Souviens-toi de moi,
Telle que j’étais la dernière fois
l’âme en paix et le cœur troublé
les yeux qui scintillent et brillent à la fois
Se débattant ainsi ces flammes d’émois
Souviens-toi de moi
Lorsque j’étais serrée contre tes bras
Ton parfum de stupeur me mettant dans l’embarras
Et ton doux souffle recueillant ma voix lente
Restant incurvé dans mon âme fort dolente
Souviens-toi de moi
Lorsque dans tes yeux je voyageais et le voyage est lointain :
Dans tes terres inconnues, mais qui pouvait raconter notre destin
Là où immigraient déjà mes plus profonds désirs
Vivent mes baisers de braise, et mes profonds soupirs
Souviens-toi de moi
Ivre de longs baisers et de douce extase
Despotique, je dirige la mélodie du naufrage
Cimentée dans l’exaltation et la frénésie
Tordue vers la petite mort de la mince nuit
Souviens-toi de nous
Corps de peau, doux et ferme, arrogants et aimables
Un seul corps, ni mien ni tien, suave et agréable
Mes yeux de l’absence, et tes yeux de la protection
Ma soif, mon désir sans limites, mon chemin confus
Et mes poèmes lointains, qui sont devenus tiens à mon insu
