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[Hauteur]

Du balai, balila, et je ne blague pas
Car bleu est mon blason et blanche ma passion
Qu'on lie aux baldaquins les lilas de mes bas
Le Chevalier revient, point ne blablaterons !

Erre et balila,

Holà !!!! Tout doux mes dames !!!

Bassons blets, ballonnés, ces bruits bavent bien bas !!!
Brisons-là bavardages bardés de barrages,
Bagarrer va barder, si je bats vos bobines !!!…

Hauteur

[Erre]

Chevalier, laissez-donc, tomber cette intrigante
Qui de plus, pourrait bien, vous en cuire aux parties
Sa province est maudite, en proie aux maladies
Revenez vite ici, je deviens impatiente

ET
Mes voiles glisseront tout comme vous le dîtes
Sur les pics arrondis de mes seins désireux
Sur la peau fragile de mon ventre amoureux
Sur mes longues jambes, de fatale Aphrodite...

[balila]

Balila,

J’ai ouï-dire vos malheurs et vois les nobliaux
Déserter la contrée en ne se tournant pas.
Vous laissant à veiller les gueux qui restent là
Et risquer votre vie, à ces nobles travaux.

J’ai dis que ce baiser, que mon cœur entretient,
Verra sur votre peau se faire son destin.
Aucun péril, ici, ne brisera mon vœu
Je viens à vous, ma Dame ! Ce baiser, je veux.

Je sais votre courage et votre dévouement.
Attachée à vos terres vous voulez lutter
Eviter le chaos, et pour cela rester,
Comme un phare dans la nuit guide les bâtiments.

Je mettrai tout mon zèle à vous en dissuader,
Et vous joindre à ma troupe. Je veux vous sauver.
Vous serrer sur mon cœur, et vous en implorer,
Avec nous, galoper, pour ne point succomber.

Hauteur

Hauteur,

A votre bon vouloir Hauteur je me plierai,
votre zèle à venir me sauver me conforte
dans votre dévouement que jamais rien n’effraie.

De ces corps meurtris que la maladie emporte
je suis lasse, vous revoir déjà me ravigote,
votre baiser à ma peau sera l’antidote.

J’entends au loin le chant joyeux des ortolans,
la nature se pare aux couleurs du printemps,
une lune est passée, bientôt vous serez là.

Prenez garde toutefois, veillez vos soldats,
la Duchesse est au fait de vos agissements
dans vos troupes un espion elle y aura glissé,
mais bien loin d’elle vous mène votre alezan.

J’ai tant de hâte à vous retrouver Chevalier,
pour vous accueillir je garde toutes mes forces,
désirant pour vous encore graver l’écorce
sur cette île de mon coeur à vous consacrée.

balila

[balila]

Du balai, balila, et je ne blague pas
Car bleu est mon blason et blanche ma passion
Qu'on lie aux baldaquins les lilas de mes bas
Le Chevalier revient, point ne blablaterons !

De vos couleurs, seuls les jardiniers en font fleurs,
je sais aussi combien vos bals d'aucuns fleurissent,
suspendez votre lit là où dorment les coeurs
qui pour toujours se donnent et jamais ne trahissent.

Balila

[Hauteur]

Chevalier, laissez-donc, tomber cette intrigante
Qui de plus, pourrait bien, vous en cuire aux parties
Sa province est maudite, en proie aux maladies
Revenez vite ici, je deviens impatiente

ET
Mes voiles glisseront tout comme vous le dîtes
Sur les pics arrondis de mes seins désireux
Sur la peau fragile de mon ventre amoureux
Sur mes longues jambes, de fatale Aphrodite...

Erre,

J’aperçois maintenant les tours de son château.
Avant qu’il soit longtemps je reprendrai la route.
De notre ciel de lit, bientôt verrai la voûte,
Et de leurs entrelacs, vos jambes, ces lassos.

