Le coeur serré vidé de toutes ses larmes de rubis
J'ai posé la sur le lit rouge mon âme enchaînée
Croyant voir cette lueur veine dans un au-delà
Je me suis coupée jusqu'à l'écorce
Le chant rouge des coquelicots jaillissait de ma gorge,
Les souvenirs s'égouttaient comme pour écrire mes mémoires
Et J'entendais le vent larmoyant soupirer jusqu'à mon dernier souffle
S'enracinant dans mes poumons comme la mer berce ses enfants de pluie
Mais j'ai cherché l'oubli, pour ne plus respirer, l'oubli...
Les pensées tombaient légères sur les vagues de mes plumes naissantes
Cherchant de leurs doigts valsant les touches blanches
Et lentement je me laissais mourir devant l'ange triomphant
Cet ange en moi qui déployait ses ailes comme un dernier adieu à ce monde
Mais lorsque à peine j'ai voulu voir la lumière divine,
Cette mystérieuse clarté, mon coeur s'est rappelé la vie
Le soleil et ses milles une merveille étoilée
Me réveillant de ma triste et douce mort ,
Je sentais mes tempes bourdonnantes de ce coeur prêt à embrasser l'aurore
Qui gardait encore en lui le plus beau des secrets
Celui qui donne espoir lorsque la raison d'être n'est plus...
Alors, J'ai ouvert les yeux, comme des pétales éclosent
Ma peau était d'or et mon sang rayonnant
L'or m'ayant redonné des forces
Comme au temps de mon enfance dorée...
Un Tresor oublié
Started by Caliel, Aug 22 2004 01:37 AM
5 replies to this topic
#1
Posted 22 August 2004 - 01:37 AM
#2
Posted 01 September 2006 - 07:11 PM
un trésor oublié
qui mérite de renaître
Michel
qui mérite de renaître
Michel
#3
Posted 02 September 2006 - 08:37 AM
Je l'avais completement oublié ce poème à ce propos, et je te remercie de l'avoir ressorti du néant..avec le temps quand on relit, on ressent l'intensité de nos blessures à ces époques la. Ca nous écorche presque. Et Barbara m'a influencé dans sa chanson "mon enfance", et un autre pour le "Mais j'ai cherché l'oubli, pour ne plus respirer, l'oubli..."...Pour écrire ce poème j'avais d'ailleurs écouté cette chanson. Et je me laissais compeltement aller. J'avais aps envie de me compliquer la vie avec des mots precieux. Barbara m'émeut, en restant simple. C'est un génie.
J'ai eu tort, je suis revenue
dans cette ville loin perdue
ou j'avais passe mon enfance.
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
le coteau ou glissaient le soir
bleus et gris ombres de silence.
Et je retrouvais comme avant,
longtemps apres,
le coteau, l'arbre se dressant,
comme au passe.
J'ai marche les tempes brulantes,
croyant etouffer sous mes pas.
Les voies du passe qui nous hantent
et reviennent sonner le glas.
Et je me suis couchee sous l'arbre
et c'etaient les memes odeurs.
Et j'ai laisse couler mes pleurs,
mes pleurs.
J'ai mis mon dos nu a l'ecorce,
l'arbre m'a redonne des forces
tout comme au temps de mon enfance.
Et longtemps j'ai ferme les yeux,
je crois que j'ai prie un peu,
je retrouvais mon innocence.
Avant que le soir ne se pose
j'ai voulu voir
les maisons fleuries sous les roses,
j'ai voulu voir
le jardin ou nos cris d'enfants
jaillissaient comme source claire.
Jean-Claude, Regine, et puis Jean -
tout redevenait comme hier -
le parfum lourd des sauges rouges,
les dahlias fauves dans l'allee,
le puits, tout, j'ai tout retrouve.
Helas
La guerre nous avait jete la,
d'autres furent moins heureux, je crois,
au temps joli de leur enfance.
La guerre nous avait jetes la,
nous vivions comme hors la loi.
