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Que suis-je ?
Une âme égarée de plus dans ce monde d'égarement
Un humain dépourvu d'humanité
Un amoureux sans coeur
Un triste songeur
L'incarnation du vide
du néant
Un être vivant sans vie
sans sentiments
sans but
sans ambition
sans scrupules
Un banni
un maudit
un imbécile
qui laissé passé sa chance.
Il n'a qu'à attendre sa mort,
et que pour une fois dans sa triste vie,
il le fasse avec dignité.

Pourquoi suis-je dans ce monde?
Pour quel mystérieusecause ai-je vu le jour,
ramenant avec moi mon âme immonde,
et mon esprit balourd.

Peut-être ai-je pris la place d'une blonde,
qui aurait eu le coeur plein d'amour.
Ou celle d'un guerrier de légende,
qui, face à la mort, ne fait de détours.

Dieu a voulu que je sois là,
vivant sans but, sans volanté, sans bonheur,
sans jamais sentir se réchauffer mon coeur.
Mon esprit est devenu las,
et mes yeux sur mon sort pleurent.
Chaque jour, lentement et sûrement, je me meurs,
et chaque pas
m'amène vers une mort qui me trouvera, j'espère, sans peur.

J'attends, j'attends.
Quoi? je ne pourrais le dire.
Je sais seulement que tout ce temps,
je regardais venir l'avenir
avec un espoir ardent.
Mais dans mes souvenirs,
mes espoirs étaient comme enlevés par les vents.

Mon trajet est fixé,
mais je ne vois toujours pas le bout.
Je suis destiné, je crois, à errer,
à devenir un jour fou.
D'ici là j'écrirai,
j'écrirai avec un mouvement mou,
ce qui fourmille dans mon esprit confus.

La mélancolie
est devenue mon quotidien,
et ma vie
s'est perdue dans un éternelle va et vient.
Qui entendra mon cri,
lancé des profondeurs de mon esprit égaré.
Et quel sera le prix
pour remédier à ma peine, l'enterrer,
pour réanimer mon coeur meurtri,
pour ne pas rester ici bas à errer.
Je donnerai tous mes biens,
pour goûter à la paix,
si seulement il n'y avait ce rien
qui enchaîne tous mes faits.
Plus rien n'est mien,
si ce n'est ma fierté.
Je suis devenu un vaurien,
par le destin affligé.

Ses cheveux bruns,
ses yeux vifs
qui lançaient des regards
si expressifs.
Son nez sculpté, fin.
Sa bouche, rose, mouillée,
qui rend tout poète pensif.
Son visage, illuminé,
pouvait faire tomber tout saint.
Sa voix mélodique
faisait trembler même les plus sereins.
Son sourire angélique
nous plongeait dans une atmosphère féerique.
Son corps, d'une courbure impudique,
nous faisait rêver d'un chaleureux câlin.

J'hésite
à lui faire la cour,
à lui avouer mon amour,
car je ne sais si je la mérite.

Sa beauté me hante,
et à sa vue, sur mon sort je me lamente.
Mais mon amour est si fort,
que je ne peux lui faire le tort
d'être ma compagne.

Cette situation me devient agaçante,
et mon hésitation me devient pesante.
Agir est devenue chose pressante,
car je ne peux m'imaginer sans ma belle aimante.

Sa voix m'est apaisante,
sa compagnie m'énivre.
Sans elle je ne souffrirais vivre.

Tout cela me tourmente.