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de la foule à l'isolement.


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#1 sellatvn

sellatvn

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  • TLPsien
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Posted 03 January 2006 - 06:25 PM

-DE LA FOULE A L’ISOLEMENT-


De haut en bas, l’amour que nous frappons trois fois. De points en points, nous lions nos rêves en d’autres points. La femme assise semble l’espace béant que chaque jour, nous cherchons à enfanter. Etre le fruit de l’amour, n’est-ce pas le destin que l’on nous avait promis ? De la noblesse, s’élance une perception d’angle creux, une cavité cérébrale détenu par les mains poisseuses d’insectes aux cous d’enfants. Dépeuplant la larme du refrain, il me faut dorénavant dévoiler l’intégralité de mon essence : des fils d’ormes glacés serpentant mes entrailles aux pourpres pigments soulevant ma chair. Je ne ferais aucun mystère quand à ma nature : des paravents nocturnes de mes pupilles aux luttes damnés de mes pommettes déchues. J’ouvre et je tends.

Qu’aurais-je à défendre ? Je suis l’enfant nu qui écarte la plaine de ses bras frêles et tendres. Aucune lutte ne saurait me fendre car, opaque comme la tempête, têtu comme la jonction d’écume à mes lèvre, je fuis. A vive allure, mes membres de pierre ponce dépasse l’idée même de la vitesse, mon cou qui se tord d’un bout à l’autre du torrent fixe l’amour d’algues irisées. Assis sur la mollesse, un pic de bronze transperçant le velours agacé de mon siège, j’attends l’arrivée de l’inattendue. J’espère, labourant le paravent poisseux de l’espadon, la création d’une autre matière capable de combler l’ascendante distance me séparant de la béatitude espérée.

De points en points, je lie mes rêves en d’autres points, qu’une espérance sirupeuse sera la barre du métronome impassible avec le jeu que l’on épouse sur les sublimes touches d’ivoire. Des traits noirs surviennent les traits blancs et l’on fait croître ce pouvoir d’invention avec la fugacité de phalanges anonymes. Je place sur le tabouret de l’innocence l’image de l’espace creux : une femme assise sinuant dans la cire qui la noie. De haut en bas, l’amour que nous frappons trois fois, une règle en écaille de sirène tapote l’interstice formé dans le val de ma nuque. Et l’adorable fougue sautille au sommet de mes genoux…




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