51 replies to this topic

[Félice]

Bien des choses que je pense
sont comme un poème
que je t'offre tendrement,
mais tu ne l'entends pas.

Car il est des mots
qui ne supportent pas la clarté du jour,
on ne pourrait pas les prononcer
sans que quelque chose ne se brise

Car je suis incapable de les dire.
Il faut que tu te penches sur moi
afin que mes silences te posent
toutes mes questions.

Il est des choses qu'on ne saurait dire
sans que quelque chose ne se brise;
les choses ultimes
ne supportent même pas un murmure.

Il faut que tu te penches sur moi
et que tu fermes les yeux
et mes silences te diront tout,
à toi, ma bien aimée.

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[Raoul]

sauf la fin, du supérieurement simple
a.

[Félice]

cela dépend de l'estime que l'on porte à la simplicité...

[irena]

Des silences qui parfois, en disent long.............
Amitiés, valérie

[Félice]

oui, "il est des choses que la parole ne peut pas dire et que le silence dit pourtant, en les taisant. Que serait la parole sans le silence, sinon du bruit ?"

[balila]

J'ai encore plongé... J'espère que tu ne m'en voudras pas...

Mais ça... "Il faut que tu te penches sur moi", ben juste ça, c'est un petit frisson qui valait bien une remontée.

Très beau texte, Félice, délicat, simple murmure entre deux silences...

balila

[et un sourire]

quand les mots se taisent
tout peut être dit

Merci

[Henri.]

merci Balila d'avoir fait remonter ce poème.
C'est doux et serein à mon oreille.
Comment mettre des silences dans les mots mêmes, en leur sein et que leur sonorité ouvre sur leurs silences ?

henri

[belvis]

" Les choses ultimes ne supportent meme pas un murmure " ...



Il y a de phrases, comme ça, définitive,
Qui configurent à elles-seule ce qui est essentiel,

De ne pas briser...

Et tu l'écris sans faire crisser tes mots,
Comme une petite crainte ou une verité simple.
Secrète... ou discrète,
tout dépend de la direction du regard...

[Félice]

Balila,

Ah la la... Balila... un murmure entre deux silences... elle a plongé.
Je ne sais que te dire. Mon ressenti, peut-être :

je suis assez boulversée. Voilà.

Mon loup,

La parole n'étant pas un sens, oui, le silence ne peut se dire.
Il ne procède que de nos sens, le silence. Merci, merci.

Et un sourire, Henri,

Je vous fais une réponse commune. Parce que vos commentaires sont liés.

Oui, le silence procède des sens... et parfois même, il procède de l'évidence. Voilà comment mettre des silences dans les mots, voilà comment faire "taire" les mots.

Je crois.

Belvis,

Oui... oui, oui, Belvis, la direction du regard. C'est exactement ça.

Tous,

Voilà mon premier texte écrit sur tlp. Il porte en lui le nom de "Félice". Parce que je souhaite qu'elle continue d'écrire des poèmes. Et parce qu'en poésie, il n'y a jamais de fin.

Grand merci.

E. (alias Félice, alias Jaguar)

[DJ-b.]

beaucoup de métier pour exprimer aussi clairement un vécu en quelques mots
ce n'est vraiment pas simple , c'est l'art de la clarté ..
je trouve dans ce texte une belle lucidité que tu pratiques largement
par ailleurs..

dj

[Félice]

Merci.

C'est un peu particulier, ce texte. C'est Félice... c'est elle, celle-là même de "Xème zinzin". Balila a découvert le secret. Mais n'en disons pas plus.

Merci beaucoup.

Jaguar.

[Joa]

Douceur et tendresse...dans ce silence murmuré...ultime...sensible...

Touchant...troublant...

Bonne nuit Harfang signé Félice

[Félice]

Bonne nuit Harfang signé Félice

coucou Lynx... merci de ton passage sur ce texte-là. Oui, il est signé Félice.

[Nobody's perfect]

Toute une implication de sentiments tellement profonds dans ce poème Féfé, l'unité, voici ce dont à quoi il me fait penser. Un intérieur si plein, que les mots sont inutiles, juste ce silence, un doigt sur la bouche et.. écoute ce que je ne dirai pas, car tu dois pouvoir l'entendre...voili

[Félice]

Toute une implication de sentiments tellement profonds dans ce poème Féfé, l'unité, voici ce dont à quoi il me fait penser. Un intérieur si plein, que les mots sont inutiles, juste ce silence, un doigt sur la bouche et.. écoute ce que je ne dirai pas, car tu dois pouvoir l'entendre...voili

Une très belle lecture de ta part.

