Les eaux sombres du fleuve
Cinglent et battent à l’infini
Les rives de mon espoir détruit.
La nuit traîne les nuages,
Pour leur offrir un naufrage
En robe de démariée, s’arrachant
Le long des berges du fleuve
Sous le pont des clochards
S’enlacent deux amoureux,
Et puis sanglots dans le noir
La rencontre a des relents d’adieu.
Le rythme du ressac accompagne
Le vent écho de leur chicane.
Mésalliance scellant la désunion.
Tu es parti hier,
Moi, sous la pluie glacée
Je condamne à la syncope
Mon avenir asphyxié.
Sur les eaux sombres du fleuve
Une péniche désertée
S’indiffère de ma sentence.
Avant que vienne la lumière,
Je reposerais dans le courant du fleuve
Pour te rejoindre, toi qui m’a quittée,
Désertant les rives du fleuve,
Qui roule ton corps comme un furieux,
Secoué sans cesse, dans les volutes
De l’eau sombre du fleuve.
L’eau est bien cette la fille
Qui recueille les désespérés,
Les emmène avec elle,
Joue de ses reins pour les bercer.
Ils se jettent dans son flot
Pour s’arracher la vie,
Harassés par leur fardeau.
D’une torsion de leur dos
Glissent dans l’eau infatigable,
Qui ne revient jamais à l’endroit
Où elle est passée,
Emmenant son butin
Ses enfants dans son sein,
Ne voulant pas les redonner.
Pour Te Rejoindre
Started by venise, Apr 27 2006 02:27 PM
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