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[INFONTE]

Au replis du coteau se tient ma maison,
Un toit oblique, une ombre portée
Sur le pré.
Les vignes en rangs et puis des oliviers,
Un noisetier noir et des murs de pierres,
Sèches.
La boue du chemin s'est écrêtée
Au vent d'une dernière pluie.
Un oiseau hésite son chant
Sur le grésil d'un moteur au fonds du vallon.
L'instant n'existe pas et se laisse envahir.
J'approche à pas comptés, un, deux,
Puis plusieurs qui deviennent ma course.
Ainsi mon coeur peut battre.
Le jardin s'entrouvre et défile.
Je ferme les yeux et mon regard remonte les saisons.
Je suis là, je suis ça, tout cela
Et pourtant rien plus que moi.
J'étouffe.
L'oiseau à nouveau mais le moteur s'arrête
Dans des sautes d'humeur.
Le soleil tournoie des froids rayons aux chaudes particules.
Je n'avance plus et ne puis.
Mon pas griffe le gravier et recule, un, deux,
Et ma course me rembobine,
Arrière, arrière toute.

Je suis ce pantin qui hésite, au bout de cette route.
Je viens souvent. Tu n'es pas là.

Et je m'en vais au vent mauvais
Que Charles connaissait.

Je siffle une chanson.
Peut-être aprés mon périple reviendrais-je ?

Au replis du coteau, se tient ma maison,
Un toit oblique, une ombre portée
Sur le pré.

DA CAPO

[belvis]

D'une course...Ainsi le coeur peut-il battre...