Et je viendrai m’y pendre !
Savourer les étreintes
De leur pression si tendre…
Ma joie ne sera feinte.


Hauteur

[Hauteur]

Hauteur,

A votre bon vouloir Hauteur je me plierai,
votre zèle à venir me sauver me conforte
dans votre dévouement que jamais rien n’effraie.

De ces corps meurtris que la maladie emporte
je suis lasse, vous revoir déjà me ravigote,
votre baiser à ma peau sera l’antidote.

J’entends au loin le chant joyeux des ortolans,
la nature se pare aux couleurs du printemps,
une lune est passée, bientôt vous serez là.

Prenez garde toutefois, veillez vos soldats,
la Duchesse est au fait de vos agissements
dans vos troupes un espion elle y aura glissé,
mais bien loin d’elle vous mène votre alezan.

J’ai tant de hâte à vous retrouver Chevalier,
pour vous accueillir je garde toutes mes forces,
désirant pour vous encore graver l’écorce
sur cette île de mon coeur à vous consacrée.

balila

Balila,

Je suis là, près de vous, après un long périple.
Permettez, qu’à genoux, je dépose l’obole
Que mes lèvres ont porté, nonobstant la vérole,
Jusqu’à vos tendres mains aux adresses multiples.

On dit que l’endémie a cessé de sévir
Et que les emportés n’auront plus de suivants.
Voudrez-vous, cependant, vous éloigner un temps
Des contre-bas souillés qu’encor pourraient vous nuire ?

Laissez-moi regarder votre beauté, ma Dame.
Et de mes yeux mouillés, emplir tout mon esprit
Des creux et des déliés que la nature mit
En travers de ma route pour damner mon âme…


Hauteur

[Erre]

Voudrez-vous, cependant, vous éloigner longtemps
Que je puisse à jamais retrouver mon amant
Laissez-moi regarder vos yeux mouillés, Madame
De le voir préférer la plus belle des femmes ! :evil:

[balila]

N’est-ce vous Duchesse qui disiez autrefois
que naissent à l’infini les désirs retenus ?
De mon corps je vous laisse crainte superflue
le Chevalier, mon âme a pris, jusqu’au trépas.

balila

[balila]

Balila,

Je suis là, près de vous, après un long périple.
Permettez, qu’à genoux, je dépose l’obole
Que mes lèvres ont porté, nonobstant la vérole,
Jusqu’à vos tendres mains aux adresses multiples.

On dit que l’endémie a cessé de sévir
Et que les emportés n’auront plus de suivants.
Voudrez-vous, cependant, vous éloigner un temps
Des contre-bas souillés qu’encor pourraient vous nuire ?

Laissez-moi regarder votre beauté, ma Dame.
Et de mes yeux mouillés, emplir tout mon esprit
Des creux et des déliés que la nature mit
En travers de ma route pour damner mon âme…

Hauteur

Hauteur,

Je vous ai guetté du haut de ma citadelle,
la lune, de son long voile blanc éphémère,
a porté à mes sens les multiples éclairs
de votre lumineuse course intemporelle.

Laissez-moi regarder votre prestance Monsieur,
et de mes yeux mouillés, habiller mon esprit
de la source du coeur que la nature mit
en travers de ma route pour brûler mes feux.

Mais déjà vous devez me quitter Chevalier,
mettre mes pas dans l’ombre des vôtres aujourd’hui
est un dessein que je ne peux envisager.

Mon coeur à l’envers, pour longtemps sera plongé
dans cet endroit secret avec lequel je fuis
sur le bord de mon âme à jamais inondée.

balila

[Erre]

Hauteur

Je vous ai guetté du haut de mes beaux balcons
Ma lune apprêtée, blanchie de saison
A porté à vos sens les multiples éclairs
De sa lumineuse courbe rose bonbon

[Hauteur]

Je reviens bientôt, Princesses...

