Les caméléons !
-écho-
“Tout a commencé par un désert,
Sans même la hache.”
La plume, nouvelle,
A poussé, duvet, sous les dunes ;
Les sables s’envolent ; par milliers
Les espaces s’entremêlent ;
Alors le vent naît
D’autant de légèreté :
La chaleur est une odeur ;
Et elle pousse l’humeur
Dans les latences vapeurs ;
Les corps se diffusent et s'émanent,
Là où l’air
Est de transit ;
Les regards -hachés- sont volages ;
La souffrance est jouissive ?
Impertinente est l’attente !
Je brûle.
Je brûle et ma fumée éclate ses particules dans l’univers des gaz.
Les étoiles ont courbé leur voûte et maintenant les mages mangent leurs présages :
Je parle.
Leur barbes sont tombées, délicatement,
Pendant que les siècles ont passé.
Et leurs poils,
Encore,
Se ternisent
Dans l'ivresse des chutes.
La plume, nouvelle, intacte de l’impact de son duvet a fini par glisser.
Échappée, elle a fuit mon emprise
Pour disparaître dans
L’éther et l’encre et l’ombre et le sang.
La poésie est une survie
Parce que l’on s’oublie lorsque l’on crée
Et moi j’écris et soit et là c’est un fait.
-Aussi ma hache
aura fin
De vos fête-
Ceci n’est pas un peut-être,
Je suis l’ascète et je prépare mon coup de tête.
“Là le là est vrai et rend le vrai là
Putain pute par le pus de la peste
Le là n’est pas et ne sera jamais là-bas”
Quand le stylite éclate sa tête aux étoiles et comme le loup hurle son sang à la lune lorsque tout n’est que sagesse et que l’obscurité se languit, encore la nuit et sa paresse aspire toute les faiblesses pour les emporter, haut, se consumer au grand jour :
L’éther est l’ombre et l’ombre est le sang
Dans ces réalités nouvelle ouvrez-y vos morts, vos conforts et vos enfants
Ceci pour une fin logique
Que je refuse, que
Je hache.
Dégénérer aussi garder l’focal sans s’envoler et pourtant toucher les étoiles.
Je dégénère et vos ressentits sont
Des surfaces pour choucroutes farcies - Moi sans moi le cœur des méninges frites -
J’ai la tête dans le soleil
Sauf que j’ai faim
Et trop tiède pour le savoir.
Douillet je ne sens plus rien
Parce que douillet a trop été tâté voir titillé de tarte étonnement trash.
-Manipulé de désir hache inachevé-
Éprise carcérale inhibitante je suis tatoué par le vice du sujet.
Les nuages maintenant illuminent de poussière et paillette les
Élongations altitutitudinales de ces croyances pourtant vraies !
Seulement et seul maintenant je suis et
Sous l’épaule d’une cessation d’activité
Je dis - Consensus dit sangui sans la dignité c’est la guigne qui me turlupine maintenant turlutte et zut -----
-----Je ne m’arrêterai jamais d’y croire et d’avoir faim mais mes horloges se redressent et boum de frissons grave ---
- J’ai dégusté mon aliénation.
...
Était-ce ce grillon encore qui par ses précisions hardcore a tremblé la terre sous mes pieds ? Bûcheron monté comme un porc me frappe et lardons sont mes extrémités.
...
Ok, je respire... J’essais...
Temps...
Lucide ça y est j’ai retrouvé la réalité mais bon sang par vœux bleus de mes yeux dieu sait que j en ai chié,
J’aurais pu y rester.
Ce que je vois ?
L’ombre et le sang.
L’ombre et le sang qui mordent et se cognent par delà les lumières - visions.
Ce qui paraît et ce qui sent ne sera plus guerre pour longtemps.
Je parle et mon flot me devient la raison. Je parle, je tranche.
Blanc est mon sourire et rouge est la chaire qui porte mes dents.
Ma glotte obscure enraye les chants et non moins contents
Les sourds, les durs, lancent, aveugles, leur sortilèges sans forme ;
-rires de contemplation-
La faiblesse beugle
Et tremble
De ne pouvoir être
Démomifiée de ses sangles.
Parce que comment ?
Comment comprendre l’essence du non sens
Sans périr d’amour propre,
Oui
Ce que je parle est parlé et est ce que je ressens !
Là la pensée est découpée,
Manque l’éclat de la force :
Là
L’art de se remettre en question.
L’art de la présence d’esprit.
L’art de la décorpsitude.
“Je me décorpse donc je suis”
L’art de l'émerveillement.
L’art de vivre sans le vice.
Sûrement même,
L’art d’aimer et d’être libre.
L’art d'agir et d’être la conséquence.
D’être la cause et la conséquence.
L’art d’être intégré au tout.
Et c’est là l’art des prophètes.
Et c’est l’art d’imaginer du possible.
C’est l’art de réinvestir le lucide
Pour que la vie soit aussi appréciable
Qu’a ses origines,
Avant cette folie,
La folie du langage.
Découper ! Scinder !
