Cette faille où la chair a l’éclat d’une mauve
Et dont le cœur suintant brille, je veux encore
Que ta langue qui brûle y fouisse et dévore
Ma chaude impatience et ta cruauté fauve.
Le gémir modulé qui monte de l’alcôve,
Dolemment se mourra lorsque viendra l’aurore
Et je songe au corbeau qui criait never more
Dans la nuit pâlissante où le rêve s’ensauve.
Ah ! qu’en adviendra-t-il de cette déchirure
Où tu lapais la vie ? La cruelle biffure
De ces temps éloignés où nous ne serons plus
Me fait peur. Au jardin, les fleurs de la guimauve
Mouillées offrent encore au revers du talus
Cette faille où la chair à l’éclat d’une mauve.
9 avr. 06
Les Piérides 2
Et dont le cœur suintant brille, je veux encore
Que ta langue qui brûle y fouisse et dévore
Ma chaude impatience et ta cruauté fauve.
Le gémir modulé qui monte de l’alcôve,
Dolemment se mourra lorsque viendra l’aurore
Et je songe au corbeau qui criait never more
Dans la nuit pâlissante où le rêve s’ensauve.
Ah ! qu’en adviendra-t-il de cette déchirure
Où tu lapais la vie ? La cruelle biffure
De ces temps éloignés où nous ne serons plus
Me fait peur. Au jardin, les fleurs de la guimauve
Mouillées offrent encore au revers du talus
Cette faille où la chair à l’éclat d’une mauve.
9 avr. 06
Les Piérides 2