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[lacape]

yes kat. merci c'est sympa.

[heloise]

Faire durer ce pur supplice encore et encore
M’arrimer comme un navire à votre corps
Et rester là, à se surprendre
A réapprendre
Le désir
Et le plaisir

[lacape]

détachez l'amarre, voguez sans boussole
juste poussé par le dieu éole
tanguer, chavirer de plaisir dans ce bâteau ivre
renaître de nos sens telle une hydre.

[heloise]

Voguons et accostons tous deux au rivage
De cette île secrète redevenue sauvage
Le temps n’est plus à cacher nos ardeurs
Goûtez sans faiblir de mon corps l’impudeur
Je saurai à mon tour répondre à vos assauts
Et vous perdre sans fin dans des fonds abyssaux

[lacape]

une île entourés de mystères
pas à pas, main dans la main
avançez sur le même chemin
allongés sur le sable chaud
se découvrir, de caresses en baisers
de baisers en caresses, faire monter le plaisir
gôutez au fruit délétère, abreuvez de mots doux,
et d'amour finir saoul.

[heloise]

Une île posée comme une fleur sensuelle
Sur un océan de plaisirs éternels
Une île où nous inventerions nos lois
Commençant toutes par « toi et moi »
Une île virtuelle pour nous retrouver chaque nuit
Et d’où je m’enfuirais au matin sans bruit
Attendant que le crépuscule revienne
Pour de nouveau être passionnément tienne

[lacape]

déjà me quitter, décomptez les
heures, les minutes, les secondes
mon coeur gronde, mon âme se fâche
vous attendre sur ce bout de terre
de l'aube au crépuscule, quel douloureux et
tendre supplice.
vous imaginez, toute la journée, pour mieux
vous retrouver, et vous boire jusqu'au délice.

[heloise]

Les minutes me sembleront des heures
Loin des battements de votre coeur
Ma pensée restera tournée vers cette terre
Où je vous sais m'attendre solitaire

[lacape]

dépêchons nous le temps nous est compté
ne pas éteindre la flamme de cette virtualité
une île du pacifique, que pensez-vous de cette éventualité ?

[heloise]

Dans le monde virtuel, nul rêve n'est irréalisable
Je serai pour vous tout autant désirable
Sur une île du Pacifique ou sur la banquise
Puisqu'à jamais je demeurerai votre Héloïse

[lacape]

mon héloîse, wouahh ! les moustaches me frisent (je n'en ai pas (lol))
mon coeur se picote d'amour pour vous
vous voir au détour d'un chemin, retrousser votre jupe !
vous couchez dans le foin, vous picorez,
je souffre, je brûle, à quand ce premier rendez-vous ?
JEUDI EN HUIT CELA VOUS DIT ?

[heloise]

Ce sera parfait ! Justement je n'ai pas piscine
Le printemps arrive à pas de géant
Je m'habillerai légère et court vêtue
Mais je laisserai mon pot au lait à la maison
Dites moi ce que vous porterez dans la main droite
Afin que je puisse vous reconnaître
Quoique je soies persuadée que l'élan de mon coeur
Me dirigera tout droit vers vous !

[lacape]

métro bastille, j'aurais un bonnet phrygien, et dans la main
droite une faucille.
mettons en marche, la révolution de nos sens exacerber
sus à l'amour, et son langage.
les yeux bandés, vous reconnaître, j'ai dans le nez votre parfum,
dans ma main le délicat de votre peau
dans ma bouche le goût de vos lèvres sucrées
sur mon écran la plus ravissante des révolutionnaires.

[heloise]

Alors allons danser la carmagnole sur les marches
de l'Opéra Bastille
Vive le son du canon que nous boirons
Aux Sans-Culottes de la rue de Lappe
Où la pute à tifs écarlates nous attend
Et nous donnera la clef
De la forteresse que nous reconstruirons
Pour y cacher nos amours adultères

[lacape]

une chambre de bonne suffira,
sous la sous pente, vous aimez
caressés par la lumière d'un ciel constellé
nos deux corps tourmentés
se quitter, à genoux, à l'heure du laitier.