Puis, recollage et décollage !
Vaporeuse l’idée de pouvoir pénétrer la science alors que la conscience déjà rôde au travers nous. -tranchez ! tranchez ! TRANCHEZ !
Et si vous voyez,
Si le sang coule,
Vous verrez que
Son ombre est invisible car
Traversé du peintre solaire qui gomme et guâche, entache de résistance en fluide fruit de mer. Surtout :
Amer le vinaigre du sang qui tourne et boudin plastique les riches !
J’aime à voir mon sang couler,
Nourrir la terre et les hygiènes - sauvages -.
Mon flot nourrit les friches :
“Harmonie des forêts
Ô bordel,
Tu es l’essence du décor
Et je t’aime
En désarticulé.”
Alors oui j’aime,
Comme la hache
Excite
Son Œil.
Et s’est citée
D’elle-même.
D’où elle transforme :
Sève et sève rouge et feuilles noires.
Paysages aux marais de sang
Où ne pataugent
Que des enfants.
L’ombre, l’ombre et le sang.
!
Le cinglant d’une lame qui pénètre le fer cri
comme
Les prophètes mourant se suicident.
Seulement, malheureusement,
Il en arrive d’autre, toujours d’autre.
Ils sont, Ils seront
Les caméléons,
De leur désir pénétrant
À déguster les plaies :
Ils disent et je les entends :
“J’ai observé le soleil,
Mon regard a plongé ses terribles merveilles.
Dix ans maintenant que je suis aveugle.
L’exactitude dans la contemplation,
Mes yeux tremblent,
Mes pattes- posées de mouvement.
L’inquiétude reste béatitude,
Je suis l’ami des arbres
Et je viole leur intimité.
Mon sang est sève,
Et chlorophylle.
L’écorce est sage,
Et confortable.
Le regard dans mes yeux est une déambulation astrale.
Je m’ouvre de spasme,
Le rouge gluant dévore,
Les craquèlements éclatent.
Mes boyaux s’articulent de -Dissolutions
Chaudes et grasses.
Le sucre des squelettes poche les crânes ;
J’engouffre, je mange, j’aime !
Mes ventouses terrassent
Les traces
De mes proies trop patientes.
Je glisse,
Et jamais je ne me blesse !
Surpuissante est ma démence !
Un Œil sur terre,
Un autre dans l’arc
En ciel.
Je suis l’équilibre tiède,
Personne ne me voit.
J’affiche les lumières
Des caméléons plongés la tête
Dans le soleil.
J’affiche les lumières
Des caméléons plongés la tête
Dans le soleil.”
De ces quelques illuminés
Les haches
Seront fondues
Et leurs œufs
Enterrés.
Je les vois.
Je les vois avec mes yeux, avec ma peau, avec ma chaire avec mes os.
Et je ne les vois que parce que je les ressens ;
Eux et leurs propices absences,
Eux et leurs lumières et leurs couleurs.
Et c’est là que je vois que c’est le souvenir de l’ombre
Qui fait le mort ;
- Silences -
Ici l’ombre et le sang comme l’obsession d’une traduction qui expliquerait les diversions d’une réalité pervertie de raison.
TRANCHONS !
Cette raison, science des sages et non des belligérants quand
Ceux-ci n’ont rien compris et qu’ils s’acharnent à déformer les esprits
- Ils rendent à leur folie la légitimité du sang --- Fausse, évidemment ! -
Et les sages entachés sont cachés
Leurs cœurs
Déraisonnés.
...
Quand tout le monde est devenu con plus qu’une chose à faire :
Un gouvernement.
et pour la gouverne :
Les plaisirs s’achètent et les souffrances sont désenvoûtées de
Sorcelleries industrielles.
Nous sommes la société des ombres et le sang n’est qu’un squelette,
Souvenir gluant et vecteur de maladie
Les ombres n’ont que faire des épidémies.
Nous vivons la perpétuelle éclipse et toute fraîcheur de tripe semble annoncer l’apocalypse.
Seulement voilà,
Les enfants des choses sont réveillés.
Ils ont ouvert leur veines et maintenant ils parlent d’amour.
C’est un amour qui gicle sur les visages et laissent des souvenirs velours aux âmes carcrassées.
Deux directions : L’ombre et le sang.
Et que les bruits remontent les rivières et qu’ils scintillent l’ultime révolution où les souvenirs ne seront plus des souvenirs et que les plaies auront durci dans les corps et que les âmes en peine découvriront l’universel où tout les amants s’aiment et sèment
La véritable déraison,
Je dis :
Le dogme viscéral
De l’amour caméléon
Qui mange les couleurs,
Et affiche les reflets
De la lumière de ses proies.
Je vous aime
Emmincés,
Rosés,
Dévorés,
Défigurés,
Sodomisés
Et bien hachés.
En prime, l'hymne aux prophètes caméléons !
Les caméléons !
(le tableau, en bas à droite, "free", aprés le compte à rebours-)
Les Caméléons
Started by Suave, Sep 21 2006 02:30 PM
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