7 replies to this topic

[Jakolarime]

Naufrage


L’asphalte mouillé luit comme un dos de baleine,
Et tangue sous ses pieds, au centre de l’îlot
Que trace sur le sol la clarté de falot
D’un bec de gaz dressé tel un mât de misaine.

L’océan rugissant des malheurs et des haines
Qu’il tente d’oublier de goulot en goulot
S’acharne à coups furieux autour du matelot,
Naufragé dans les rues de la ville inhumaine.

Le sol mouvant, sans un répit, trouble son pas.
Se noyer dans l’alcool serait un doux trépas…
La nausée des rancœurs remonte dans sa gorge.

Point de port, point de phare sur le noir horizon.
De ses poumons, râlant comme un soufflet de forge,
Jaillit un cri. Il hurle à perdre la raison.

Jakolarime © 29 août 2005

[.ds.]

Un hurleent sonnetique fort bien entendu et discipliné
Je ne crois plus

[socque]

Un flash sinistre, comme j'aime ! Chapeau. (Le smiley nauséeux était-il nécessaire ?)

[Jakolarime]

Un hurleent sonnetique fort bien entendu et discipliné

Merci

Je ne crois plus

Au point d'entonner un "incredo", ou un "je vous salis, ma rue" ?
J.

Un flash sinistre, comme j'aime ! Chapeau.

Merci, socque...

(Le smiley nauséeux était-il nécessaire** ?)

Oui, à double titre : 1) illustrer le dernier vers du 1er tercet 2) empêcher l'auteur de se prendre au sérieux.

** le smiley nauséeux était-il nécessaire est un superbe alexandrin que, à l'occasion, et avec ton autorisation, j'aimerais utiliser dans une composition ultérieure.

J.

[socque]

Hé hé, je me doutais que tu en repérerais le rythme...

[Paname]

Quelle métaphore impeccable !
Et impeccablement filée...

Bravo et amitiés
Pan'm

[Artemisia]

je ne vais pas être originale: j'applaudis.

Artemisia

[Jakolarime]

Merci Artemisia, merci Paname. Vos encouragements m'incitent à continuer.
Amitié,
Jacques Haut la Rime.