[heloise]

Soit pour la mansarde mon ami
Dans un vieil immeuble d'une rue pavée
Où la concierge nous verra monter
Soupçonneuse
Et peut-être envieuse
Lorsque d'une main leste
Vous m'aiderez à grimper
L'escalier délabré

[lacape]

à mes yeux, vos jambes fuselées
et si on commençait là les hostilités ?
fi, de la concierge, et si je vous prenais là
plaquée contre le mur, une main entre
vos jambes, l'autre batifolant votre corsage.
sentir la douceur de votre fourreau, et dans
un va et vient, gémir de plaisir.


ps ah ! le prétentieux que voilà vous faire gémir.

[heloise]

Il est des moments où j'aime
Vos manières abruptes
Me prendre comme une fille, là
Dans la pénombre de cet escalier
Devant la bignole pleine de gnôle
Qui n'en croit point
Ses yeux châssieux
Mais que ce plaisant intermède
Ne soit que le prélude
A une longue nuit d'esthètes avertis

[lacape]

Ce n'est qu'un prélude, une sonate à deux mains
parcourir, les touches de votre corps
y jouer le plus beau des morceaux
de cette harmonie, finir par une symphonie.

[heloise]

Jouez mon ami !
Jouez toute la nuit
Tout en harmonie
Et en subtilité
Jouez pianissimo
Puis crescendo
Mais ne retirez pas avant l'aube
Vos mains de cet instrument
Dont vous tirez de si beaux accords

[lacape]

Petit déjeuner avec vous
thé et croissants chauds
échange de caresses et de mots
cheveux ébouriffés, draps froissés
lèvres gercées, d'avoir trop embrasser
s'abimer dans nos regards croisés
rire d'avoir trop aimer

et puis
se séparer pour mieux se retrouver
au crépuscule dans un autre quartier.

[heloise]

Descendre à tâtons l'escalier délabré
Me retenir à votre bras, déséquilibrée
Un dernier café pris au comptoir
Une dernière étreinte sur le trottoir
Nos yeux cernés qui ne peuvent se quitter
Mon corps pleurant déjà la captivité
De vos caresses sulfureuses
Et ensorceleuses

Moi qui me tracassais pour elle...
ne puis être que content.

Les poèmes gais reviendront sûrement

[heloise]

Te faisais tu du souci pour moi mon ange ?
Mais je file le parfait amour avec Lacape
La vie est belle et voluptueuse !

[lacape]

oui dauphin, tu es un des témoins de cet amour naissant.

[lacape]

Le ciel est gris sur paris
les pigeons volent bas
la seine déroule son flot gris
j'ai froid, se quitter déjà !

les camions bennes font leur office
les bus prennent leur service
sur le trottoir d'en face les premiers piétons se bousculent
j'ai froid, se quitter déjà !

appuyés sur un mur, un dernier baiser, promesse de se
revoir.
j'ai froid, se quitter déjà !

[heloise]

Il est parti et déjà je vais mal
Pourtant, dans ma rue, tout est normal
Les bistrots ont installé leurs terrasses
Les petites vieilles et leurs clébards jacassent
Mais moi, je ne vois que la grisaille
Et je me pelotonne dans mon chandail
Je sais que lui aussi a froid
Comme moi

[lacape]

amsterdam, ce soir
rendez-vous gare du nord, pas besoin de passeport
j'ai pris les billets, on prend le 21 h23.

la foule déambule, chacun dans sa bulle,
madame pipi me souris, les panneaux s'affichent
flot incessant, bruit strident, les hauts parleurs articulent.

le thalys entre en gare, comme j'ai hate de vous revoir.

[Loco]

"hagard sur le trottoir", j'espère que tu ne t'es pas pris un poteau ou un panneau après ! :mrgreen: Ah la la ! Elle en fera tourner des têtes notre Héloïse nationale !

Merci à J-M. d'avoir posé le lien du poème d'Héloïse !

J'ai aimé ton poème, lacape !

Amicalement,
NH

[lacape]

merci nhand pour ton passage, longue vie à toi
amitiés.