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[Goldmund]

Solitude

Toujours plus féru d'observation
J'ai réservé en terrasse ma place pour l'après-midi
Dans l'existence grégaire passe une femme très occupée
Avec deux enfants
Elle, c'est tout mon contraire
Et on ne m'a pas proposé de déménagement
J'ai tout mon temps pour la vie par procuration
L'air doux porte au laisser aller
Ce soir sera ennuyeux
Pas de dos plat à parcourir
Qui à un moment se retourne
Et offre des monts avec un gouffre
Je ne sais pas où est le nord

[socque]

J'aime bien ces quelques mots sobres : en quelques lignes, toute une ambiance...

La fin notamment me plaît :
"Ce soir sera ennuyeux
Pas de dos plat à parcourir
Qui à un moment se retourne
Et offre des monts avec un gouffre
Je ne sais pas où est le nord". Le dernier vers est à la fois abrupt (on sent littéralement une désorientation, une confusion du narrateur), et ouvert sur autre chose, fait s'envoler du quotidien, du prosaïque...

[Carla.]

Je commencerais presque le texte à "L'air doux...", si je peux me permettre. J'ai une préférence pour ces lignes. De jolies choses dans ce texte.

[Harry]

J'avais toujours résisté à la tentation de ressusciter Harry
(c'est facile, on peut se faire envoyer un nouveau mot de passe)
mais maintenant qu'on nous a coupé les retours,
j'ai à nouveau besoin du boxeur solitaire.
Car pour ceux qui ont suivi : Goldmund = Harry

Alors merci à Socque (et aussi pour l'explication concernant les goules à glandes
et serpents à pattes), ~wldp~ (who's that girl ?) et Carla

C'est vrai, ç'aurait pas été poli de ne pas dire merci pour vos commentaires.
Bien sûr Carla peut se permettre, mais quand même, c'est pas cool de vouloir me supprimer mon après-midi en terrasse, surtout que je l'avais écrit : la soirée risquait d'être ennuyeuse.

Bien à vous