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phaeton

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Le Destin De La Rose...

01 February 2006 - 05:11 PM

En ce verger superbe où votre cœur se meurt
Une fleur rougeoyante avait élu demeure,
Depuis longtemps déjà elle attendait les soins
D’un jardinier qui eût satisfait ses besoins.

Que voulait-elle ? Simplement de l’attention,
Une tendre présence et un brin d’affection,
Appréhendant la mort à chaque nouveau jour
Douceur lui suffisait… elle eut voulu l’amour..

Je connais bien ces fleurs éprises de bonheur
Qui s’emballent souvent au moindre émoi de cœur,
Qui offrent leur corolle avec sincérité
Puis pleurent tous leurs pétales abandonnés.

Ô Fleurs énamourées ! Les mains vertes sont rares !
Les serments d’aujourd’hui font des demains moroses
Car Cupidon souvent trempe dans le curare
Ses fléchettes… tel est le destin de la rose…

La poésie moderne va mourir... vive la poésie !

15 January 2006 - 04:52 PM

« Pégase »

« Je porte plainte envers les poètes modernes
Qui me maltraitent et ne me respectent plus,
Regardez donc mes vers, ils sont emplis de cernes,
Fatigués avant même d’avoir été lus.

Ma poésie, jadis, était un chant humain,
Et chaque homme, en moi, pouvait se reconnaître :
Joie ! Peur ! Peine ! Douleur ! Rire ! Crainte ! Chagrin !
Toutes les émotions dansaient sous ma fenêtre.

Elle était le miroir, le reflet de la vie,
Accessible, limpide, et l’homme était ravi
Que l’on mette des mots sur tous ses sentiments,
Que l’on peigne la rose en une fleur d’amants !

Je ne veux pas parler de la forme et du fond,
Qu’importe la technique et le thème profond,
Il s’agit simplement de l’âme et puis du cœur,
De tout ce qui fait l’homme en toute sa splendeur !

Je veux parler d’amour, amour de soi, d’autrui,
De ce met délicieux, de cet odorant fruit,
De ce souffle puissant explosant à la vue
Du lecteur ébloui assis en haut des nues !

Quand les mots sous la plume devenaient vivants !
Quand la houle furieuse trempait le lecteur !
Quand les cris des enfants lui arrachaient des pleurs !
Quand le bruit du canon faisait couler son sang !

Quand les maux d’ici-bas lui provoquaient des spasmes !
Quand la rose nouvelle émerveillait ses jours !
Quand la sensualité provoquait son orgasme !
Quand les mots sous la plume devenaient : l’amour !

Mais où sont tous ces vers qui me rendaient si belle ?
Mais où sont ces refrains que les gens déclamaient
S’égosillant la voix, hurlant leurs décibels ?
Reviendra-t-il un jour ce temps où l’on m’aimait ?

Tout en haut du Parnasse, entendez donc les Muses,
Elles pleurent ! Apollon a brisé sa lyre,
Et si le peuple, à présent, ne veut plus me lire,
Il a raison ! Ce n’est pas lui que l’on abuse !

Regardez donc mes vers, à qui s’adressent-ils ?
Quelles sont donc ces mains qui écrivent ainsi :
Des mots creux, insipides, plats, vides, futiles,
Du charabia verbeux dénaturé de vie !

De la boue, de la fange où se roulent des plumes !
Et ce poids que je porte et plus lourd qu’une enclume !
Ô je suis fatiguée de tant et tant souffrir,
Je me suis résignée, je n’ai plus qu’à mourir !

Je me relis souvent, hélas, rien n’apparaît,
Le cœur a disparu et l’âme également,
Quand je lève les yeux, scrutant le firmament,
J’ai si honte de moi… veuillez donc m’enterrer ! »



« Zeus »

« Sous prétexte de l’art, les rimailleurs exultent !
Te blessant, t’humiliant chaque jour un peu plus,
Leurs quatrains composés sont des tissus d’insultes,
Ah ! Les cornards d’amour voulant chanter Vénus !

J’effleure et je ressens, je vois, j’entends, je bois !
La plainte que tu portes, moi, je la reçois,
L’homme possède en lui le remède à tes maux
Le temps fera son œuvre et vaincra ce fléau !

Je ne t’enterrerai pas, tu dois vivre encore !
Une ère superbe s’approche, je le sens,
Si les vers d’aujourd’hui te glacent tant le sang,
Je te promets, bientôt, de nouveaux vont éclore !

La poésie, la vraie, celle que j’aime tant ! »

Je t'offre cette rose...

15 January 2006 - 04:50 PM

Je t’offre cette rose avec tout mon amour,
Souviens-toi de Ronsard et de ses Odes tendres,
Il disait simplement qu’il ne faut pas attendre,
Que la rose se cueille au tout début du jour.

Je t’offre cette rose avec tout mon amour,
Ses pétales rougissent de mon sang brûlant,
Méfie-toi car Saturne est un drôle de temps
Qui laisse se faner la rose au fil des jours.

Je t’offre ce sonnet d’une rose vêtu,
Dis-moi, Ô mon amour, dis-moi donc : en veux-tu ?
Cette rose, demain, perdra tout son nectar…

Je t’offre ce sonnet, je le pose en ton cœur,
Les mots le composant dessinent une fleur,
Ô ma belle, Ô ma douce, il est déjà trop tard...