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den

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Offline Last Active Nov 14 2006 07:19 PM
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Folie Du Rêve

14 November 2006 - 07:17 PM

Il y a dans l'hors de soi,
un rythme qui n'en est pas un;
rien qui ne se voit,
qui ne se touche de la main.

Il y a là,dans le néant,
l'image impossible d'un absurde tableau;
l'invisible du trait transparent,
d'un peintre sans pinceau.

Et tandis qu'hurlent l'abandon,les voix de la conscience,
d'un son qui brûle le peu de l'entendu;
on y perds,et ne retrouve jamais plus,
les mots pas encore assez faux qui nous sauvaient de la démence.

Mais il y a,dans la fuite de la vue,
dans le regard égaré d'une vision qui la quitte;
le silence,où un ciel disparu s'abritte,
que même les ailes des anges n'ont jamais connu.

Et qu'une raison ou un tort viennent,étayer à grand renfort,
les intentions diluviennes de l'éperdu;
aucunes morales,aucunes chaînes,aucuns remords,
n'empêchent les histoires du rêveur,que tiennent ses illusions défendues.

Car,il y a dans l'autre-part,pour ceux qui y osent leurs yeux,
quelque chose où l'inexact l'est moins,
où l'on est près,de ce que l'on croyait trop loin;
il y a dans l'ailleurs un horizon qui court les cieux.

Trop Belles Idées

13 November 2006 - 07:44 PM

Toutes nos idées bien décidées ont pris des rides,
nos illusions sorties de leurs chrysalides
n'ont pas eu le poids,on a pris le pli,perdu le peu de foi;
la vie a mis du froid dans nos rêves,un hiver qui ne part pas.

Tout và trop vite,
on oublie ce qu'on récite;
on dévale plus qu'on évite,
on se débat plus qu'on s'agite.

Tenus au nerfs par la douleur,
au fil d'heures qui altèrent nos couleurs;
la lueur qu'on croyait voir dans nos chimères,dans nos errances vers ailleurs,
était un feu trop destructeur,un fer trop dur,une lumière mensongère de l'erreur.

Le poison au plus profond des artères,
nos coeurs trop loin de l'horizon;
on a cru,dans nos dérisoires décisions,
rapprocher dans le soir,les étoiles de la terre.

C'était folie,de s'épuiser à croire,
rire du sort ne sort pas de la noirceur de la nuit;
il reste juste à faire,encore,l'effort d'exister sans se laisser choir,
même si l'envie nous en tord,face au silence de mort de nos espoirs démolis.

Nous ne cascaderons pas en acrobates vers le sublime,
nous ne sortirons pas intacts,après l'impact dans nos abîmes,
nos poésies auront du mal à faire la rime;
les rares envols qu'osent nos âmes,
garderons le triste contact du bitume,
un brume qui persiste à nous empêcher les cîmes.

Toutes nos idées étaient bien bêtes,
nos attitudes qui tendaient à garder l'illusion comme habitude;
trop sûrs des pensées où l'insensé s'entête,
le ciel que l'on croyait si près,s'est retrouvé bien loin,et la réalité est apparue bien rude.

Les Deux Roses

12 November 2006 - 01:44 AM

Je suis allé ceuillir deux roses au matin,
par les plus beaux chemins des plus beaux endroits;
dans les plus beaux champs des plus beaux jardins,
aux plus beaux éclats.
Je suis allé ceuillir deux roses aux rouges écarlates,
pour le parfum et surtout pour toi;
pour te les amener avec passion,avec hâte,
pour l'amour du creux de tes bras.
Je suis allé ceuillir deux roses pour nous;
une que tu regarderais sans la prendre,
en disant ce que je ne peut entendre,
et l'autre pour mon coeur abattu par le coup.

Je suis allé ceuillir deux roses à midi,
par un chemin que je connaissais déjà;
l'air était léger et les vallées jolies,
il ne manquait que ta voix.
La rose à terre,faute d'être à tes doigts,
et l'autre à mes mains pour me consoler de toi,
je ne savais plus qu'en faire,les garder ou les laisser là;
mais une rose d'hiver ne se fâne pas.
Alors chez moi,dans un vase où dans l'amour,
j'ai rajouté encore quatres roses ceuillies,
deux au matin,deux à midi,
dans un bouquet qui devenait trop lourd.

Je suis allé ceuillir deux roses au soir,
j'ai cru en trouver de plus belles,de plus colorées,
en me perdant dans le noir;
mais ces roses du désespoir,tu les as ignorées.
Je les aurais jetées,sans hésiter,
si les épines ne s'étaient pas insinuées dans les méandres de mon coeur;
je ne les aurais pas emportées,
si mon âme blème n'avait pas embrassé le profond de leurs couleurs.

La nuit,j'ai pensé à milles roses,aux milles pétales,
fait une ceuillette imaginaire dans les plus sombres dédales;
une fois de plus,je me suis réveillé envahi d'ardeur,
pour aller au bois,chercher de quoi te couvrir de fleurs.
Je suis allé ceuillir deux roses au matin,
une pour l'espoir que tu l'accroches à ta poitrine,
et l'autre pour le chagrin,
de ton indifférence assassine.
Je suis allé chez toi,mes deux habitudes à la main,
un autre te faisait déjà une cour débridée;
je savais que je ne reviendrais pas le lendemain,
quand tu as saisi son bouquet d'orchidées.

Tu Sais

11 November 2006 - 10:55 PM

Les ans passent,tu le sais,
tout s'efface et se refait;
on recommence et on se lasse,
mais nos sens doivent danser.

Alors on essaie,
on se tient à la surface;
le jour,la nuit,dans les pensées,
le poids,la pluie,dans les godasses.

Mon visage,comme le tien,et comme tous,
est aussi couvert de traces;
de cicatrices qui prennent trop de place,
qu'aucune ride ne rend plus douces.

Tu les as vu sur nos sourires,
ces livres entiers de rêves à vivre;
tu les as lus à en être ivre,
mais,tu le sais,on ne peut pas les ecrire.

La Danse Des Mondes

11 November 2006 - 01:44 PM

Il y a des mondes qui s'arrettent,
pour que d'autres commencent mieux;
des fous en tempête qui s'entêtent,
à ne pas finir le jeu.

Des fleurs meurent et des champs naissent,
la terre s'étend où le ciel s'affaisse;
il y a des raisons de devenir grand,au bout de la détresse,
il y a des saisons qui viennent après celles qui cessent.

Nos feux intenses du passé,
les soirs immenses de nos étoiles qui dansaient;
se jettent après s'être lancés,
s'oublient après s'être pensés.

C'est la loi de la foi,de la vie qui nous emmène,
où le courant và droit,mais où les remous nous entrainent;
c'est le début et la fin,la hauteur de nos buts,la froideur du destin,
le poids d'un rêve qui chute dans les premières heures du matin.
C'est nos jeux de mains qui se blessent aux épines,
nos regards incertains bousculés par la peine;
tout le lot de l'humain,tout le fer de ses chaînes,
cet hier qui nous tient quand demain se dessine.

Il n'y a rien à dire pour se sauver,
le mieux que l'on cherche à trouver,les dieux que l'on cherche à maudire,
n'empêchent pas le soleil de se lever,la nuit de nous couvrir,
ni le pire d'arriver.

Je n'ai rien à faire pour devenir,
pour courir à mon moi futur;
il y a les portes de l'enfer avant celles de l'avenir,
où le désespoir me capture.
Et je ne sais que trop bien deviner ce qui vient,
après les moments de certitude;
mais j'ai pris dans l'illusion trop d'habitude,
et sa folie me tient.