L.A. Lunik

Petite fée voulait te dire…
« Je t’aime » Folie ! Délire !
Je lui ai dit que l’amour
Ne se trouvait pas en un jour !

Pourtant Petite fée avait vu sous ta main
S’éveiller la sensualité de son corps endormi.
Son désir de toi empruntait le chemin
Du plaisir enfoui, de jeux interdits.

Elle s’ouvrait avec délectation
A de toutes nouvelles sensations !
Son cœur débordait de bonheur,
Mais si, tout ça, n’était qu’un leurre !

Elle ne veut pas y croire
Elle porte en elle l’espoir
Traverser la voie lactée
Pour retrouver son bien aimé !

Prolonger toujours le rêve
Ne s’autoriser aucune trêve
Et apprivoiser pour toujours
Merlin, l’enchanteur de ses jours !

Mon fils m’a déclaré :
« Mais où sont passés
Ton rire et ta gaieté
Se sont-ils envolés ? »

Au détour d’une rue
Les aurais-je perdus ?
A un clou mal fixé
Se sont-ils accrochés ?

Vite ! Revenir sur mes pas
Faire une marche arrière
Faut que j’ les récupère
Qu’on n’ me les vole pas !

Je pensais les avoir
Pourtant bien arrimés
Scellés dans ma mémoire
Qu’ils ne pussent s’échapper !

Faut-il considérer
Qu’ils ne soient pas innés ?
Que pour les conserver
Il faille s’en occuper ?

Je promets à présent
D’être reconnaissant
Si vous me les rendez
De toujours les choyer !


Mon rire et ma gaieté
Revenez me hanter !

Dans l’océan de mes douloureux souvenirs
Dansent ça et là les larmes de mon désir
L’écrin noir et souvent sourd de mes longs soupirs
Chante le fruit de l’attente qui s’étire.

Je n’ai plus de nectar, plus d’élixir d’espoir
Je cherche dans mon grimoire une lueur
Compulse, impulsive, les pages, m’asseoir
Recherche, illusoire, les traces du bonheur

Toi qui viens te confier, je ne peux plus donner
Repars et va chercher d’autres sangs à sucer
Je ne peux plus verser toujours et sans compter
Ce suc qui maintient mon âme à fleur des vœux.

Je ne peux plus souffrir, en peine j’expire
Je prends ton énergie, voilà je respire
Crache mes mots, écris mes maux, là je revis,
Transpire ma plume et me redonne vie !

J’ai traversé les vallées de l’enfer
Pour échapper au désespoir
Sans doute peur du purgatoire
Là où pleure toute la misère

J’ai traversé les entrailles de la terre
Pour fuir ce monde illusoire
Sans doute pour ne plus voir
Là où les hommes font la guerre

J’ai traversé le fond des mers
Pour oublier ce grand foutoir
Sans doute une part de mon histoire
Là où vous tous, êtes délétères

Je me suis arrêté près d’ici
Aux portes du paradis
J’y ai cherché un ami
Non, pas quelqu’un d’érudit

Juste qu’il sache écouter
Avec cœur et sincérité.
Et même s’il est un foutriquet
Lui seul, saura me consoler.

Je voudrais me glisser
Sous tes draps d’Organza
Me blottir, me lover
Dans le creux de tes bras
Que d’une main puissante
Tu viennes m’enlacer
Nue et indécente
Je viendrais me frotter
Les fesses toutes collantes
Sur ton membres dressés
Dans un râle, suppliante,
Te laisserai pénétrer
Invitation coquine
D’une tendre et câline
Ton nectar, ma cyprine,
Mélange audacieux,
Un goût de nectarine,
Un fruit si savoureux
Je me donne, prend moi
Je le veux, fais moi ça !