19 replies to this topic

[le hamster]

Me voilà donc revenu, pour l’enfer du décor, capitaine d’un bateau à la dérive.
Errant à travers les ergs et les récifs, pourchassant les ennemis de l’ombre, l’enfer est contre tous.

Je me sens certains soirs comme revenant de l’ombre, d’un espace mort-né et désert, d’un long périple solitaire où je rencontrai la mer dans ses derniers retranchements.

Je ne sais pas combien de temps dure la mort, et j’ignore tout du monde terrestre et animal, le monde de l’âme et de l’épée, le monde des années ; les années de poussière.

Poursuite du temps, sans paroles, à cœur ouvert, à cœur perdu, errance de l’eau qu’on ne veut pas perdre sous le soleil brûlant, le chant du pain, de la terre perdue.
Le chevalier du déclin, et s’il n’en reste qu’un, ce sera moi.

Annoté au bas d’une
page d’insomnie
pensive
ma lassitude.

[moonage]

Plein de fortes images et de belles idées qui pourraient être retravaillées (peut être) pour être sublimées.

[Galy]

J'aime beaucoup ces longs périples ... où l'on rencontre la mer ...
Bises à toi,
Galy.

[lacape]

j'aime beaucoup
amitié

[heloise]

"Je ne sais pas combien de temps dure la mort"

Moi non plus, mais sans doute pas aussi longtemps que le chagrin

Bises pour toi

[Erre]

Naturellement, j'aime ton errance magnifique...
Erre

[le hamster]

Merci Moonage

c'est un vieux poème (que j'avais lu à une lecture publique... mal, avec le trac et d'une voix monocorde ; pas facile à lire, je crois... ou alors je ne savais pas alors)

Retravaillées : dis-moi si tu as des idées... Je suis preneur (il est tellement vieux que ça ne me ferait pas mal de le retroucher...)


Amicalement

[le hamster]

Merci Mag et Lacape.

Je crois que je me prenais pour un Ulysse fatigué, un peu las, un héros de pacotille... la noblesse mais pas le courage.


Amitiés

[le hamster]

"Je ne sais pas combien de temps dure la mort"

Moi non plus, mais sans doute pas aussi longtemps que le chagrin

Dis pas d'bêtises Héloïse : l'éternité c'est long, c'est chiant...
Tu t'imagines toute la journée sur un nuage avec un angelot le cul à l'air qui te joue de la harpe encore et toujours... Moi ça me fout l'angoisse
Le temps est relatif disait Einstein, et la sagesse populaire : "plaisir d'amour..." etc...

Y a des moments où le temps s'arrête, je sais. Casse ta montre, interdit au soleil de se lever, fais-toi respecter, merde !
"Je voudrais me coucher et dormir cent ans" J'ai écrit ça un jour. Je posterai peut-être ce texte... Mais toi tu as la chance d'être une jolie princesse endormie, moi suis né mec et dois me battre avec ces putains de ronces et cet enculé de dragon qui crache des flammes, pue de la gueule, empeste la merguez de rat...



Biz''''


Christophe (né le jour de la Saint Georges, c'est pas un hasard...)

[Gaston Kwizera]

il est bien ce texte
juste une question : pourquoi ce titre ? (t pas obligé d'y répondre, ça vaut peut etre pas le coût de vouloir savoir)
elle bien aussi ta signature, phrase vraie

'soir,
Kwiz'

[le hamster]

Merci ma Duchesse.

Mais tu vaux mieux qu'errer dans mes délires. Même si "errer humanum est" disait Thiéfaine...

Honoré de ton passage : j'ai vu ton carosse doré, et tu as demandé au cocher de ralentir. Je suis touché.

Baise-main.

Humblement.

Serviteur.


Christophe (hamster du Marquis de Carabas)

[le hamster]

Merci Kwiz (Quiz-et-rats...? Tu sais un hamster c'est jamais qu'une sorte de rat à poils longs exotique... )


Le pourquoi du titre ? Déjà il en avait pas de titre, fallait bien en trouver un... J'ai dit que c'était un vieux poème... Eh oui, si vieux que ça... Ca nous rajeunit pas, mon bon monsieur (il est pas frais, ok, mais la poésie n'est pas encore trop périssable...)


Amicalement

Christophe

[Gaston Kwizera]

Le pourquoi du titre ? Déjà il en avait pas de titre, fallait bien en trouver un...

(il est pas frais, ok, mais la poésie n'est pas encore trop périssable...)

c'est très très juste
l'histoire sur les hamsters et les rats aussi

'soir,
Kwiz'

[.ds.]

J'adore ce que tu as dit ; bon, je suis exessive, mais c'est vrai.
Tu m'as emmenée ailleurs, et surtout
Envie d'écrire encore.

Excellent, je vais le lire souvent.