Et j'aimais cela. Quand j'y pense
ou mes printemps, ou mes soleils,
ou mes folles annees perdues,
ou mes quinze ans, ou mes merveilles -
que j'ai mal d'etre revenue -
ou les noix fraiches de septembre
et l'odeur des mures ecrasees,
c'est fou, tout, j'ai tout retrouve.
Helas
Il ne faut jamais revenir
aux temps caches des souvenirs
du temps beni de son enfance.
Car parmi tous les souvenirs
ceux de l'enfance sont les pires,
ceux de l'enfance nous dechirent.
Oh ma tres cherie, oh ma mere,
ou etes-vous donc aujourd'hui?
Vous dormez au chaud de la terre.
Et moi je suis venue ici
pour y retrouver votre rire,
vos coleres et votre jeunesse.
Et je suis seule avec ma detresse.
Helas
Pourquoi suis-je donc revenue
et seule au detour de ces rues?
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche.
Pourquoi suis-je venue ici,
ou mon passe me crucifie?
Elle dort a jamais mon enfance.
J'ai eu tort, je suis revenue
dans cette ville loin perdue
ou j'avais passe mon enfance.
J'ai eu tort, j'ai voulu revoir
le coteau ou glissaient le soir
bleus et gris ombres de silence.
Et je retrouvais comme avant,
longtemps apres,
le coteau, l'arbre se dressant,
comme au passe.
J'ai marche les tempes brulantes,
croyant etouffer sous mes pas.
Les voies du passe qui nous hantent
et reviennent sonner le glas.
Et je me suis couchee sous l'arbre
et c'etaient les memes odeurs.
Et j'ai laisse couler mes pleurs,
mes pleurs.
J'ai mis mon dos nu a l'ecorce,
l'arbre m'a redonne des forces
tout comme au temps de mon enfance.
Et longtemps j'ai ferme les yeux,
je crois que j'ai prie un peu,
je retrouvais mon innocence.
Avant que le soir ne se pose
j'ai voulu voir
les maisons fleuries sous les roses,
j'ai voulu voir
le jardin ou nos cris d'enfants
jaillissaient comme source claire.
Jean-Claude, Regine, et puis Jean -
tout redevenait comme hier -
le parfum lourd des sauges rouges,
les dahlias fauves dans l'allee,
le puits, tout, j'ai tout retrouve.
Helas
La guerre nous avait jete la,
d'autres furent moins heureux, je crois,
au temps joli de leur enfance.
La guerre nous avait jetes la,
nous vivions comme hors la loi.
Et j'aimais cela. Quand j'y pense
ou mes printemps, ou mes soleils,
ou mes folles annees perdues,
ou mes quinze ans, ou mes merveilles -
que j'ai mal d'etre revenue -
ou les noix fraiches de septembre
et l'odeur des mures ecrasees,
c'est fou, tout, j'ai tout retrouve.
Helas
Il ne faut jamais revenir
aux temps caches des souvenirs
du temps beni de son enfance.
Car parmi tous les souvenirs
ceux de l'enfance sont les pires,
ceux de l'enfance nous dechirent.
Oh ma tres cherie, oh ma mere,
ou etes-vous donc aujourd'hui?
Vous dormez au chaud de la terre.
Et moi je suis venue ici
pour y retrouver votre rire,
vos coleres et votre jeunesse.
Et je suis seule avec ma detresse.
Helas
Pourquoi suis-je donc revenue
et seule au detour de ces rues?
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche.
Pourquoi suis-je venue ici,
ou mon passe me crucifie?
Elle dort a jamais mon enfance.
#4
Posted 02 September 2006 - 12:33 PM
je ne connaissais pas cet écrit de Barbara
merci d'avoir pris la peine de copier
en son entier
Amicalement
Michel
merci d'avoir pris la peine de copier
en son entier
Amicalement
Michel
#5
Posted 02 September 2006 - 04:46 PM
Le chant rouge des coquelicots jaillissait de ma gorge...
Quelle image!
Quelle image!
#6
Posted 02 September 2006 - 04:59 PM
merci Charlie de ta lecture qui m'enchante
beaucoup de "ch" ici
beaucoup de "ch" ici
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