Penser, Encore Et En Corps
#1
Posted 05 July 2006 - 09:26 AM
J’envie le temps qui passe, quand il ne passe pas
Mon corps m’encombre
M’empêche d’entrer en moi
Mes souvenirs se cognent
Dès qu’ils veulent bouger
Plus rien à déchirer
Même pas le silence
J’ai perdu un chausson.
Sentez-vous la fatigue
Et les yeux qui se ferment ?
Comme si tout mon sang n’était plus qu’un lest
Lourd
Du…du... mal à penser..
J’ai fini par entrer, mon corps reste au-dehors
Sortir. Vite. C’est à pleurer.
Une assiette à laver.
Si je pouvais dormir
Je veux dire, pour longtemps.
Je veux dire, pour deux mois.
Je veux dire, quand elle sera là.
Hauteur
#2
Posted 05 July 2006 - 09:47 AM
Comme d'hab, Hauteur, bien écrit, rien à redire, tes sentiments sont là, réels, bises à toi
#3
Posted 05 July 2006 - 09:59 AM
Même pas le silence
J'ai cerclé ces deux vers... qui me sont déjà très chers. Peut-être parce qu'ils me semblent ultimes. Je veux dire... quand il n'y a même pas de silence... c'est le néant.
"Mes souvenirs se cognent"... cette impression, Hauteur, d'être enfermé dans la liberté. Mais la liberté devient la libertude. Puis la solitude. En tout cas pour ceux qui la subissent.
Et puis de ci, de là... une assiette à laver, un chausson... on sent l'errance quotidienne au coeur de l'absence. On sent l'ennui, le manque de sens. On sent... le besoin. Voire la nécessité.
Et encore... l'ennui comme une fatigue. Et l'action d'aimer comme un repos salvateur... quand enfin arrive le temps des retrouvailles.
Enfin voilà, cher, j'ai bien accroché. Un texte très particulier cependant. Un peu en marge de vos "habitudes" (si toutefois vous en avez en écriture, ce que je ne crois pas vraiment).
Jaguar.
PS : je me permets un assaut contre votre titre... que je trouve fort déterministe et qui ne nous laisse pas du tout d'espace pour rêver.
#4
Posted 05 July 2006 - 10:02 AM
"Inside of me"
Ainsi ton texte me touche particulièrement
Bises pour toi
#5
Posted 05 July 2006 - 10:29 AM
Comme d'hab, Hauteur, bien écrit, rien à redire, tes sentiments sont là, réels, bises à toi
Bonjour Elysa,
Chère, votre commentaire est too much.
Gêné, je dépose un baiser sur votre main.
Amitié
Hauteur
"Mes souvenirs se cognent"... cette impression, Hauteur, d'être enfermé dans la liberté. Mais la liberté devient la libertude. Puis la solitude. En tout cas pour ceux qui la subissent.
Et puis de ci, de là... une assiette à laver, un chausson... on sent l'errance quotidienne au coeur de l'absence. On sent l'ennui, le manque de sens. On sent... le besoin. Voire la nécessité.
Et encore... l'ennui comme une fatigue. Et l'action d'aimer comme un repos salvateur... quand enfin arrive le temps des retrouvailles.
Enfin voilà, cher, j'ai bien accroché. Un texte très particulier cependant. Un peu en marge de vos "habitudes" (si toutefois vous en avez en écriture, ce que je ne crois pas vraiment).
Jaguar.
PS : je me permets un assaut contre votre titre... que je trouve fort déterministe et qui ne nous laisse pas du tout d'espace pour rêver.
Très Chère,
je me demande si vous n'étiez pas cachée dans un coin de ma pièce, tant vous avez retranscrit ma pensée...
Pour le titre, avec un gros effort j'ai choisi... Le premier vers que j'avais écrit.
Par contre, je n'y suis pas du-tout attaché. Dites-m'en un qui irait, je l'adopte, le modifie, et hop, ce sera un duo....
Merci de votre finesse.
Amitié
Hauteur
#6
Posted 05 July 2006 - 11:03 AM
Mais sincèrement... cette proposition ne me semble pas... c'est vraiment ma vision perso de votre texte.
Par ailleurs, le titre d'un texte n'est pas très important pour moi. Peut-être ai-je tort.
Jaguar.
#7
Posted 05 July 2006 - 11:26 AM
""aux bords des murs".