Et puis aussi... le silence est un bouclier. Un peu. Parce que si je te le dis... m'aimeras-tu encore ?

F.S.

[Charlie]

Le premier ici
que je n'avais pas lu
Merci à Balila de ses expéditions spéléopoétiques
et Merci à Félice d'exister
Et je lève mon vers
à Wolfram Féfé Harfang Citrouille...

Charlo

[Félice]

Et je lève mon vers
à Wolfram Féfé Harfang Citrouille...

Tu bois déjà à cette heure-ci ? ;-)

Merci Charlo. C'est toi la première qui avait participé à la reconnaissance de Jaguar.

A plus en off.

Félice.

[Charlie]

Non non je ne bois pô
Le jour je vois
la nuit j'écris...
et en attendant
p't'être à ce soir...

Charlie

[Nobody's perfect]

Une très belle lecture de ta part.

Et puis aussi... le silence est un bouclier. Un peu. Parce que si je te le dis... m'aimeras-tu encore ?

F.S.

Tout à fait, il est des mots que l'on doit taire (peut-être), parce-qu'on peut craindre une éventuelle mauvaise réaction de l'autre, mais ici, l'autre connaissant la personne, je ne sais pas si l'on peut dire cela, quand on connait quelqu'un, vraiment, je pense qu'on peut tout dire, selon la forme, et ce silence, vois tu, il est semblable à ce que l'on dit, tout bas, tellement bas que la bouche reste close, seuls nos yeux parlent.

Le silence par la crainte de la réaction de l'autre a quelque-chose de "sale", par rapport au silence de l'amour, celui qui dit tout. heu, je ne sais pas si j'ai réellement sû m'exprimer, enfin, ce que je pense, grrrr, Féfé, si tu n'as pas tout compris, dis le moi! Kissouilles

[Félice]

J'ai tout bien compris Elysa. A ma façon.

Il y aurait tant à dire... mais je laisse faire le silence.

Féfé.

[bohemia]

joli texte harfang...

[Michel]

"à toi, ma bien aimée."

de la part de Félice
on peut penser
que ce poème
est une affaire de femme
douceur
simplicité
ne sont pas ennemis
de la beauté


amitiés
Michel

[balila]

Les premiers textes passent souvent inaperçus... Je les avais lus pourtant...

Mais aujourd'hui, ils ont une saveur particulière, et j'avais envie que d'autres y goûtent.

Merci de tes mots, Félice.

balila

[Félice]

La générosité du lecteur, tu en parles à l'occasion dans tes com's, Balila. Et tu sais fort bien ce dont il s'agit.

Certes, il y a toujours quelqu'un derrière un pseudo. Mais pour ce texte-là, il n'y a que Félice.

Bohemia,

Merci de ton temps. De ta lecture. Et du silence que tu caches derrière le "joli" de ton com.

Michel,

Oui Michel, comme vous dites. Une affaire de femme. Une histoire d'amour en tout cas. Mais cela n'est qu'un détail dans le texte, pour ainsi dire.
Pour contextualiser, il faut remonter jusqu'en Août 1943.

Voilà. Jaguaresque merci...

Félice.

[Michel]

"Pour contextualiser, il faut remonter jusqu'en Août 1943."


43
jour de votre naissance ?

j'avais cru 22

Amivcalement
Michel

[Félice]

(sourire)... oui, naissance en 22 pour Félice.

Mais pour écrire ce genre de texte, il faut attendre un peu, apprendre à écrire, être insouciante, puis l'être de moins en moins... avoir 21 ans. Et être amoureuse d'une belle Aimée au coeur de Berlin.

Quelle attention, Michel !

Félice.

[Michel]

Chère Felice


j'ai toujours cru que 1922
était un gag
en lisant la verdeur
de vos commentaires
et la jeunesse de vos vers

bon mettons

reste "au coeur de Berlin"
en 1943

Je ne savais pas
que les Allemands
durant l'occupation
kidnappaient
et séquestraient
nos belles et fraîches
fleurs de France
et moins encore
qu'ils nous les restituaient
plus intelligentes encore que belles

amicalement
Michel

[Félice]

Je vais vous faire un MP pour vous préciser tout ça, Michel.

Félice.

[bohemia]

Je relis, je relis : Le titre et le texte sont vraiment touchants...

Et puis qu'importe ton âge, tu as de toute façon l'âge que tu vis, au moment ou tu l'écris.

amitiés
Bohémia