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[heloise]

La nuit efface les signaux
Muets des trains de nuit
Il faut suivre
Obstinément
Les chants purs des otaries aux ailes courbes

Hier le ciel a craché ses fleurs d’acier
Douces et rondes sur les épaules
Nues des paysans

Semé l’orge sauvage sur nos peaux désarmées
Luisance
Des grains durs éclaboussures de chevauchées
Je bois
L’eau d’un orage robuste et solitaire

Tout prendra fin
Les Grands Fauves lécheront
Le sang mort des anémones bleues d’amer

Mais l’instant
Doux et rond comme un cerne d’enfant
Passe au pas lent des cargos

Six millions d’aubes et un trait
D’épervier tel un cri
Perpendiculaire au désert

Semé les ténèbres sur la peau des tambours
Des cendres
Là où tout sera blanc
Un hiver nucléaire doux et rond
Effaçant les signaux

J’existe
Douce et ronde comme l’amibe
Contre toi un autre une foule un désert
Je bois je lèche je lape je suce
J’existe
Unicellulairement
Parasite vermine intruse pilleuse
J’existe
Pour cette nuit encore

[Sur le trottoir de droite en remontant vers la gare
Celle du Train Bleu de mon enfance
L’armurier
Enfin bref…
Il me suffit de fléchir l’index]




5 août 2006
Nb : Ceux qui parlent de suicide passent rarement à l’acte

[belvis]

Doux et rond comme un danger,

sauf les yeux de cet enfant...

[socque]

Magnifique heloise ! C'est peut-être aberrant, mais je crois entendre une voix apaisée dans ce poème, comme une douceur résignée...

Il faudrait tout citer, néanmoins je me permets de mettre à part
"Il faut suivre
Obstinément
Les chants purs des otaries aux ailes courbes" qui m'a frappée comme une claque marine bienfaisante !

Nous voulons encore et toujours cette beauté, ce ton qui est uniquement tien...

[Ben-du-Toit]

Mais l’instant
Doux et rond comme un cerne d’enfant
Passe au pas lent des cargos

Six millions d’aubes et un trait
D’épervier tel un cri
Perpendiculaire au désert

Oui il y a un apaisement dans ce poème
Le temps de cet instant doux et rond

Et dans un certain futur viendra même l'hiver nucléaire

Semé les ténèbres sur la peau des tambours
Des cendres
Là où tout sera blanc
Un hiver nucléaire doux et rond
Effaçant les signaux

Précédemment,

Hier le ciel a craché ses fleurs d’acier
Douces et rondes sur les épaules
Nues des paysans

Mais ça risque de revenir

Tout prendra fin
Les Grands Fauves lécheront
Le sang mort des anémones bleues d’amer

Le doux et le rond n'a pas le même sens ici dans tous les contextes
et l'angoisse existentielle est toujours là

J’existe
Unicellulairement
Parasite vermine intruse pilleuse
J’existe
Pour cette nuit encore

Ca me rappelle ça :
" Et moi - veule, alangui, obscène, digérant, ballottant de mornes pensées - moi aussi j'étais de trop "
Sartre - La Nausée

Mais cet horrible bouquin termine pourtant bien :

"Il faudrait [écrire un livre et] qu'on devine, derrière les mots exprimés, derrière les pages, quelque chose qui n'existerait pas, qui serait au-dessus de l'existence."

Nb : Ceux qui parlent de suicide passent rarement à l’acte

C'est vrai, souvent ils se contentent d'aller louer un petit meublé ...

Ben-du-Toit

[Charlie]

Encore une fois je me tais
parce que je n'ai plus de mots
lorsque je te lis Hélo
juste le vertige...
bisous
Charlie

[heloise]

Doux et rond comme un danger,

sauf les yeux de cet enfant...

Il y a effectivement du danger dans ce texte
Pour moi
Pour les autres
L'enfant regarde à travers ses doigts
Prudemment
Il ne racontera rien de ce qu'il a vu

Bien à toi

[Carla.]

