Inachevé 29 - Hémisphère.
Started by .ds., Sep 18 2006 12:36 AM
8 replies to this topic
#1
Posted 18 September 2006 - 12:36 AM
#2
Posted 18 September 2006 - 09:58 AM
Citation (.ds. @ Sep 17 2006, 11:36 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Quel regard ! [l'enfant] Quel regard ! [l'artiste].
#3
Posted 18 September 2006 - 10:53 AM
L'irrésistible enfant adulte en devenir
Regarde l'avenir comme une erreur passée,
Cet héritage usé, un monde à rebâtir,
Se perd en souvenirs dans ses yeux désolés.
Regarde l'avenir comme une erreur passée,
Cet héritage usé, un monde à rebâtir,
Se perd en souvenirs dans ses yeux désolés.
#4
Posted 20 September 2006 - 09:56 AM
Je regarde le tableau. Mes yeux plongent dans cet espace étrange. L’enfant est là. Central. La couleur Bleu. Mélange de bleu. Les poudres de couleur. Rituel magnifique. Envol vers l’âge adulte. Rite de passage. D’initiation.
Les femmes ont dessiné des diagrammes géométriques. Des décorations de sol réalisées avec de la boue ou de la bouse de vache, les doigts trempés dans de la pâte de riz. L’assiette sacrée est posé sur la terre ocre. Elles ont terminé. L’enfant est prêt. Il s’est laissé faire. Il n’a rien dit. Il se contente juste de regarder. Derrière lui, plus rien n’existe. Son enfance s’éloigne. Il est dans un monde de passage. Encore un enfant. Pas encore tout à fait un adulte. L’arrière plan forme comme un mur de lumière. Puissant et irréel. Couleur de coucher de soleil ou d’aube qui se lève. Il est en train de naître à la vie. Une deuxième fois.
Son regard va vers l’avant. Sur le côté, il regarde un point. Quelque chose qui sans doute existe et qu’il ne voit pas. Qu’il voit d’une manière floue. À trop le regarder. Avec insistance. Un de ces points que l’on s’oblige à atteindre pour éviter de penser. Pour ne pas pleurer. L’enfant est résigné. Il sait qu’il n’a pas d’autres choix. C’est la coutume. C’est sa vie qui commence. Il entend les autres enfants qui jouent près du grand arbre. Ils sont heureux. Il y aura une grande cérémonie ce soir. Les adultes préparent le banquet. La nourriture fera foison ce soir. Ils danseront. Les pieds taperont le sol. Les chants des femmes retentiront. Elles appelleront les esprits. Pour veiller sur lui. Sur la tribu. L’âme du peuple se déploiera alors dans la lumière. Et la couleur jaune disparaîtra pour faire place au paysage de l’Afrique. L’Afrique toute entière s’offrira à lui.
Il pénétrera alors dans la chambre nuptiale, décorée de peintures murales symboliques auxquelles on attribue des propriétés magiques. Et le mariage sera consommé.
Tu as beaucoup de talent
Ps: J'ajouterai juste qu'il y a une similitude avec le regard que tu as sur la photo et le regard de l'enfant.
Corinne
Les femmes ont dessiné des diagrammes géométriques. Des décorations de sol réalisées avec de la boue ou de la bouse de vache, les doigts trempés dans de la pâte de riz. L’assiette sacrée est posé sur la terre ocre. Elles ont terminé. L’enfant est prêt. Il s’est laissé faire. Il n’a rien dit. Il se contente juste de regarder. Derrière lui, plus rien n’existe. Son enfance s’éloigne. Il est dans un monde de passage. Encore un enfant. Pas encore tout à fait un adulte. L’arrière plan forme comme un mur de lumière. Puissant et irréel. Couleur de coucher de soleil ou d’aube qui se lève. Il est en train de naître à la vie. Une deuxième fois.
Son regard va vers l’avant. Sur le côté, il regarde un point. Quelque chose qui sans doute existe et qu’il ne voit pas. Qu’il voit d’une manière floue. À trop le regarder. Avec insistance. Un de ces points que l’on s’oblige à atteindre pour éviter de penser. Pour ne pas pleurer. L’enfant est résigné. Il sait qu’il n’a pas d’autres choix. C’est la coutume. C’est sa vie qui commence. Il entend les autres enfants qui jouent près du grand arbre. Ils sont heureux. Il y aura une grande cérémonie ce soir. Les adultes préparent le banquet. La nourriture fera foison ce soir. Ils danseront. Les pieds taperont le sol. Les chants des femmes retentiront. Elles appelleront les esprits. Pour veiller sur lui. Sur la tribu. L’âme du peuple se déploiera alors dans la lumière. Et la couleur jaune disparaîtra pour faire place au paysage de l’Afrique. L’Afrique toute entière s’offrira à lui.
Il pénétrera alors dans la chambre nuptiale, décorée de peintures murales symboliques auxquelles on attribue des propriétés magiques. Et le mariage sera consommé.
Tu as beaucoup de talent
Ps: J'ajouterai juste qu'il y a une similitude avec le regard que tu as sur la photo et le regard de l'enfant.
Corinne
#5
Posted 20 September 2006 - 12:39 PM
.ds.j'aime beaucoup
#6
Posted 20 September 2006 - 06:22 PM
Ce portrait est bien plus qu'un portrait d'enfant.
C'est le portrait de l'Humain.
L'enfant.
Et le monde tourne autour.
le monde avec son passé et son avenir.
Quelque chose nous touche:
une émotion venue du plus loin dans le fond des âges,
une émotion profondément humaine,
depuis l'aube des temps
et dans l'éternité.
Inachevé...
Est-ce le tableau qui est inachevé ?
Non, c'est l'humain qui est inachevé.
A nous de le faire progresser.
Artemisia
C'est le portrait de l'Humain.
L'enfant.
Et le monde tourne autour.
le monde avec son passé et son avenir.
Quelque chose nous touche:
une émotion venue du plus loin dans le fond des âges,
une émotion profondément humaine,
depuis l'aube des temps
et dans l'éternité.
Inachevé...
Est-ce le tableau qui est inachevé ?
Non, c'est l'humain qui est inachevé.
A nous de le faire progresser.
Artemisia
#7
Posted 20 September 2006 - 11:10 PM
Citation (serioscal @ Sep 18 2006, 10:58 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Quel regard ! [l'enfant] Quel regard ! [l'artiste].
oh oui
#8
Posted 01 December 2006 - 06:28 PM
Comme les autres.
Ce regard me rappelle cette peinture d'une mère et son enfant que tu avait posté à L'Etabli il y a six mois. De mémoire, il ressemble au regard de la mère, moins la résignation, le détachement en plus peut-être.
Est-ce le même qui aurait grandi?
Des bisous.
Juliette
Ce regard me rappelle cette peinture d'une mère et son enfant que tu avait posté à L'Etabli il y a six mois. De mémoire, il ressemble au regard de la mère, moins la résignation, le détachement en plus peut-être.
Est-ce le même qui aurait grandi?
Des bisous.
Juliette
#9
Posted 03 December 2006 - 09:21 PM
d'inlassables vivants
se réfugient dans la couleur
avec la précaution
seyant aux ciels fragiles.
ô déchirance des horizons
ô souffle des mains; toute jetée
tellement
se perd.
se réfugient dans la couleur
avec la précaution
seyant aux ciels fragiles.
ô déchirance des horizons
ô souffle des mains; toute jetée
tellement
se perd.
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