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[Sebastian1980]

J’aime assez cette jolie phrase de Souchon qui parle de l’écriture, je cite, comme
de quelque chose que l’on utilise, adolescent, pour plaire aux filles et qui avec
le temps devient une habitude. Une dépendance.
J’ai recherché le mot dans mon petit Larousse, édition 2001, le premier de ce
siècle. Je n’ai rien trouvé d’autre. Dépendance littéraire.

Ferré me répète pourtant, qu’avec le temps, avec le temps, va, tout s’en va.
Qui croire alors ? Et que faire ? Ecouter à nouveau.

J’ai relu tout Souchon, j’ai relu tout Ferré. Je n’ai rien trouvé d’autre. Je les ai rencontré.
J’ai voulu tout savoir. Le vieux Léo d’abord, dans les rayons d’la mort le sam’di soir
quand la tendresse s’en va toute seule. L’ami Souchon ensuite qui marchait lui tout
seul sur la ligne de ch’min d’fer.
Je n’ai rien trouvé d’autre. J’ai continué ma route.

C’est un dimanche en bord de Loire. Souchon est là bien sur. Nous sommes à
Ouchamps sur la terrasse, nos guitares à la main. C’est un dimanche ensoleillé.
Ferré est quelque part sur l’étagère.
Ouchamps comment vous dire, c’est ici et ailleurs. C’est un petit village tout au bord
de nulle part. C’est Souchon tout craché. Tout à l’heure peut-être nous écouterons
« La vie d’artiste », nos guitares sur le sol. Qui n’a jamais pleuré en écoutant ceci ne
peut pas me comprendre. Ni comprendre Ferré.

Mais un jour hélas il faudra quitter Ouchamps et rejoindre Paris.

[mistral]

Pas de commentaires; un grand plaisir à lire ton texte et à le ressentir.
Martine