Où l’ardeur dulcifiait tacitement l’hiver
Où le temps titubait hilarant et décevant,
Sa facétie, et sa morne mise saisonnière,
Je vilipenderais mes regards et mes raisons,
D’un ton semblable à celui qui s’accostait
Blafard à l’unique ralingue de mon océan,
Pour m’en offrir les décors qu’il nattait.
J’avais ce temps au creux de mes yeux,
J’avais ses couleurs au miroir le boudant
Et sans cesse, je le pleurais autour du feu
Qu’il m’éteignait d’un vacarme strident.
Ô, mon âme ! Ô, muse ! Ô, vision perdue !
Ma raison, de plus en plus, en ses frissons,
Elle refroidissait, saisonnière et sans vertu,
Et le silence qu’elle acclamait était absent.
Ô, mon âme ! Ô, muse ! Ô, perfide temps !
Où l’ondée bruinerait tacitement sa finesse,
Où les oiseaux psalmodieraient le printemps
J’irais te pleurer encore d’une autre largesse,
Et mes larmes, je les déverserais froides
Pour en faire en mes lieux un renouveau,
Mais je n’arroserais nullement tes fades
Fleurs qui resteraient pâles en ton berceau.
dorothée et farid khenat.
Enregistré le 23 Mai 2006 à 21:59
par 1807657
Oeuvre Originale
Auteur :
dorothée cochard et farid khenat.
par farid khenat.
Edited by vent, 22 November 2006 - 08:49 PM.