[Erre]

Ne croyez surtout pas, naïve balila
Qu'Il s'en contentera, de votre âme loyale
Le Chevalier, s'il aime, à ouïr du charabia
Voudra aussi conclure, en prose horizontale

Alors devant votre air, rougi comme une mangue
Il se souviendra d'Erre aux pulpeuses rivières
Qu'elle peut le satisfaire, en usant de sa langue
Bien autrement que vous, qui paradez en vers...

[Hauteur]

Hauteur,
Je vous ai guetté du haut de ma citadelle,
la lune, de son long voile blanc éphémère,
a porté à mes sens les multiples éclairs
de votre lumineuse course intemporelle.

Laissez-moi regarder votre prestance Monsieur,
et de mes yeux mouillés, habiller mon esprit
de la source du coeur que la nature mit
en travers de ma route pour brûler mes feux.

Mais déjà vous devez me quitter Chevalier,
mettre mes pas dans l’ombre des vôtres aujourd’hui
est un dessein que je ne peux envisager.

Mon coeur à l’envers, pour longtemps sera plongé
dans cet endroit secret avec lequel je fuis
sur le bord de mon âme à jamais inondée.

balila

Balila,

J’ai prêté le serment de rentrer en mes terres,
Je dois, quoiqu’il m’en coûte, avant l’aube, partir.
A vous laisser ici, mon âme se déchire
Au milieu des dangers que votre choix génère.

J’ai compris vos tourments, ils sont en mes entrailles.
Je confierai au vent mes poèmes maudits
Pour qu’il porte vers vous le feu que je subis
Quand en vous regardant, il faut que je m’en aille.

Vous serez, contre moi, blottie à tout jamais.
Mon cœur, coupé en deux, quand je serai près d’elle,
Gardera vos éclats, ma Princesse si belle.
Ils brilleront encore au jour de mon décès.


Hauteur

[Hauteur]

Ne croyez surtout pas, naïve balila
Qu'Il s'en contentera, de votre âme loyale
Le Chevalier, s'il aime, à ouïr du charabia
Voudra aussi conclure, en prose horizontale

Alors devant votre air, rougi comme une mangue
Il se souviendra d'Erre aux pulpeuses rivières
Qu'elle peut le satisfaire, en usant de sa langue
Bien autrement que vous, qui paradez en vers...

Dame Erre,

N’ajoutez aux tourments de ma fidélité
En vous rendant méchante alors que je reviens.
En vous prêtant serment, j’ai déchiré le sien
Ne vous suffit-il pas d’avoir ainsi gagné ?

La douce Balila, je n’ai pu effleurer.
Et c’est la tête haute que je viens à vous
Apporter les hommages d’un Chevalier fou
Qui pris à vos filets, vous tromper, n’a voulu.


Hauteur

[balila]

Ne croyez surtout pas, naïve balila
Qu'Il s'en contentera, de votre âme loyale
Le Chevalier, s'il aime, à ouïr du charabia
Voudra aussi conclure, en prose horizontale

Alors devant votre air, rougi comme une mangue
Il se souviendra d'Erre aux pulpeuses rivières
Qu'elle peut le satisfaire, en usant de sa langue
Bien autrement que vous, qui paradez en vers...

La prose horizontale compte pâquerettes,
le coeur est à la terre en pose verticale,
la sève des coeurs n'a besoin d'épi tête,
les âmes en épissure sont philosophales.

Je vous laisse là le soin de la réflexion
de mon charabia en toute naïveté,
et m'en vais de ce pas et de mes émotions
nourrir ma terre de ce qu'il y a laissé,
mon Eternel Chevalier.

balila

[balila]

Balila,

J’ai prêté le serment de rentrer en mes terres,
Je dois, quoiqu’il m’en coûte, avant l’aube, partir.
A vous laisser ici, mon âme se déchire
Au milieu des dangers que votre choix génère.

