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Voici l'aurore, me revoici

13 December 2005 - 08:53 AM

Elle a surpris mon quotidien comme un murmure
Viendrait d'ailleurs troubler ma vie,
Mes habitudes, ma symphonie.
Elle m'affranchit des clés, des lois, et des mesures
Qui ont bercés toutes mes colères
Qui étouffaient toutes mes prières

Aurore, aurore, je suis ton prince
Adoube moi de ton silence
Couronne moi de ta lumière
Aurore, aurore, aurore, comme je te hais
Comme j'ai pitié de ta sagesse
Et comme je souffre sans ton ivresse

Aurore, aurore, sois magnanime,
Pas de courroux, pas d'amnistie,
Car j'ai déjà perdu la vie
Aurore, aurore, éveille moi
À la détresse des âmes seules
Aux certitudes et au linceul

Elle illumine des champs d'azur plus bleus qu'hier
Elle se fait reine sans royaume
Ni dieu ni maître, ni roi n'y trône
Elle fait frémir les coeurs brisés qu'un espoir serre
Elle se défie de les faire vivre
Elle les punit, elle les délivre

A chaque jour que le soleil déclare ouvert
Je suis un peu moins rassasié,
De voir que le temps est pressé.
Je vois un feu, un fil, un cimetière
Carré de repos éternel :
"Ci gisent les anges du ciel"

Aurore, aurore, j'ai bien grandi
Je suis plus mûr désormais,
J’ai ma mémoire j’ai un secret
Aurore, aurore, aurore, comme je t'envie
Tu es la muse que je chérie
Plus belle demain qu'aujourd'hui

Aurore, aurore, anoblis moi
Fais moi le chantre des tes louanges
Allume donc mes yeux exsangues
Aurore, aurore, trinque avec moi,
À la folie des jours heureux
À la défiance des jours peureux

Elle supporte du monde entier toutes les chances
Elle les égraine en sablier
Elle dit être pour oublier
Les saisons passent, tissent l'amour et les outrances
On les voit prendre et prospérer
On pense pouvoir être épargné

Elle accompagne le dernier souffle d'un trait brillant,
Une pensée qui nous exhorte,
À ne pas trop craindre la porte
Elle combat, elle désespère, puis elle nous ment,
Et effrayée elle abandonne
L’hiver au plus froid des automnes

Aurore, aurore, tu m'as trahi
Je t'avais prise sous mon aile
Me voila blême et je chancelle
Aurore, aurore, existes-tu ?
Terne couronne, reflet de rien
Souveraineté, histoire de fin

Aurore, aurore, mon coeur est gris
Je n'ai plus l'âme du génie
Voilà mon fil s'est rompu.
Aurore, aurore, recouvres moi
Je suis déchu, j’étais ton roi
"Regardez le il a vécu"

Opportun

16 April 2005 - 02:06 PM

Ce soir, comme le sommeil m'étreint et m'interpelle,
à la lisière du rêve, me voici clairvoyant.
Et je me ressouviens d'une des mises en scènes
Où je fus, à la fois, dieu et simple croyant.

Disons que ce n'est pas, à proprement parler
Un scénario typique, mais une partenthèse
Entre une vie de lion et une catéchèse :
Un chemin de bohème au traçé casanier

J'ai voulu me faire croire que l'on pouvait sans mal
Dicter aux dieux du coeur une digne conduite
Rester maître de soi, ne plus craindre la fuite
tout en se protégeant derrière du cristal

A la faveur pourtant, du compte de mes jours
Qui grossit à vue d'oeil à mesure que le temps
Passe, je vois bien l'erreur du débutant
Qui consiste à confondre qui le "je" qui l'amour

Renaclant à prêcher vérité et conscience
Par le seul fait d'avoir trahi, ou pardonné
Merci pour ces instants que tu as su donné
Sans penser l'avenir en terme "d'expérience"

Alors, oui, c'est ainsi, et je vais m'en aller
Car quitte à être lâche, pourquoi me faudrait-il
Ne plus le devenir lorsque c'est difficile ?
En conscience j'ai choisi : voici mon pis-aller

Il me faudra mûrir à l'ombre de vieux chènes
Qui savent mieux que moi dessiner la frontière
Qui restent loin du coeur des vieilles douairières
Tout en sachant subir les assauts de la peine

En attendant, je pars, pas vraiment si glorieux
Et les voix se font basses à mesure que j'approche
On murmure, on chuchote, on médit, on reproche
"Voici le coeur de pierre qui naquit orgueilleux"

Faut-il donc, en effet, que je le sois autant ?
Que même dans mes rimes je me force à la tâche
Qu'il faille que je m'applique comme un vilain potache
Pour réciter sans fautes les lois des sentiments

Vaille que vaille, après tout, c'est le lot de chacun
Puisque triste est le sort qui me vit naître sans
Ni amour, ni tendresse, je ne suis qu'un passant
Dans le chemin des jours, je ne suis qu'opportun.

Roméo

05 April 2005 - 12:39 AM

J'ai le coeur plein de choses qui étouffent pourtant,
Tant le ciel m'est obscur pour y lire dans vos yeux,
Je ne sais trop que dire, me voici, et j'attend,
Que la prime étincelle daigne étendre le feu,

Si les mots son cruels, ils peuvent être jolis,
Je ne veux regretter de les livrer trop vite,
Cela semblera brusque, pour tout dire, impoli,
Si je vous disais demain tout l'amour qui m'habite,

Je reste silencieux, de peur de défrayer,
La chronique des manants, roméos sans juliettes,
Je reste silencieux, je ne veux effrayer.

