37 replies to this topic

[La Distillatrice]

Ces trois petits points
Abandonnés en fin de ligne droite
Sont une éventualité ouverte à ta présence
Un peu d'espace que je te laisse
Pour me répondre et me confondre
Un petit bout de chemin balisé
A faire ensemble
Trois bornes
Entre lesquelles tu peux nous conjuguer à tous les temps

...

[Eden]

...
je pousse la porte
laissée entrouverte
adieux amours mortes
je rejoins ma fée verte

[bohemia]

très beau texte en partage du temps...

[La Distillatrice]

Merci, Bohemia.

Ed-N,


L’orée entrouverte
S’effondre devant toi
Tombée la clef de voûte
Du jardin italien

Tu cherches l’âme
Qui habite mes yeux clos
Dans le feuillage hallucinogène
De mes végétations

Sourcier
Tu interroges les statues d’eau
Dont j’agrémente ma voix
Tes délires sont mes désordres
Multipliés par leurs échos
…

[balila]

Dans ces trois points de suspension, combien d'interrogations...

Jolie image Polveredistelle.

balila

[Raoul]

ou trois pointes pour vous a-rimez
a.

[Eden]

...

Malhabile j'entreprends
le périple des indécis
sûr d'être surpris
je me multiplie

Une singularité m'apparaît
l'aube débat
avec l'aurore
A qui la priorité...

Dans un détour, je souris
poussières infinies
comme le crépuscule
je couve tes nuits

[La Distillatrice]

...

Et tes mains me surprennent
En flagrant délit
Sur le point du jour
En déséquilibre
Entre l’aube et l’aurore
Je fais la part des choses

Comme un faux pas de trop
Tu franchis le cap de la parole
Ton point de non retour
Dans chacune de mes corolles
Brille jusqu'à l' Ivresse

Les étoiles rompent leur coquille
Ma nuit est éclose
Qui te soumet à toutes les tentations :

Et les vins du Frioul
Et les liqueurs de rose
Et ma salive est absinthe
Dans mes fontaines j’use de ta narcose

Le sourire aux lèvres de mes odalisques de feuilles
Tu te plies à mon goût oriental
Aux idéogrammes que je sème par terre
A mes ombres chinoises
Que tu déjoues par le feu astral

Et ma langue d’eau bifurque
Joue sur deux tableaux
Tu avances à la marelle
Entre nos deux horizons

Il balance à gauche
Au-delà des Alpes
Il balance à droite
Oltralpe

Au coeur du dilemme
Quelle utopie linguistique
Formuleras-tu
Pour nous sortir de ce tunnel en flammes ?

...

[lacape]

belle image, où l'imaginaire s'impose
amitié

[Eden]

...
Je t'aime
Utopie linguistique
Non je t'aime
je t'aime Parce que
je ne te connais pas
Résonance d'éternité
Tu vibres en moi
Je sais
tu le tais
j'entends
tu préfères t'en aller
je méprise
tu me reprends
j'aime ta profondeur
je ne vois que la surface
imprimée, en surface
...

[La Distillatrice]

...

A la surface
L'image trouble
Rend plus claire la fracture

L'amnésie des matins
Qui chaque jour
Nous renouvellent sous x

Mouvance à prendre à la légère
Pour ne pas y laisser sa plume
Grands mots comme apparences
Rajustables à l'infini
Combien de visages
Pour ces maux nécessaires ?

Et peut-être ne les reconnais-tu
Déjà plus
Ces grands mots nocturnes
Qui crèvent mes miroirs
De si bon matin ?

...

[La Distillatrice]

"je méprise
tu me reprends"

Je suis éprise
Tu me méprends

Si je te grise
Tu te repens

Pas étonné

Je suis la brise
Toi le coupe-vent !


....

[Pachane]

...
Parole aux Petit Poucet perdu dans la grande forêt, suite en Arrivée majeure, jusqu'au bord du presse épice.
Joli.

[maxy_mome]

Pourquoi distiller de si jolies images par petit bouts en coms
Donne tout l'ensemble sur le forum.
Tes dessins ne sont pas des puzzles je suppose
Alors fais nous plaisir et donne nous ta prose.

Amitiés
Max

[Eden]

« Poésie d’amour
Délivre moi
Apprends moi tes tours
La magie de la joie »

Je te vis déjà. J’aimerais que tu le saches.
La violette, ce point mauve en amour aux bouts de tes doigts
L’écharpe en feu qui se déroule sur ta nuque échauffée
La caresse bariolée qui se dénoue dans tes bras
La bague, ambre pétillante à l’écoute du coeur
Le sac fleuri qui dort à tes pieds
L’air du printemps qui ondule tes cheveux en macramé
Et les éclats de rire qui font une pause avec le vent…

Bise brisée
Sur ma peau
Je respire
De nouveau

Les sanglots de ma muse m’appellent, je connais ses yeux.

Je me repens
Je te vis
Reprends moi
Je t’en prie

« Poésie d’amour
Délivre moi
Apprends moi tes tours
La magie de la joie »
…

[Mary14]

Superbe ces échanges ...

Bises

[La Distillatrice]

Merci Lacape de passer mine de rien
Pachane thanks, un peu de glace à l'amaretto ?
Mary 14, merci de ce gentil message qui s'adresse aussi à Ed-N.

Maxy, merci de ton com. Pour ce qui est de publier sur le forum...cette fois il s'agit d'un champ libre, un puzzle composé à plusieurs

Amitiés

Emmanuelle

[La Distillatrice]

[Eccomi Beatrice in terra ! Parole lusinghiere, belle, molto. Grazie]

...

