Elle me prend par le cou gentiment
Se fait plus étourdissante si je cherche à me défiler
Elle me cherche, je ne sais pas, je ne sais d’où
Elle vient, du printemps ou du ciel
Je ne sais pas comment ni quand
Exactement
Ce ne sont pas des voix, ni des mots
Ou du silence
Mais elle arrive toujours au recoin d’un rien
Elle me gorge de raisins pour m’assainir l’esprit
Et me rendre plus lucide
La vérité est amère comme du mauvais vin
Allez crache avec ton stylo !!
Malher sonne et je cherche une porte dérobée entre les mots
La nuit n’est pas encore tomber
Je pense à moi
Je pense à l’humanité que je ne connais pas
Que je ne comprends qu’à travers moi
Mon cosmos alcoolisé
Et les yeux ulcérés à force d’absorber une prose bon marché
Les livres restent les meilleurs compagnons
Contrairement aux humains que je côtoie de plus loin
Je pense trop
Donc je suis…ailleurs
Je ne sais plus quoi dire, ma bouche
Ne fonctionne plus
Mes yeux sont aveuglés
Et la combustion se déclenche dans mon âme
Dans une fièvre éthérée aux ailes oubliées
Derrière les pages ou entre les lignes, je
Me cache pour mieux discerner à
La démarche hésitante
Et le rythme cardiaque qui s’accélère
Mon stylo pèse 10 tonnes
Il a du mal à prendre les rues depuis ma fenêtre
De cette misérable cité
Aux esprits gondolés
Il passe à droite
Puis à gauche
Le stylo est juste là !!
En train de verser des larmes indélébiles
En train de pleurer
En train de pleurer
En train de se cacher
Déjà SI LOIN
Le poème se voit déjà sur papier glacé
A essayer de décrire en quelques lignes
Ce que les dieux ont usurpé en quelques siècles
A repertorier les jolis mots oubliés
Je fais mon propre chemin prêt
A nourrir
Ce feu
Et je me souviens de la première ligne
Sans substance, pur
Non-sens
De quelqu’un qui ne sait rien
Et les plantations céléstes
M’apparaissent
Des planètes ouvertes qui palpitent
Aux continents ridées
Anneaux, feu, fleurs
Quand les ombres perforées
Infinitésimales
Me plongent dans mon propre abysse
Je néglige les étoiles et
Mon cœur brisé se perd dans le vent
SUBLIMER QUOI ???
METRO BOULOT DODO
la musique de Steve STEVE STEVE STEVE STEVE
REICH
REICH
REICH
Le métronome de notre volonté piégé qui
Retourne sa veste
A la doublure plus suave, molletoné
« - Tiens !! Mais c’est du synthétique ça ?!!! »
Steve en dit assez
Pourquoi la nuit ne veut pas tomber ?
Pourquoi je ne suis pas Edgar A. Poe ?
Suffit d’attendre, il vont bientôt venir
Me chercher
Et me dire
Que c’est fini avant même que ça commence
Que je peux me rendormir
Et profiter de ma gueule de bois
Que ça sert à rien
Que la voix lactée n’a rien entendu
Que les violons de l’automne ne sont pas si langoureux
Que les déclarations d’amour sont un pari sur l’amour
Du 9 contre 1
Pas plus
On sentence les mots et on essaye de
s’y tenir
C’est quand les actes comptent qu’ils déçoivent
C’est quand la poésie aspire qu’elle déconne
C’est quand les évangiles témoignent qu’ils abusent
Pris dans un étau rouillé entre un ciel inexistant
et une terre nonchalante
Steve Reich
Steve Reich
Steve Reich
ENFIN
Eros et Thanatos
Se sont réconcilés
Après un divorce tumulteux et couteux
En pension alimentaire
Oui
La mort s’est sentie flouée par l’amour
Qui l’a trompée avec l’illusion d’éternité
Pas facile hein ?
C’est ça la liberté
C’est pas un pic-nique sur une pelouse bien tondu
C’est la guerre ! Les tranchées !
