20 replies to this topic

[Henri.]

Dans la cour de l’école
en cette après-midi
en cercles, en corolles
sautent d’élégants cabris.

Ils tournent et s’accolent
rient, poussent de grands cris
s’esquivent, caracolent
forts de leur énergie.

Les mêmes, dix-huit heures,
quelques années plus tard,
gorges de fumeurs,
haleines de fêtards
enfouissent leurs peurs
exhibent leurs costards
parlent avec raideur,
trichent, trompent. Hagards.

Peut-on jamais savoir
ce qui nous a manqué,
que nous ôtons sans voir
à ceux qui viennent après ?

La souffrance profonde,
qui n’a nulle sortie,
qui fait tourner le monde
et qu’on anesthésie
à grands coups de poèmes,
recherches, œuvres d’art
profusion de je t’aime
sirènes, grandes stars.

Et s’exhibent les guerres,
meurtres, tragédies
destruction de la terre
viols, pédophilie.

Et s’emplissent les geôles
hôpitaux psychiatriques
piqûres, camisoles
convulsions frénétiques.


Nous courrons en aveugles
frivoles, enragés
nous courrons en aveugles,
sauvages, affolés.

Ralentissons la terre,
allons tous nous asseoir,
affrontons nos mystères,
rejoignons notre histoire.

[lacape]

un constat, oui je pense qu'en avançant dans l'âge, on ignore de moins en moins,
j'ai bien aimé ce constat
amitiés

[irena]

et oui henri, si l'on s'arretait enfin de fuir !!!
Amitiés Valérie

[Henri.]

et oui henri, si l'on s'arretait enfin de fuir !!!
Amitiés Valérie

oui Valérie si, si, si...
bonne journée
Henri

[paindepice]

Si seulement nous vivions un peu notre vie et apprécions le fait meme de vivre vidé de tout ce qui s'y accole.

tres bieu poème

[Henri.]

Si seulement nous vivions un peu notre vie et apprécions le fait meme de vivre vidé de tout ce qui s'y accole.

tres bieu poème

merci
vider oui exactement goûter le vide

[Marygrange]

Si l'enfance pouvait rester un peu dans l'adulte toujours... Beau poème Henri!


Amitiés,
Béa

[Henri.]

Si l'enfance pouvait rester un peu dans l'adulte toujours... Beau poème Henri!
Amitiés,
Béa

oui, il faut du temps pour devenir un enfant
Amitiés
Henri

[pallio]

extra ta récré! (pallio's company)

[Henri.]

extra ta récré! (pallio's company)

ouaip
vive la récré !

[balila]

Si je peux me permettre Henri, ton poème m'a fait penser à celui que j'avais écrit il y a quelques temps, en résonnance à tes mots...

Ils ont fermé leurs cahiers
Dès que la cloche a sonné,
Et se sont précipités dehors,
La cour c'est leur décor
Leur terrain, leur trésor,
Leur champ de bataille,
La libre expression du corps
avant que la tête ne déraille.

Ils ont crié leurs jeux
Ont mélés leurs fou-rires,
Se sont regardés dans les yeux
En se tenant le menton, sans sourire.

Ils étaient deux, ils étaient cent, ils étaient mille,
Ils étaient jaunes, ils étaient blancs, ils étaient noirs,
Ils avaient les mêmes larmes pour les mêmes broutilles,
Les mêmes yeux pour voir les filles avec les mêmes regards,
Ils avaient les mêmes joies pour les mêmes jeux,
Ils étaient mille, ils étaient cent, ils étaient deux.

J'aurais dû leur dire
Qu'il ne fallait pas grandir
Que de la cour, il ne fallait pas sortir,
Ou alors...
Juste leur dire, de garder à jamais ce souvenir
Qu'un jour ils étaient là où ils ne seront plus.

balila

[inanna]

terriblement vrai
et terriblement touchant ,ça fait peur, mais c'est la vie c'est comme ça que l'on vit ou que l'on fuit (notre histoire)
magnifiquement écrit

[Henri.]

Si je peux me permettre Henri, ton poème m'a fait penser à celui que j'avais écrit il y a quelques temps, en résonnance à tes mots...

Ils ont fermé leurs cahiers
Dès que la cloche a sonné,
Et se sont précipités dehors,
La cour c'est leur décor
Leur terrain, leur trésor,
Leur champ de bataille,
La libre expression du corps
avant que la tête ne déraille.

Ils ont crié leurs jeux
Ont mélés leurs fou-rires,
Se sont regardés dans les yeux
En se tenant le menton, sans sourire.

Ils étaient deux, ils étaient cent, ils étaient mille,
Ils étaient jaunes, ils étaient blancs, ils étaient noirs,
Ils avaient les mêmes larmes pour les mêmes broutilles,
Les mêmes yeux pour voir les filles avec les mêmes regards,
Ils avaient les mêmes joies pour les mêmes jeux,
Ils étaient mille, ils étaient cent, ils étaient deux.

J'aurais dû leur dire
Qu'il ne fallait pas grandir
Que de la cour, il ne fallait pas sortir,
Ou alors...
Juste leur dire, de garder à jamais ce souvenir
Qu'un jour ils étaient là où ils ne seront plus.

balila


Très beau
, merci beaucoup balila

[belvis]

Tu as raison d'écrire que le manque appelle souvent le manque. A tous ceux qui en ont "bavé", ceux qui viennent après, n'y sont pour rien...

[Erre]

Paroles de sagesse à méditer, Henri...oui, il faudrait pouvoir protéger notre âme d'enfant de ce que nous croyons devoir rendre au monde adulte : fuir la pression, s'abandonner, lâcher, pour être soi-même et ne pas devenir fou.
Amitiés
Erre

[Pierre-Yves]

.

[Mary14]

Si seulement on nous apprenait à grandir ! comme les autres je trouve ton texte très percutant et trop vrai ! à méditer c'est sûr

Bises toi

[coucou]

Bizarre et lourd de regarder en face la réalité.

merci pour le costa et je m'arrete jusque là.

Dans la cour de l’école
en cette après-midi
en cercles, en corolles
sautent d’élégants cabris.

Ils tournent et s’accolent
rient, poussent de grands cris
s’esquivent, caracolent
forts de leur énergie.

[Henri.]

Bizarre et lourd de regarder en face la réalité.

merci pour le costa et je m'arrete jusque là.

Dans la cour de l’école
en cette après-midi
en cercles, en corolles
sautent d’élégants cabris.

Ils tournent et s’accolent
rient, poussent de grands cris
s’esquivent, caracolent
forts de leur énergie.

oui bonne idée de l'arrêter là. Merci à toi.
merci Mary
Henri

[Nautrel]

Qu'il s'arrête là, si tu veux. Je te dirai quand même que je l'ai lu .
Même appréciation.
Bonne année et surtout, écris encore!
Sincèrement.

[Henri.]

Qu'il s'arrête là, si tu veux. Je te dirai quand même que je l'ai lu .
Même appréciation.
Bonne année et surtout, écris encore!
Sincèrement.

Bonne année à toi. Ton com' me touche beaucoup.
au plaisir de te lire,
chaleureusement

Henri