
Bénitier et mimolette
Goûter à tous tes aillolis.

Saturnale

04 October 2006 - 06:31 PM

Saturnale

Le visage déformé par le vice
Coruscant sous la torche sépulcrale
Tu gis près des humescents maléfices
Toi ma Phyllis infidèle vestale.

Mes mains ont tant caressé tes cheveux
Sous les genoillerés rouges garances
Et je m’enferre dans le scrofuleux
Mal de la peccamineuse licence.

O doux péché des tortures ardentes
Tes fumures infestent mes humeurs
J’ai pour tes gyromancies claudicantes
L’œil appétent d’un malfrat négateur.

Les friches de mes fichaises en rimes
Figeront toujours mes fièvres pour toi
J’userai ma gangrenescence intime
Aux abords de tes langoureux effrois.