Mais sincèrement... cette proposition ne me semble pas... "
A moi non plus. Allez, au boulot...
#8
Posted 05 July 2006 - 11:43 AM
je vous laisse ce travail de nommer votre texte, cher. Cela vous appartient.
Jaguar.
#9
Posted 05 July 2006 - 11:44 AM
ce que le poème évoque.
Mais en le lisant
l'impression étrange que j'ai eue,
c'est
au fil des vers
de voir le personnage vieillir
peu à peu.
Comme si ce temps qui passe si lentement avec la solitude
avait un effet "double" ... hou là, je ne sais pas si je me fais bien comprendre...
En résumé: j'ai aimé le lire
Artemisia
#10
Posted 05 July 2006 - 11:51 AM
Si je devais en proposer un, ce serait : Penser, encore et en corps
#11
Posted 05 July 2006 - 03:12 PM
Contre ces maux de l'existence, un seul remède:
"Se déchirer les neurones..."
#12
Posted 05 July 2006 - 04:12 PM
Bizz
Joséphine
#13
Posted 05 July 2006 - 04:49 PM
juste me laisser porter par les mots
et m'enfoncer aussi
au noir de la solitude
La seule chose qu'on ne peut partager
#14
Posted 05 July 2006 - 05:26 PM
"Inside of me"
Ainsi ton texte me touche particulièrement
Bises pour toi
Bonjour Héloïse,
Content de vous avoir vue passer sur mes terres, Chère.
Amitié
Hauteur
#15
Posted 05 July 2006 - 11:25 PM
Et quand bien même la page serait vierge, votre forêt de lassitude la rend vivante, tant le poids de vos mots lui donne consistance.
Alors si vous le permettez, plutôt qu'un commentaire, j'aimerais vous offrir quelques vers inspirés des vôtres...
Je marche seule...
J'entends, au loin,
Le chant des grillons
Sur le bord des chemins
Désertés.
Est-ce que le blé poussera cet été ?
Est-ce que les figues seront mûres en septembre ?
Est-ce que la lune saura se plaindre au soleil
Qu'il fait trop chaud la nuit pour dormir ?
A moins qu'autre chose occupe mon corps
Qui ne trouve plus d'abri.
Je marche seule...
Et un venin me brûle le coeur.
Sur les sentiers arides de l'été
Il n'aura jamais fait si sec
Que cette année là.
Au pied d'un cyprès
Une cigale a quitté
Sa dernière enveloppe
Et je me sens nue, soudain.
Je marche seule...
Et la cigale chantera tout l'été, il paraît.
balila
Edited by balila, 06 July 2006 - 12:16 AM.
#16
Posted 06 July 2006 - 12:29 AM
Et le temps trépassait
Nous immobilisant
Laissant glisser doucement nos peaux
Libres à nos âmes d’éphémères
Le sucre sur la langue
#17
Posted 06 July 2006 - 02:32 AM
d'être seule parmis des chaussons chaussés
sâchant chasser, mais je m'égare ; il y a
de si douce attitude un réflexe à ne pas
manquer celui de la bienséance, je n'en
saurais que faire, peu cher... il m'arrive
de rêver toujours, et si loin je pense
que je m'en vous vois disparaître
comment alimenter encore et pour toujours
2 n'est rien il survivra, la géôle peut tout
à toujours... (sourire)
#18
Posted 06 July 2006 - 07:04 PM
En résumé: j'ai aimé le lire
Artemisia
N'est-ce pas le principal?
Merci, chère, de votre passage
Amitié
Hauteur
Si je devais en proposer un, ce serait : Penser, encore et en corps
super titre, Zeek.
Allez, c'est vendu !!
Merci du cadeau et de votre lecture.
Amitié
Hauteur
ALMADOR,
A deux on est moins seul.
Amitié
Hauteur
Bizz
Joséphine
Joséphine,
bienvenue.
Merci d'avoir déposé vos émotion.
Amitié
Hauteur
juste me laisser porter par les mots
et m'enfoncer aussi
au noir de la solitude
La seule chose qu'on ne peut partager
et un sourire,
bienvenue.
Pour quelqu'un qui ne sait pas répondre, je trouve votre commentaire très loliment tourné..
Merci à vous.
Amitié
Hauteur
Et quand bien même la page serait vierge, votre forêt de lassitude la rend vivante, tant le poids de vos mots lui donne consistance.