J’ai compris vos tourments, ils sont en mes entrailles.
Je confierai au vent mes poèmes maudits
Pour qu’il porte vers vous le feu que je subis
Quand en vous regardant, il faut que je m’en aille.

Vous serez, contre moi, blottie à tout jamais.
Mon cœur, coupé en deux, quand je serai près d’elle,
Gardera vos éclats, ma Princesse si belle.
Ils brilleront encore au jour de mon décès.


Hauteur

Hauteur,

Tournez une dernière fois votre regard,
que j’y puise assez loin, assez haut, assez fort,
de votre coeur offert les battements sans fard,
lumière de mes jours ils seront dès l’aurore.

J’en garderai l’écorce, y trouverai la force,
d’avancer sans vous, poser l’ombre de mes pas
dans les sillons dessinés là comme une amorce
à ce feu d’amour qui jamais ne s’éteindra.

Je veillerai sa flamme dans les vals fleuris,
j’en ferai au printemps des roses éternelles,
je vous y attendrai tout au long de la vie,
puis nous fermerons à clé notre citadelle.

Allez, Chevalier, rejoindre votre Duchesse,
de votre vie, conquérante elle en est le coeur,
je cueillerai aux vents bénis votre tendresse,
et de cet arc en ciel j'en ferai ma demeure.

balila

[Hauteur]

Balila,

Puisqu’il en est ainsi je m’éloigne de vous.
Courir à travers bois vers mes lointains rivages
Où l’océan profond veille à me rendre sage
Est mon lot ce matin, et me rend déjà fou.

A tous mes Chevaliers, qui me voient si marri,
J’ai donné instruction de ne pas me parler.
Tant que sera ma peine je veux écouter
Votre voix qui murmure le coût de l’oubli.

Je vole par les prés ivre de désespoir
Sans prêter attention aux charmes traversés.
Les vôtres m’ont appris qu’aucune autre beauté
Ne pouvait ici-bas soutenir vos miroirs.

Mes chevaux emballés font du chant de leurs fers
Celui que fait le vent quand il souffle en tempête.
Quand, déchirant le ciel, et enflammant leurs têtes,
L’éclair dit aux forêts ce que sont mes enfers.


Hauteur

[Erre]

Ô ! Chevalier, reviens ! Le dernier vent d'hiver
Hurle entre les remparts le mal de ton absence
Et les arbres pleurent, dans la désespérance
D'être sombres encor, aux confins de nos terres

Reviens, mon bel amour, le faucon du domaine
Plane dans le silence à longueur de ce temps
Qui encor nous sépare, guette le bel élan
Du galop d'un cheval, lancé à perdre haleine

Ô ! Reviens, Chevalier ! Donne-moi ce bonheur
Sans toi mes mots d'amour ne riment plus à rien
Pourquoi peigner encor mes cheveux au matin
Quand ma beauté n'a point le miroir de ton coeur...

Ton éternelle Dame

[balila]

Balila,

Puisqu’il en est ainsi je m’éloigne de vous.
Courir à travers bois vers mes lointains rivages
Où l’océan profond veille à me rendre sage
Est mon lot ce matin, et me rend déjà fou.

A tous mes Chevaliers, qui me voient si marri,
J’ai donné instruction de ne pas me parler.
Tant que sera ma peine je veux écouter
Votre voix qui murmure le coût de l’oubli.

Je vole par les prés ivre de désespoir
Sans prêter attention aux charmes traversés.
Les vôtres m’ont appris qu’aucune autre beauté
Ne pouvait ici-bas soutenir vos miroirs.

Mes chevaux emballés font du chant de leurs fers
Celui que fait le vent quand il souffle en tempête.
Quand, déchirant le ciel, et enflammant leurs têtes,
L’éclair dit aux forêts ce que sont mes enfers.


Hauteur

Hauteur,

De la main de votre émissaire j’ai reçu
de votre coeur la détresse comme une blessure,
votre tempête intérieure pénètre un peu plus
les paroies douloureuses de ma déchirure.