Allez poésie
Je te deterre avec ma pioche et ma pelle
Et on va valser toute la nuit
Maintenant qu’elle est enfin tombée
Dans un maelström hérétique de plaisirs simples
Puisque la mort n’a pas de préjugés.
Poèsie (sous Influence)...pour Les Courageux
Started by Nico, Jun 14 2006 11:11 PM
7 replies to this topic
#1
Posted 14 June 2006 - 11:11 PM
#2
Posted 15 June 2006 - 04:54 PM
Citation (Nico @ Jun 14 2006, 10:11 PM) <{POST_SNAPBACK}>
C’est quand les actes comptent qu’ils déçoivent
C’est quand la poésie aspire qu’elle déconne
C’est quand les évangiles témoignent qu’ils abusent
C’est quand la poésie aspire qu’elle déconne
C’est quand les évangiles témoignent qu’ils abusent
bôôôôô...
après... juste pour l'intérêt du débat et la curiosité... tu peux développer un peu ton idée de témoignages abusifs... ?
Félice et son courage
#3
Posted 15 June 2006 - 09:08 PM
Serais-je en train de me contredire d'un texte à l'autre ?
Ici la création se raconte elle-même, se met en scène. Je crois que tout doit rester témoignage (poésie ou prose, abusifs ou non). Le reste n'est que rythme et musique. Autrement dit le fond d'abord, la forme ensuite. Souvent, je lis des mots qui s'assemblent joliement pour parler de l'Univers (definition selon Goethe) mais qui se perdent en route dans l'abstraction un peu factice. Je ne dis pas que je fais mieux, au contraire, mais j'essaye de partir de la surface. Elle s'envolera toute seule si j'ai touché une part de vérité.
Mes cordiales amitiés chère Félice
Ici la création se raconte elle-même, se met en scène. Je crois que tout doit rester témoignage (poésie ou prose, abusifs ou non). Le reste n'est que rythme et musique. Autrement dit le fond d'abord, la forme ensuite. Souvent, je lis des mots qui s'assemblent joliement pour parler de l'Univers (definition selon Goethe) mais qui se perdent en route dans l'abstraction un peu factice. Je ne dis pas que je fais mieux, au contraire, mais j'essaye de partir de la surface. Elle s'envolera toute seule si j'ai touché une part de vérité.
Mes cordiales amitiés chère Félice
#4
Posted 15 June 2006 - 09:30 PM
Nico,
l'émotion n'est pas cohérente. Pas d'inquiétude à ce sujet. Il est nécessaire de se contredire d'un texte à l'autre. Je crois.
Précisez un peu, monsieur, cette définition de Goethe... et que définit-il en particulier ?
Félice.
l'émotion n'est pas cohérente. Pas d'inquiétude à ce sujet. Il est nécessaire de se contredire d'un texte à l'autre. Je crois.
Précisez un peu, monsieur, cette définition de Goethe... et que définit-il en particulier ?
Félice.
#5
Posted 15 June 2006 - 09:44 PM
Pas de monsieur avec moi s'il te plait...
L'Univers ... Disons que chacun construit sa propre représentation de l'univers via ses propres structures internes et des structures externes environnantes. J'ai pas appris ça avec Faust mais avec Philip K. Dick, comme quoi...
L'Univers ... Disons que chacun construit sa propre représentation de l'univers via ses propres structures internes et des structures externes environnantes. J'ai pas appris ça avec Faust mais avec Philip K. Dick, comme quoi...
#6
Posted 15 June 2006 - 09:47 PM
c'est un beau texte nico, mais tu m'as l'air jeune et bien enclin à la bagarre tout griffu...
#7
Posted 15 June 2006 - 10:04 PM
Merci. "La bagarre tout griffu", c'est joli ça.
Non, pas tant que ça je crois.
Mais c'est vrai je suis jeune, alors j'en profite...un peu
Non, pas tant que ça je crois.
Mais c'est vrai je suis jeune, alors j'en profite...un peu
#8
Posted 16 June 2006 - 09:42 AM
c'est bôôôôô... !
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