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[kékun]

Elle court

Des champs de blé ou même les coquelicots saignent
Jusqu'au hameau perdu où les murs blancs se teignent ,
Des tapis des salons
Aux pavés des ruelles ,
Elle n'a pas le temps d'appeler au secours . . .
Elle court .

Sur les chaumes et les pierres ,
Par dessus les rivières
Qu'elle traverse à gué ,
Meurtrie par les galets ,
Sans les voir elle traverse les jardins et les cours . . .
Elle court .

Elle ne connait plus de lieu où l'on s'arrête ,
Elle a tout oublié des bonheurs et des fêtes ,
Elle voudrait trouver d'autres rimes à "toujours" . . .
Elle court .

Démon émerveillé qui se brise les aîles
parfois , dans un élan pour sauter vers le ciel ,
Vers de joyeux mirages ,
Des rivages peu sages ,
Des moments de tendresse
Parce que le temps presse ,
Parce que le temps se joue comme un bref mélodrame :

Une Femme .

[Carla.]

Bel élan de vie, d'envies.

[balila]

J'aime beaucoup les trois premières strophes Kékun, cet élan un peu aveugle de cette femme dont la cadence de la course est très bien rendue dans les mots et la forme.

Mais j'aime moins la dernière strophe, plus convenue je dirai. Enfin ceci est purement personnel évidemment.

balila

[lacape]

cela me fait penser aux mariées de Vendée, la chanson de Barbelivien, je ne sais pas pourquoi, je sens le foin, des couleurs vives et chaudes, un plaisir à te lire !
bonne journée !

[kékun]

Penser , sentir ... le but est atteint
Amitiés

[belvis]

Et ressentir... Je ressens...