J'aime beaucoup ce texte, mélange de tes fragilités...

[heloise]

Magnifique heloise ! C'est peut-être aberrant, mais je crois entendre une voix apaisée dans ce poème, comme une douceur résignée...

Il faudrait tout citer, néanmoins je me permets de mettre à part
"Il faut suivre
Obstinément
Les chants purs des otaries aux ailes courbes" qui m'a frappée comme une claque marine bienfaisante !

Nous voulons encore et toujours cette beauté, ce ton qui est uniquement tien...

Merci Socque
Apaisée moi ?
Non, pas vraiment
Jamais résignée et toujours à la recherche d'une passion
De la passion
Et la passion génère la souffrance
Sinon ça s'appelle tout simplement le bonheur
Et ce n'est pas pour moi
Bien à toi

Oui il y a un apaisement dans ce poème
Le temps de cet instant doux et rond

Et dans un certain futur viendra même l'hiver nucléaire
Précédemment,
Mais ça risque de revenir
Le doux et le rond n'a pas le même sens ici dans tous les contextes
et l'angoisse existentielle est toujours là
Ca me rappelle ça :
" Et moi - veule, alangui, obscène, digérant, ballottant de mornes pensées - moi aussi j'étais de trop "
Sartre - La Nausée

Mais cet horrible bouquin termine pourtant bien :

"Il faudrait [écrire un livre et] qu'on devine, derrière les mots exprimés, derrière les pages, quelque chose qui n'existerait pas, qui serait au-dessus de l'existence."
C'est vrai, souvent ils se contentent d'aller louer un petit meublé ...

Ben-du-Toit

Je viens effectivement de louer un petit refuge
Mais il est meublé par mes soins
Tout y est à mon image
J'y suis seule
Pas le moins du monde apaisée
Mais je m'y sens bien

Encore une fois je me tais
parce que je n'ai plus de mots
lorsque je te lis Hélo
juste le vertige...
bisous
Charlie

Hello Charlie
Felice nous manque
J'espère que septembre la verra revenir
Bien à toi

[heloise]

J'aime beaucoup ce texte, mélange de tes fragilités...

Merci Carla
Des fragilités oui
Mais je suis forte
Je remonte toujours à la surface
Bien à toi

[Salam]

Tout me va dans ces mots. Je ne cherche pas. Ce que je trouve je prends. Merci Hélo.

[le hamster]

Peut-être pas résignée (puisque obstinée elle se dit)
Mais simplement stoïque

Toujours tu nous craches tes mots magiques
Tes images terribles qui nous collent à la peau
Comme tu te colles aux mots
Sangsue de la poésie
Que tu fais saigner

Tu cries tu clames ton existence
Je te souhaite ta fin rêvée
(Mourir en faisant l'amour dans un train de nuit)

[heloise]

Peut-être pas résignée (puisque obstinée elle se dit)
Mais simplement stoïque

Toujours tu nous craches tes mots magiques
Tes images terribles qui nous collent à la peau
Comme tu te colles aux mots
Sangsue de la poésie
Que tu fais saigner

Tu cries tu clames ton existence
Je te souhaite ta fin rêvée
(Mourir en faisant l'amour dans un train de nuit)

Merci Christophe
C'est bien la fin dont je rêve
Mourir en faisant l'amour
Pourquoi pas dans un train de nuit
Où dans une certaine chambre que je connais bien
Et qui ressemble à Beyrouth

[heloise]

Tout me va dans ces mots. Je ne cherche pas. Ce que je trouve je prends. Merci Hélo.

Hello Salam
Et bien le mail m'avertissant de ton com m'arrive seulement aujourd'hui
Tu excuseras le retard apporté à te répondre
Bien à toi

[Salam]

Hello Salam
Et bien le mail m'avertissant de ton com m'arrive seulement aujourd'hui
Tu excuseras le retard apporté à te répondre
Bien à toi

Pas de problème Helo
J'en profite pour te souhaiter un bel anniversaire
Bizs
Salam