Alors si vous le permettez, plutôt qu'un commentaire, j'aimerais vous offrir quelques vers inspirés des vôtres...
Je marche seule...
J'entends, au loin,
Le chant des grillons
Sur le bord des chemins
Désertés.
Est-ce que le blé poussera cet été ?
Est-ce que les figues seront mûres en septembre ?
Est-ce que la lune saura se plaindre au soleil
Qu'il fait trop chaud la nuit pour dormir ?
A moins qu'autre chose occupe mon corps
Qui ne trouve plus d'abri.
Je marche seule...
Et un venin me brûle le coeur.
Sur les sentiers arides de l'été
Il n'aura jamais fait si sec
Que cette année là.
Au pied d'un cyprès
Une cigale a quitté
Sa dernière enveloppe
Et je me sens nue, soudain.
Je marche seule...
Et la cigale chantera tout l'été, il paraît.
balila
Douce balila,
Que dire, Cigale, sinon que votre poème nous emmène dans le même film que mon texte, que les chemins s’y peuvent croiser, à l’ombre d’un cyprès.
Et qu’il est honorant que vous m’en fassiez l’exclusivité…
Que dire, Cigale, sinon que vous êtes une grande poétesse ?
Bonheurs..
Hauteur
Et le temps trépassait
Nous immobilisant
Laissant glisser doucement nos peaux
Libres à nos âmes d’éphémères
Le sucre sur la langue
Bohemia,
Intemporel,
L’office fait son bourreau
Il veille à l’essuie-tout
Pour que soit réparti
Le bienfait des beaux arts.
Amitiés,
Hauteur
d'être seule parmis des chaussons chaussés
sâchant chasser, mais je m'égare ; il y a
de si douce attitude un réflexe à ne pas
manquer celui de la bienséance, je n'en
saurais que faire, peu cher... il m'arrive
de rêver toujours, et si loin je pense
que je m'en vous vois disparaître
comment alimenter encore et pour toujours
2 n'est rien il survivra, la géôle peut tout
à toujours... (sourire)
Nath,
Vous avez tort, parfois, (rarement), car celle
qui ne fume pas, sait combien est l’airain… Est demi-pleine
alors, d’effluves et de sanglots, la bouteille.
Qu’importe le trublion. Il n’est pas assez sec pour
oser se poudrer le visage.
A tout le temps. (sourire)
#19
Posted 07 July 2006 - 01:04 PM
#20
Posted 07 July 2006 - 01:18 PM
voila un texte
oui voila un texte que j'aurais bien aimé signer
#21
Posted 07 July 2006 - 02:56 PM
Protoss
#22
Posted 07 July 2006 - 08:18 PM
oui ils sont là eux ; et interpellent, réclament de l'attention....
et puis l'assiette : se stabiliser le chausson : douceur et réconfort en notre socle, maintien, lien à la terre..
je redis Assiette et chausson.
amitiés
henri
#23
Posted 14 July 2006 - 01:42 PM
Je n'ai qu'une chose à dire : vous êtes mon maître.
Mais, bon sang, c'est dur de manquer de mots.
Euh, et votre boyau en titre, c'est bon ça, trés trés bon !
La solitude est un boyau, ben j'ai qu'une chose à dire : ça le fait, ça colle, je veux dire l'image.
Le métro, des fois, aussi.
L'Infonte, word researcher.
#24
Posted 17 July 2006 - 06:15 PM
voila un texte
oui voila un texte que j'aurais bien aimé signer
C'est un honneur...
Amitié
Hauteur
Protoss
Merci Protoss
oui ils sont là eux ; et interpellent, réclament de l'attention....
et puis l'assiette : se stabiliser le chausson : douceur et réconfort en notre socle, maintien, lien à la terre..
je redis Assiette et chausson.
amitiés
henri
La lecture d'Henri, ça ça vaut son pesant de.. plaisir.
Merci l'ami
Je n'ai qu'une chose à dire : vous êtes mon maître.
Mais, bon sang, c'est dur de manquer de mots.
Euh, et votre boyau en titre, c'est bon ça, trés trés bon !
La solitude est un boyau, ben j'ai qu'une chose à dire : ça le fait, ça colle, je veux dire l'image.
Le métro, des fois, aussi.
L'Infonte, word researcher.
L'INFONTE, word player..
Touché.
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