Il était un lapin
Que l'arrivé du printemps réjouissait.
Prenant bien soin
De son pelage, et son panier garnissait.
Que de belles journées
A gambader dans ces herbages
Pour se préparer à semer
Ses gourmandises dans de beaux emballages.
Il prépara son panier
Géant, bourré de garnitures diverses.
Ses copains lui pariaient
Qu'il se paierait une grosse averse.
Il en rigolait très fort,
Gardant toute son humeur au beau fixe,
Disant qu'ils avaient tort,
Que la météo, jamais, ne lui ferait tel office.
Vint le tintement des cloches
Et resta mine déconfite.
Tant le temps était moche,
Qu'il en aurait pris la fuite.
Jamais de son vivant
Il n'avait vécu tel sacrilège.
Il s'harponnait face au vent
Et en croulait sous la neige.
Il devinait très bien
Les petits rires moqueurs
Que poussaient ses cousins,
Qui la veille (par erreur ?)
Au lieu du grand panier
Avaient garni une hotte,
Et des rennes accrochés
En place de sa carotte.
Abandonnant son show
De peur qu'il se les gèle,
Lançait ses œufs hauts, how, ho !
Couvert comme un père-Noël.
10/04/06
.j
