Quand j’étais vieux…
De mon regard sans éclat je parcoure la galerie sans fin de ce corridor glacé, étroit serpent de verre. Je suis, depuis longtemps, sevré de la présence aimée ou de ces chaudes amitiés comme les mois d’août de jadis…
On s’active dans le couloir.
Des yeux qui cherchent les miens les dénichent en un moment, laps de temps suspendu… Plus apaisant encore que le souvenir de l’aimée. L’écho des visiteurs s’estompe au lointain en un bourdon confus qui s’étiole dans le jardin. C’est un jour de fête ou un dimanche ? Peut-être…
Et ma vieille horloge fatiguée pompe une sève neuve qui enivre mon être déjà sur le départ…
Dans mes clichés jaunis brille un portrait fleuri. Un matin d’août de jadis.
Mon regard ravivé par la présence aimée…