8 replies to this topic

[Hauteur]

Princesse Thaï



Elle n’avait pas vingt ans.
Elle venait des rizières qui bordent la forêt
Son corps, en occident, sur des papiers glacés,
Allumerait des feux.

Dans son Anglais haché
J’ai compris qu’elle n’avait jamais touché un blanc
Ni vu de cheveux blonds.


Dans ce bouge où l’alcool faisait tout oublier
Pour un dollar-misère s’offraient plus que ses cuisses
-

Elle est venue, gênée, sur l’autre tabouret
Elle regardait mes mains,
Surprise qu’elles n’aient pas les crevasses des autres
Celles qui la rayaient
Les samedis de paye


J’ai vu dans son regard que je devenais Prince

J’ai su cette nuit là ce que pouvait donner
Une femme amoureuse
Quand elle a refusé de ses doigts sur mes lèvres
Tous mes dollars-misère

Je n’ai pas une fois fermé les yeux depuis
Ou du-moins, pas vraiment…



Hauteur

[.ds.]

Je ne sais
mais aime ce songe


Bisous

[Félice]

Ah la la... les femmes. Ensorceleuses et magiciennes.

J'ai aimé, Hauteur.

Félice.

[balila]

Vous avez posé ici un tableau, un paysage dans un autre monde, un autre monde dans un pays sans âge, de ces images que l'on voit parfois dans certains documentaires.

Il y a là une nonchalance, une atmosphère humide et lourde, une résignation, des deux côtés de la scène.

Et une profonde tristesse, prégnante.

Une vive émotion à vous lire Hauteur, quand vous vous lancez dans la peinture...

balila

[smoke]

Princesse Thaï
Elle n’avait pas vingt ans.
Elle venait des rizières qui bordent la forêt
Son corps, en occident, sur des papiers glacés,
Allumerait des feux.

Dans son Anglais haché
J’ai compris qu’elle n’avait jamais touché un blanc
Ni vu de cheveux blonds.
Dans ce bouge où l’alcool faisait tout oublier
Pour un dollar-misère s’offraient plus que ses cuisses
-

Elle est venue, gênée, sur l’autre tabouret
Elle regardait mes mains,
Surprise qu’elles n’aient pas les crevasses des autres
Celles qui la rayaient
Les samedis de paye
J’ai vu dans son regard que je devenais Prince

J’ai su cette nuit là ce que pouvait donner
Une femme amoureuse
Quand elle a refusé de ses doigts sur mes lèvres
Tous mes dollars-misère

Je n’ai pas une fois fermé les yeux depuis
Ou du-moins, pas vraiment…
Hauteur

Ce poème me touche tout particulièrement. (Associations de pensées) . Et du coup, bien que je le trouve très doux et très beau dans tout ce qu'il a de triste, pris au premier degré, pendant un instant j'ai voyagé dans " plate forme" (Houellebeque)
Pardon Hauteur de la réaction qui suit. Et vous avez osé lui proposer votre misère et vos dollars ! Alors je comprends que vous ayiez du mal à fermer les yeux.
Amicalement

[Hauteur]

Je ne sais
mais aime ce songe
Bisous

Bonjour Nath,

songe est le mot, qui va bien.

J'aime quand tu aimes.

Je trouve ce texte moyen, très. Mais j'aime que tu aimes.

Au plaisir, Chère.

Amitié
Hauteur

Ah la la... les femmes. Ensorceleuses et magiciennes.

J'ai aimé, Hauteur.

Félice.

La magie est partout où on la cherche un peu. N'est-il pas ?

Autre facette de la Femme, même les plus fragiles et désespérées.

J'aime quand vous aimez, Chère.


Amitié
Hauteur

Vous avez posé ici un tableau, un paysage dans un autre monde, un autre monde dans un pays sans âge, de ces images que l'on voit parfois dans certains documentaires.

Il y a là une nonchalance, une atmosphère humide et lourde, une résignation, des deux côtés de la scène.

Et une profonde tristesse, prégnante.

Une vive émotion à vous lire Hauteur, quand vous vous lancez dans la peinture...

balila

La peinture, le documentaire, mon inspiration est bien un peu de tout cela, votre lecture est fine, Douce balila.

Il y a de la désespérance, dans mes intentions. Mais ce qui ressort n'est en fait visible que par les yeux qui lisent, non par ceux qui écrivent.

Votre commentaire est doux.

Caresses..

Hauteur

Ce poème me touche tout particulièrement. (Associations de pensées) . Et du coup, bien que je le trouve très doux et très beau dans tout ce qu'il a de triste, pris au premier degré, pendant un instant j'ai voyagé dans " plate forme" (Houellebeque)
Pardon Hauteur de la réaction qui suit. Et vous avez osé lui proposer votre misère et vos dollars ! Alors je comprends que vous ayiez du mal à fermer les yeux.
Amicalement

Bonjour Smoke,

Content de vous voir sur mes terres...

Au départ, les dollars misères sont des causes, et non des effets.
Le refus et non la proposition est incongru.

Votre sensibilité vous fait "me" placer dans l'hostile, quand "je" respecte les codes non-dits.

Les bouges ne sont pas des lieus romantiques... Normalement...

Plaisir à vous lire, Chère.

Amitié
Hauteur

[smoke]

Le refus et non la proposition est incongru.

Hauteur

Je l'avais bien compris ainsi Hauteur. Au 2° degré. Le 1er(degré) n' est qu' un simple passage. Mais qui laisse à penser. Du moins est-ce ainsi que j'aime aussi m'y arrêter parfois. Parce qu'il peut conduire à (se) poser d'autres questions qui me paraissent ne pas toujours être inintéressantes. Déformation quasi professionnelle,probablement, de ma part.
Que cela ne nous prive surtout pas de vos écrits Hauteur !
Amicalement

[Hauteur]

Je l'avais bien compris ainsi Hauteur. Au 2° degré. Le 1er(degré) n' est qu' un simple passage. Mais qui laisse à penser. Du moins est-ce ainsi que j'aime aussi m'y arrêter parfois. Parce qu'il peut conduire à (se) poser d'autres questions qui me paraissent ne pas toujours être inintéressantes. Déformation quasi professionnelle,probablement, de ma part.
Que cela ne nous prive surtout pas de vos écrits Hauteur !
Amicalement

Smoke, je n'avais pas vu votre réponse, désolé.

Je ne sais quelle profession vous déforme, mais il est de l'intelligence dans vos com. Et j'aime votre évolution.

A vous lire, Chère.

Amitié
Hauteur

[smoke]

Smoke, je n'avais pas vu votre réponse, désolé.

Je ne sais quelle profession vous déforme, mais il est de l'intelligence dans vos com. Et j'aime votre évolution.

A vous lire, Chère.

Amitié
Hauteur

C'est trop d'honneur que vous me faites là Hauteur en me parlant d'intelligence et d'évolution... Figurez-vous que je ne me trouve pas trop mal sur ces 2 plans
() et que j'en suis à me demander si cela ne viendrait pas d'abord, de l'intelligence de vos com.
Ne pensez pas un instant que je pourrais ici me "moquer" comme cela m'arrive assez souvent lorsque j'ai le sentiment qu'on me complimente. Et si cela était, ce ne serait que pour ne jamais perdre la distance et l'humilité qui me semblent nécessaires pour être intelligent et bien évoluer.

Trêve de bla bla bla et ronds de jambes entre nous ...c'est pas trop mon style tout ça finalement... Je vous réponds maintenant sur ma profession. Si je peux tenter de résumer: il s'agit de se questionner sur les causes à partir de leurs effets.
A plus cher Hauteur.
Amitié
Smoke