De sa bouche écouté l’effroyable récit,
la chute de votre cheval dans ce ravin,
votre corps emporté aux épineux taillis,
et votre souffle qui devenait si lointain.

J’ai perdu le mien à entendre ces mots là,
mais il a su me rassurer sur votre état,
me disant que dans vos voyages un médecin
toujours à vos côtés vous portait ses bons soins.

Cette nouvelle tempête nous porte encore
au plus près de la vie qui nous animera,
celle-là même que vous allez au plus fort
puiser dans votre coeur et vous ramènera.

J’attends de vos nouvelles...

balila

[Hauteur]

Ô ! Chevalier, reviens ! Le dernier vent d'hiver
Hurle entre les remparts le mal de ton absence
Et les arbres pleurent, dans la désespérance
D'être sombres encor, aux confins de nos terres

Reviens, mon bel amour, le faucon du domaine
Plane dans le silence à longueur de ce temps
Qui encor nous sépare, guette le bel élan
Du galop d'un cheval, lancé à perdre haleine

Ô ! Reviens, Chevalier ! Donne-moi ce bonheur
Sans toi mes mots d'amour ne riment plus à rien
Pourquoi peigner encor mes cheveux au matin
Quand ma beauté n'a point le miroir de ton coeur...

Ton éternelle Dame

Dame Erre,

Le pas de nos chevaux tonne dans la campagne
Décrochant la poussière en un nuage gris.
Le vent du nord nous porte et ainsi nous sourie
Pour que plus tôt je sois au-delà des montagnes.

Auprès de vous, demain, mon sang battra mes tempes.
Mon faucon nous verra avant que le zénith
N’accueille le soleil au sommet de sa fuite.
Du pont-levis, alors, je franchirai la rampe.

Sautant des destriers, ma garde m’ouvrira
Le chemin qui conduit à vous aimer, ma Dame.
Combien, entre vos bras, je bifferai vos drames
Et rendrai au miroir le plaisir de vos joies.


Votre Chevalier

[Hauteur]

Hauteur,

De la main de votre émissaire j’ai reçu
de votre coeur la détresse comme une blessure,
votre tempête intérieure pénètre un peu plus
les paroies douloureuses de ma déchirure.

De sa bouche écouté l’effroyable récit,
la chute de votre cheval dans ce ravin,
votre corps emporté aux épineux taillis,
et votre souffle qui devenait si lointain.

J’ai perdu le mien à entendre ces mots là,
mais il a su me rassurer sur votre état,
me disant que dans vos voyages un médecin
toujours à vos côtés vous portait ses bons soins.

Cette nouvelle tempête nous porte encore
au plus près de la vie qui nous animera,
celle-là même que vous allez au plus fort
puiser dans votre coeur et vous ramènera.

J’attends de vos nouvelles...

balila

Balila,

C’est qu’à trop galoper le zèle m’a puni.
J’ai mené l’alezan trop près du précipice
Pour qu’au moindre faux-pas, le reprendre, je puisse.
Mon fidèle ami noir y laissera sa vie…

Mon corps n’est qu’une plaie, mais plaise à Dieu encore,
Que pas un des vitaux endroits qui tant m’animent
Ne soit ici atteint, me poussant aux abîmes.
Le médecin s’affaire à me panser le corps.

Il peste de me voir gesticuler ainsi…
Car je veux, sans attendre, rejoindre mes terres.
Il voudrait m’imposer que se soignent mes chairs,
Plutôt que de partir, perdre mon temps au lit.

Je resterai un jour puis reprendrai mon train.
Mes Chevaliers aussi rêvent à festoyer.
En mon château mes gens s’affairent à préparer
Pour fêter mon retour, les habituels festins.

Ne craignez-rien, ma Dame, et ne troublez ces yeux
Qui occupent mon cœur, de larmes inutiles.
Je vous veux rassurée, je suis encore agile,
Et remplis des émois que j’ai eus à vos feux.