"Je ne sais pas combien de temps dure la mort, et j’ignore tout du monde terrestre et animal, le monde de l’âme et de l’épée, le monde des années ; les années de poussière."


Surtout ce passage.
Dommage qu'il soit si court, mais je m'en contenterais.

[le hamster]

Merci Doucesarah de ton appréciation, car tu es capable d'écrire, toi, des choses si magnifiques.
Alors tant mieux pour ton envie d'écrire. C'est pareil pour moi qui cherche souvent l'inspiration...

Oui c'est un peu court, c'est vrai, mais plus c'est court, plus il y a de non-dit(s).

Ceci étant dit, j'ai mis longtemps, très longtemps, à sortir des années de poussière...


Amicalement

Christophe

[.ds.]

On ne sait où elles se trouvent ; et puis si combien même nous y sommes, il est un temps de repos. Commes ces moments qui disparaissent et naissent, alors même que nous les attendions !

Moi, je me lasse pas de ce passage.



à bientôt

[apprentie]

Christophe, ton texte que j'ai découvert ce matin, m'a bouleversée.
Je ne sais pourquoi, mais j'ai pensé à mes quinze ans, à cette salle d'étude si froide en hiver..tous ces bouquins que je dévorais, Martin Eden, cette fin sublime où il se suicide, on ne saura jamais combien dure la mort...les nourritures terrestres, ce verre d'eau glacé que boit le malade fiévreux et dont je voulais m'enivrer alors.
Toutes ces années poussières, oui tu m'as foutu le bourdon et c'est très bien ainsi.
Reste le chevalier du déclin, continue à pourfendre les dragons aux larmes de pierre.En te lisant je cesse d'être la Madame Michu avec ses air wick qui sentent la brise marine.Je suis redevenue vivante.
Amitiés
Anne

[le hamster]

Merci Nath.

Pour moi elles sont derrière moi. Elles sédimentent, se recouvrent les unes sur les autres, comme la mémoire.

Allez, prends le plumeau, agite-le et tousse un coup


@ +

[bohemia]

Christophe, ton texte que j'ai découvert ce matin, m'a bouleversée.
Je ne sais pourquoi, mais j'ai pensé à mes quinze ans, à cette salle d'étude si froide en hiver..tous ces bouquins que je dévorais, Martin Eden, cette fin sublime où il se suicide, on ne saura jamais combien dure la mort...les nourritures terrestres, ce verre d'eau glacé que boit le malade fiévreux et dont je voulais m'enivrer alors.
Toutes ces années poussières, oui tu m'as foutu le bourdon et c'est très bien ainsi.
Reste le chevalier du déclin, continue à pourfendre les dragons aux larmes de pierre.En te lisant je cesse d'être la Madame Michu avec ses air wick qui sentent la brise marine.Je suis redevenue vivante.
Amitiés
Anne

Dsl vois pas du tout le rapport de ton commentaire avec le texte de cristophe apprentie, ça retombe comme un mauvais soufflé

J'aime bien ce texte tout simplement cristophe, en dehors de toute polémique.

amitiés
Bohémia

[le hamster]

Hello Anne !!!

Je me demandais ces jours-ci si on te reverrait ici... et si on te relirait
Youp la boum ! Quel plaisir !

Si je pensais te bouleverser avec ce poème écrit il y a tant d'années... Tu dis que c'est bien, mais j'ai réveillé en toi de la mélancolie

Moi la poussière, dans ces années-là, était sur mon coeur et elle a continué à s'y déposer encore plus de dix ans (si j'avais su à ce moment-là, je ne pense pas que j'aurais eu envie de continuer... )

Je suis à la fois un peu content que tu te sentes vivante à cause de mon poème, mais en même temps ça me glace... : tu as beau faire le clown (Madame aux gants Mappa) ça me fait un drôle de pincement au coeur que tu voies ta vie ainsi... Je t'en prie : ne te laisse pas enterrer vivante, secoue ta vie, respire, tu as tellement à donner à l'intérieur de toi, tu ne mérites pas cette tristesse.


Je t'embrasse.

Christophe

P.S. : tes poèmes me manquent. Sincèrement.

vois pas du tout le rapport de ton commentaire avec le texte de cristophe apprentie

C'est pas grave, Bohémia, moi je le vois... Anne et moi, on s'comprend...
Tu sais, dans ces textes très surréalistes et assez obscurs, chacun voit autre chose que son voisin... mais voit parfois mieux que l'auteur (d'ailleurs je ne m'étais jamais posé la question de la signification de celui-ci jusqu'à ce jour...)

Mais parfois, on ne se comprend pas vraiment, mais il y a une sensibilité qui passe, comme un fil entre deux fenêtres, un fil sur lequel on joue à l'équilibriste et ne tombe jamais...


Amicalement.

Christophe