Tour de passe- passe
Mot de passe
Passe- montagne
Et passe- partout
Voici ma main
Le laisser passer
Qui mène au deuxième étage
De mon jardin de houx

Les cyprès sont mes gardes du corps
Elevés au plus haut degré
Pour ne pas laisser entrer la Mort
Trouble-fête déjà passée deux fois
Sans refermer la porte qui donne sur moi

Ils sont mon olympe
Dieux qui ont les pieds sur terre
Je suis maîtresse absolue de ma création
Dans laquelle – inconscient, Enfant Roi
Tu as posé la pointe de ton crayon

Je te sens
Car j’ai l’odorat animal
Des gens nés sauvages

A la trace
Je te suis
Je te traque
Sans te voir
Toi dont je ne devine
Que le côté face
Strié par le noire
Encre de chine
Qui surplombe mes yeux


Prends garde aux pièges
Posés par ma mémoire
A mes lèvres glossées de curare
Et autres poisons oubliés
Ne te fie pas de moi - jamais
Surtout quand je détourne le regard
Car c’est que j’essaie de t’apprivoiser
Pour te garder dans mes brouillards

...

[Eden]

Le passage de tes lèvres m'offre l'essence de la ciguë, je m'éveille, sur mon front une goutte brune de venin prolonge le rêve. Une voix vagabonde me guide vers l’abandon. Ta voix, ta voix aux accents de cristal. Tu touches mon visage, je ne me suis pas retourné, j'ai appris à rester sage ces dernières années. La virtualité de ta présence, ta féminité en transparence, l'inconnu dans son ensemble velouté me déporte passivement ; une litanie m'arrive à contre-courant... un baiser me protège, je le sens. Je me diffuse, irrégulier, je te rends confuse, irréversible, aucune excuse... je couche dans un nid de poussières d'étoile gardées par le chant de trois oiseaux.
…

[Eden]

j'en profite aussi pour passer le coucou à mary et aux autres sinon je vais me faire taper les doigts par la professoressa

bises de chat

eden

[La Distillatrice]

TROIS
Jour de décembre
Jour de grand froid
Je tiens ma naissance
Entre mes bras

Trois phoenix – Trio d’anges déchus
Oiseau-lyre
Flûte de paon
Violon de Bohème
(Ce dernier étant un oiseau de malheur)

Et toi dans mes cendres
Bercé par ma Trinité chtonienne

Ce que je fus * soprano
Ce que je suis * mezzo- soprano
Ce que je serai * contralto

N’est-ce pas la réponse qui vibre
Sous tes paupières
Recouvertes d’un kilim d' ecchymoses ?

Etrange tranquillité
Mort esquissée
Sur ton corps voué au sommeil
Cliquetis des gouttes arc-en-ciel
Sur les feuilles décrépites du printemps

Mais qui es-tu
Pour avoir émoussé
Les trois épines mortelles de mon diadème de vent ?

[Eden]

Je suis celui qui s'est emparé de la liberté du champ en jachère. Je change la tessiture de tes secrets en cantilène de la passion et je retire les épines en forme de points d'interrogation.
Envole toi
Dans mon jardin
J'arrive vers toi
Prends ma main
Repose toi ma belle
Je suis un coussinet fait de câlins
Ce je ne sais quoi encore un peu douillet
...

[La Distillatrice]

Je jongle avec le feu de Dieu
Dans la Nuit acrobate
Roues et girandoles
Des pieds et des mains
Des pattes et des cornes
Sur la techno technocrate
D'un rythme trop martelé
Une pyrrhique
Dans la chute effroyable
Des forêts balkaniques

Aux quatre coins de mon champ de mars
Je dépose un de mes flambeaux
Aux essences ignées de benzène

Je danse et j'hallucine
Au milieu de mes fioles alchimiques
Et de mes plantations de troènes

Quatre allumettes craquent
Sur le grain de ta peau acerbe
Pierres bleues

La rumeur du feu se propage furieusement
Dans la tête des roseaux prosternés
Dans le lobe des orchidées en sueur
De l'un à l'autre
De bout en bout
De mèche en mèche
Le message passe
Et tu es encerclé

J'ai le plaisir destructeur et diabolique
Des sales gosses
Qui aiment à jouer avec le feu
Sur la table des fins de banquets

La brûlure est fatidique
Mais je crois bien que tu es fasciné

...

[Eden]

Esquives d'un jour
Esquives d'une nuit
Compliments puis mépris

La brûlure azotée
Du lutin sarcastique
Doit-elle me laisser
Sous le charme ?

Merci non
Je préfère rendre les armes

Mains dans les poches
Je gambade
Tête en l'air
Je m'évade

L'hurlement
De tes chimères
S'essouffle

Dis moi comment tu aimes
Je serai peut-être fasciné

Sincère, trois syllabes de misère
...

[La Distillatrice]

Merci de ces mots Ed-N.
Conclusion tragique
Me rappelle une chanson : "les histoires d'amour finissent mal en général..."
Lagrime e rimpianti. Peccato...

[Eden]

Je le savais :cry:

dommage

merci à toi

Polveredistelle, Ed-N
je crois lire dans les com le plus beau poeme duo de TLP. Improvisation?
amitié aux deux

epoustouflant quand j'ai lu la suite

Le dialogue de L'Ed-N et de l'étoile
nous ramène à l'éden dans ses voiles
Merci à tous les deux pour ce chant si bouleversant

[Eden]

et en plus on avait des fans

mais parfois après le silence il y a une chanson cachée