Mes hommages.

Hauteur

[balila]

Hauteur,

Enfin sous mes yeux, votre écriture si belle
enveloppe mon coeur et se veut rassurante,
de ces lettres encore quelque peu hésitantes
je m’interroge, pour sans doute bagatelle.

Avez-vous bien votre tête mon Chevalier ?
Vous écrivez avoir perdu votre ami noir
cependant, c’est votre alezan que vous montiez,
de la couleur auriez-vous perdu la mémoire ?

Cela n’a guère d’importance pour le coeur
fidèle aux passions, le bleu à l’âme l’éguise,
du vermillon qui nous anime et nous attise,
cueillez mes vers, et posez-les sur vos douleurs.

balila

[Hauteur]

balila,

Les couleurs de mon mal sont celles de mes songes.
Le blanc de votre peau, le rouge de vos lèvres,
Celle de vos dessous qui me donnent la fièvre
Où un coin de dentelle entraperçu me ronge…

Celle de vos cheveux où se perdent mes doigts,
Ou celle de vos yeux, semblable à aucune autre.
Les couleurs de ma vie sont maintenant les vôtres
Et je ne suis parfait que quand elles sont en moi…


Hauteur

[Erre]

Décidément, cette comtesse a du ressort...
Quoique...si ces deux-là roucoulent à qui mieux mieux
Il semblerait que ce ne soit qu'avec les yeux
Allons, la bataille n'est point perdue encore !

Au retour de l'Aimé, il me faut déployer
Les grands moyens du bord, retourner mes tiroirs
Remonter mes balcons et ma dentelle noire
Mes bottines à talons et mon plus beau corset...

Le rouge avec lacets, qui s'ouvrent sur la gorge
Soulever mes cheveux en laissant dans le cou
Courir cette mèche à rendre tous les rois fous
Et puis prier Saint Jean, Saint Martin et Saint Georges!

[balila]

balila,

Les couleurs de mon mal sont celles de mes songes.
Le blanc de votre peau, le rouge de vos lèvres,
Celle de vos dessous qui me donnent la fièvre
Où un coin de dentelle entraperçu me ronge…

Celle de vos cheveux où se perdent mes doigts,
Ou celle de vos yeux, semblable à aucune autre.
Les couleurs de ma vie sont maintenant les vôtres
Et je ne suis parfait que quand elles sont en moi…


Hauteur

Hauteur,

Les couleurs de vos mots empourpreront ma vie,
chaque jour me verra de vibrantes nuances
mimosa délicat, printemps de vos envies,
ambre ou jasmin, diaprée sera ma quintessence.

“Essences florales laissez venir mon âme
choisir en vos coeurs le pistil élémentaire,
portez aux vents du nord ce calice à son âme
en senteurs absinthes des étoiles lunaires.”

De ce bouquet royal aux mille capucines,
la Duchesse en pétard fera des étincelles,
dites-lui de ma part que je ne suis plus celle
dont on mine l’état en soufflant l’étamine.

balila

[Hauteur]

Décidément, cette comtesse a du ressort...
Quoique...si ces deux-là roucoulent à qui mieux mieux
Il semblerait que ce ne soit qu'avec les yeux
Allons, la bataille n'est point perdue encore !

Au retour de l'Aimé, il me faut déployer
Les grands moyens du bord, retourner mes tiroirs
Remonter mes balcons et ma dentelle noire
Mes bottines à talons et mon plus beau corset...

Le rouge avec lacets, qui s'ouvrent sur la gorge
Soulever mes cheveux en laissant dans le cou
Courir cette mèche à rendre tous les rois fous
Et puis prier Saint Jean, Saint Martin et Saint Georges!

Dame Erre,

Vous voulez conquérir ce qui vous est acquit.
Cependant vos efforts me semblent bien tentants
Et à les savourer, je suis bien impatient..
Dieu fasse que tantôt me quitte ce souci.