Ne serait-elle pas belle, ma douce sérénade,
Par une pluie d'automne, quelle illustre parade,
Sous ta fenêtre close, moi le ver et toi le
Papillon qui s'envole au plus près des étoiles.

Je la garde pour moi, en attendant le jour,
Poignardé de courage, comme on frappe un ami,
J'irais jusqu'au balcon, parlerais sans détour,

Mais le jour n'est pas là, il est juste minuit,
Le soleil est couché, il n'y a pas de lune
Je suis bien au balcon, qu'elle est belle, cette nuit,
Cette nuit, ma chérie, c'est toute ma fortune.

Alors prends moi comme ca, sans fardeau, sans embages,
Je ne possède pas de suite mirovolante,
Je n'ai pas de porteur, je n'ai pas de bagages.

Je ne me cache plus derrière ces costumes,
Qu'on se taille sans un croire, dans un bout d'illusion,
Qu'on déchire enfin, à l'aurore qui s'allume,
Pour se faire du reflet une toute autre raison.

Suis-je donc roméo, suis-je donc roméo ?
N'ai-je pas d'autre chance pour accrocher tes yeux,

Suis-je donc roméo, qui es tu en ce cas ?
Je ne veux pas juliette, mais c'est toi que je veux ...

Je vous emm...

04 January 2005 - 09:33 PM

Le texte présente quelques mots grossiers, ils ne sont le reflet que d'une libération, que les évangélistes apocryphes veuillent, pardonnnez moi, m'accorder leur clémence




Je regarde ce monde qui m'entoure, qui me parle
A la télé, à 20h, commes les autres moutons
Et je ne vois rien d'autres que du sang et des larmes


Eh, vous les grands, depuis vos sièges en cuir
Il y a des gens, dehors, en train de mourrir
Ils en passent des nuits, seul, et sous les ponts
Réchauffés comme ils peuvent, avec quelques cartons

Je vous emmerde vous, tous les haut fonctionnaires
Qui gouvernez le monde depuis vos miradors
Voici venu le temps de la diplomatie des bombes
Et des grosses mitraillettes pour imposer la paix
Puisque les puits de petrole faconnent le monde
Et qu'il n'y a plus d'autre liberté, désormais

Je vous emmerde tous, a la tombee du soir
Quand le soleil se couche, sur une autre marée noire

Vous avez oublié ce petit moustachu,
Qui de sa voix faisait entendre son cri
Ein volk, ein reich ein furher, vous souvenez vous ?
Mein kampf ... travail famille patrie !!!

In god we trust, et la main sur le coeur
Je prie pour vous aussi, les faucons de l'or noir
Mais de mon doigt levé, et de tout mon espoir
Je vous emmerde tous, vous les libérateurs

Et marianne pleure de vous voir ainsi
Bande de degenerés, "élites de la nation"
Enarques de surcroi, la crême des "sans-souçis"
Je vous emmerde, je vous emmerde !!!

Je vous meprise tous, vous les rois du monde
Je vous emmerde, moi le vulgaire pion
Victime d'un systeme dont je suis le coupable
Jury au banc des accuses, comme les autres
Moutons de l'an 2000 ....
Marianne pleure, et moi aussi
Liberte egalite fraternite
J'ai relu ces mots sur un vieux papier
Jauni par le temps, jauni par les ages
Oublie de vos memoires, vous les sages

Qu'on ne me dise pas que c'etait mieux avant
Je ne vous croirai pas
Desinteret general et republique profane
Tout le monde se fout de voir pleurer marianne

Je vous emmerde tous vous les haut fonctionnaires
Qui gouvernez le monde depuis vos miradors
Je vous emmerde tous vous maitre de la terre
Et vos yeux brillent de l'apat de l'or
Vous imposez la paix avec vos mitraillettes
vos grenades, vos fusils et vos bombes
Mais enfin, c'est normal, aujourd'hui
Puisque c'est le petrole qui faconne le monde

Je vous emmerde tous, a la tombee du soir
Quand le soleil se couche, sur une maree noire

Compagnons

04 January 2005 - 09:27 PM

Errez sans horizon,
sans frontière, sans butin,
sans ivresse, dérision,
dans vos draps de satin
errez pour ne plus voir
ni la mort
ni l'espoir
errez sans trop y croire
le combat continue
et la lutte est sanglante
me voici ingénu

Compagnons, je m'en vais
je suis las de courir
je suis jeune et j'avais
trop de force pour en rire
Compagnons, nous voici
comme le ciel est l'azur
allongé dans la nuit,
et le vent qui sussure

Levez haut le drapeau
le fanion d'arrogance
déchirons l'oripeau
le costume d'insolence
Brulez, brulez encore
pour conspuer radieux
tous les feux de l'aurore
en un brillant adieu
Honorez ceux qui sont
partis pour d'autres rives
en ces temps de moisson
et l'automne qui arrive

Continuez le combat
les deux poings vers le ciel
hurlez comme ici bas
que la vie est si belle
Et qu'un jour de mépris
un jour comme autrefois
un jour que l'on renie
un jour que cette fois
Nulle nuit ne condamne
aux serpents, aux vautours
car il brule en nos ames
le soleil de ce jour

Le linceul est tissé
et je m'enfuis déja
j'ai le coeur appaisé
et vous, ne pleurez pas
j'ai mérité le ciel
comme d'autres l'enfer
me voici ma si belle
tu n'as plus a t'en faire
O non, ne pleurez plus
la lutte est incessante
le combat continue,
la victoire imminente...