Deux yeux sombres s’y faufilent sans bruit
Épient dans l’ombre les sommeils lourds
Les langueurs mornes les soupirs sans amour.
Un souffle impavide parcourt le silence
Frôle les étoffes, les corps languides, les draps mous
S’insinue lentement, délicat, avec patience
Dans l’espace sombre, l’air tiède et doux
Le rêve fragile ploie et se brise
Friable comme le sable humide
Derrière ma mémoire imprécise
Il s’échappe, disparaît en Atlantide.