Alors vous emplirez mon esprit de vos charmes,
Et à leur carrousel je connaîtrai l’ivresse.
Entraînant nos deux corps au jeu de cent caresses
Où la passion nous jette aux cris de ses vacarmes.

J’y perdrai ma raison, j’y brûlerai mes doigts,
Jouant les grands arpèges que m’offre l’amour,
Aux cordes résonnantes de tous les velours
Que votre corps fera vibrer au fond de moi.


Hauteur

[Hauteur]

Hauteur,

Les couleurs de vos mots empourpreront ma vie,
chaque jour me verra de vibrantes nuances
mimosa délicat, printemps de vos envies,
ambre ou jasmin, diaprée sera ma quintessence.

“Essences florales laissez venir mon âme
choisir en vos coeurs le pistil élémentaire,
portez aux vents du nord ce calice à son âme
en senteurs absinthes des étoiles lunaires.”

De ce bouquet royal aux mille capucines,
la Duchesse en pétard fera des étincelles,
dites-lui de ma part que je ne suis plus celle
dont on mine l’état en soufflant l’étamine.

balila

balila,

D’un bouquet de senteurs je tire votre grâce.
Aux parfums enivrants de jasmin et de rose
Le vôtre aura ravi d’être l’apothéose.
Dieu ! Que vous respirer me donne de l’audace…

Celle de vous avouer que vos yeux me terrassent,
Ou de vous envoyez un baiser par le vent.
Celle de croire enfin que j’ai, en vos tourments,
De mon amour perdu, occupé une place.


Hauteur

[Erre]

Ne m'abandonne pas, ô Chevalier ! Mon âme
Est par toi ravie, reviens-t'en de ta guerre
Si le Roy fait battre tambour, des grandes Dames
A la cour, des beautés, il me verra première

Et il se pourrait fort, que prise par la main
Il me tende un bouquet de belles fleurs de lys
Et veuille consoler solitude et chagrin
Qui depuis ton départ, mes beaux grands yeux emplissent

VIENS, ta mie t'attend, dans ses satins brochés
Et il est encor temps, de sauver ton honneur
Hâte donc ta monture et tais tous ces couplets
Avec CETTE BERGERE AU PANIER SANS SAVEUR !

[balila]

Ne m'abandonne pas, ô Chevalier ! Mon âme
Est par toi ravie, reviens-t'en de ta guerre
Si le Roy fait battre tambour, des grandes Dames
A la cour, des beautés, il me verra première

Et il se pourrait fort, que prise par la main
Il me tende un bouquet de belles fleurs de lys
Et veuille consoler solitude et chagrin
Qui depuis ton départ, mes beaux grands yeux emplissent

VIENS, ta mie t'attend, dans ses satins brochés
Et il est encor temps, de sauver ton honneur
Hâte donc ta monture et tais tous ces couplets
Avec CETTE BERGERE AU PANIER SANS SAVEUR !

De mon panier les saveurs encensent jardins
et non pas, de mon balconet, les jardiniers !
L'osier dont il est fabriqué ne se plie point
des grands vents qui l'attisent il sait y résister.

L'humidité jamais ne l'atteint, ses parfums,
des quatre saisons au vent fleurissent les coeurs,
généreux et ouvert sous l'anse de la main
je vous en offre, pour la peine, sa couleur.

balila

[Erre]

Loin de moi l'envie, Madame, d'y goûter
Aux fruits que vous vantez, avec tant d'insolence
Mettez-vous plutôt nue à l'eau d'un ruisselet
Vous fleurerez meilleur, que toutes ces fragrances !

Et ainsi notre héros, voyant vos avantages
Saura bien qui de nous mérite ses honneurs !
Vous cachez sous jupons de quoi faire ravage
De pustules et boutons, d'un chou-fleur, l'odeur !