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lilyandra

Member Since 19 May 2006
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Ode à Gaston

30 July 2006 - 11:09 PM

Gaston, mon amour, ne pars pas avec gilo je veux faire ma vie avec toi, tiens lis ce beau poème que je t'ai écris avec mon coeur, mon âme et euh mes dix doigts...


Plus triste que dans une oubliette ou une prison
Comme en proie à un troll au regard enragé
Je guette sans cesse à l'horizon
Le prince qui partagera mon secret.
Et lorsque je t'ai aperçu,
Prince gaston, le plus noble des seigneurs,
Ton si obséquieux bras de statue,
Emplit ma nuit glacée d'un peu de chaleur.
Viens, je t'en prie, sauve-moi
Et tes cheveux violet flotteront dans l'air,
Et tes yeux jaunes courageux partant au combat,
Viendront cueillir cette camomille, cette camomille solitaire.
Me laisseras-tu enfermée dans ma tour?
Ou sauras-tu me trouver parmi 21 000 regards,
Et faire de ma vie un chamoisé rêve pour toujours,
Portant au bout de ta lance mon si kaki foulard?

simone

Insignifiance

24 June 2006 - 11:05 PM

Le songe vital par la fenêtre obscure, donnant sur les courants de la nuit.
Fugitives espérances, la main dans le vide et les veines cisaillées.
Par le sang inutile bouillonnant…

Des nuages méticuleux, des mots absurdes.
Les mirettes aveuglées. Pacte clos.
Les loups sont aux abois, et courent avec les femmes pour mieux les dévorer.
L’innocence des perditions futiles.

Instant

29 May 2006 - 04:30 AM

Pour écouter : http://media.putfile.com/funambule1

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Je veux que tu me parles de ma nuque. Que tu me fasses l'amour avec tes mots à toi, dont je m'abreuverais comme on se saoule accroché à un comptoir. Les yeux aussi constellés d'étoiles qu'une nuit blanche alcoolisée de rêves éphémères. Tu serais le vénéfice et moi la junkie. Je fumerais allègrement tes nuages comme une drogue douce, abusive. Je me piquerais de tes envies, de tes histoires pour les transformer en folie. Dans le flot pourpre de mon sang, elle me consumerait. Ta voix poursuivrait son fil où je funambulerais, succube de nos nocturnales. Sautiller à pas perdus dans le noir des flaques amoureuses. Tes mains sur les miennes, chaudes, sur la terre froide à vouloir lui donner forme et vie. La glaise de l’absurde. L’argile solidifiée qui ne pourrait se fissurer comme le masque que je porte. Plus jamais amnésique. Matérialiser l'instant, flux magique. J'existe en un soupir enchanteur...
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Sur Un Texte De Gaston

28 May 2006 - 06:50 PM



***

Nous étions deux mais seuls. « Bois ma chérie, bois » je lui tendais mon verre quand elle pleurait du regard sur ma tête, consciente déjà de la fin de l’histoire, elle tentait de retenir des traits de moi en elle.

« Nous n'aurons d’yeux que pour nous oublier demain ». On y était, la nuit commençait.

Elle m’avait dit : « Tu vois, je sens que ça ne tiendra pas. Ce n’est pas par manque d’amour Gaston, non j’en ai encore et pour plus d’hommes qu’il n’en faudrait à me combler sur les autres plans, mais je sais qu’entre nous ça ne tiendra pas. »

En l’écoutant je réalisais sa beauté, toute relative en somme mais si frappante en ce moment. Elle scintillait, un reflet, et je m’appliquais à ne pas changer l’orientation de ma lunette amoureuse pour continuer à l’éclairer sous son angle tendre.

Elle ajoutait, bientôt au bord des larmes, l’assassine de nos pluriels :

« Je te sens vieux Gaston, plus vieux que les défaites, plus vieux que les briquets violents des tortionnaires. Tu m’as toujours donné l’impression d’être perdu Gaston, mais moi je vois tout à fait en toi maintenant, et c’est de là que j’ai pris peur même, que j’ai commencé à fuir jusqu’à trébucher sur qui ne te ressemblait plus. Car tu sais ce que j’ai vu, Gaston, tu le sais car tu l’abrites, sans plus le cacher que ça d’ailleurs – ah, on est pas honteux quand on est seul ! De la vase j’y ai vu! Il n’y a que de la vase, Gaston ! On tend la main et c’est mouvant, on y a jamais pied dans toute cette boue, on n’en sortira jamais on se dit. »

Elle dissertait ainsi sur les aspects répugnants de mon for intérieur, sans se soucier que je l’écoutais, elle parlait et au diable mes oreilles, à des mannequins elle aurait dit pareil, plus affectée seulement elle tentait de paraître, pour mieux tenir ma moue.

Mais tout de même, entre tant de réalités, je sentais qu’elle avait tout à fait tort, quelque chose n’allait pas dans son raisonnement. Sa partie sur ma vieillesse était plutôt bancale.

On vieillit qu’à cause du dégoût des choses sur notre peau. Moi très vieux depuis tout jeune. J’en ai été dégoûté tout de suite des choses, entièrement et pour de bon avec ça. De leurs manières qu’elles avaient de s’appeler par mille et unes saletés et de se déposer en grande pompe sur les rebords des aiguilles. Pas deux étages dans le dégoût, une cave pour les invités, mais ensuite un répit sincère.

Alors depuis je vieillis plus, parce qu’au fond dés qu’y a plus de surprises sur les bougies, on les éteint et on fait le deuil des cheveux blancs, sachant qu’on moura jeunes, pire encore qu’un papillon, parce que sans la beauté chez nous, des chenilles en gros et puis de la pierre autour des bouches, rien de moins plaisant, je vous dis.

Tout de même je l’ai écouté jusqu’au bout, d’abord par fainéantise, puis par curiosité un peu, on pense toujours en apprendre une bonne sur soi en écoutant aux portes, alors là j’allais pas me gêner puisqu’on me les disait de face les coups de griffes.

Une fois qu’elle eut finit pour de bon de se vomir des larmes par tous les efforts autorisés, on s’est donné l’au revoir sans conviction. Il manquait une musique pour qu’on y croie tout à fait à notre amour.

Quand on en aura fini de crever à force de bavarder avec nos pieds au dessus du sol, et qu’on s’enfoncera pour ainsi dire en entier, on les entendra plus alors ces chansons pleines de passés. Dans la musique, on voit toujours un peu derrière les mots, ça nous accroche en mélodie, et pourvu qu’on ne les entende pas tout à fait les mots, ils nous parlent comme des notes aux chevaux.

Sans cette musique, la vie serait un panneau, on regarderait toujours devant, de peur de le manquer.

Et sur le panneau, clouée cette destination :

La vie de l’Ouest ou l’art de se poser nu devant la corde.

Petite Rose Qui A Poussée

26 May 2006 - 12:58 AM

Tu as transpercé mon coeur
Tu as rendu mes rêves divins
Fait oublier la peur
Noyé tes yeux bleu dans les miens
Soufflé sur des éclairs
Fait partir mon sang en cavale
Fait de ma vie un charmant mystère
Ta voix a couvert le mistral
Glissé du vert dans mes murmures
Mis une étoile dans mon regard
Des fils violet dans mon écriture
Et dans ma vie, un peu d'espoir.
Ces 12 travaux terminés,
Tu peux sentir, enfin,
Une rose, c'est moi, une petite rose qui a poussé,
moi, une petite rose qui a poussé,
Et lui offrir un beau baiser, et lui offrir un beau câlin...