Femmes de cœur. (A toutes nos Princesses.)
#181
Posted 05 April 2005 - 06:57 PM
Il nous ment, il nous trompe, à peine déclaré
Et quand la fièvre monte, il se fait désirer
Ô vapeurs malignes ! Ô perfides guilis !
#182
Posted 05 April 2005 - 07:04 PM
Je retourne au boudoir méditer à ces jeux
Me prend soudain l'envie de larguer ce preux
Pour un autre poète aux belles amygdales !
#183
Posted 05 April 2005 - 07:13 PM
Mon coeur lui appartient, je sais qu'il reviendra...
J'attendrai toute la nuit même fièvre au front...
Et s'il rentrait blessé alors je serai là...
La Princesse Petite Chose
#184
Posted 06 April 2005 - 08:35 AM
Et vous comprendrez tout des élans qui l'emportent
Comment devant sa Dame il prosterne son coeur
Elle, élevant l'Amour dans la flamme qu'elle porte !
Dame Erre,
Vous êtes, en mon blason, celle qui fait lumière,
Qui m’emplit de courage en plein cœur des combats,
Et qu’à mon étendard auréolé d’éclat
Donnez les preux élans des puissances guerrières.
Vous êtes ma défaite et êtes mes victoires
A tous les champs d’honneur, j’ai porté vos couleurs,
Et nos tendres batailles ont vu, de nos deux cœurs,
Le salut fait à l’aube qui suivait nos soirs.
Hauteur
#185
Posted 06 April 2005 - 08:36 AM
Heureux, mais jamais n'oubliez, même une nuit
Ce que furent nos danses au creux des étoiles,
Sous la Lune attendrit, vous souleviez mon voile...
La Princesse Petite chose
Princesse Nady,
Il n’est en ma mémoire autres faits que ceux-là,
Ni aucune des lunes que j’ai vu depuis
Qui n’ait eu tant d’éclat qu’au cours de notre nuit.
Vos voiles s’envolaient sur le bout de mes doigts.
De la virginité, vous perdîtes les fards
Tandis que de la femme s’élevait l’éclat.
Nous étions des enfants qui découvraient les pas
Qui mènent les amants vers de douces histoires…
Hauteur
#186
Posted 06 April 2005 - 10:37 AM
Jadis tendres mais usées par l'âge, le vice,
Tant les miennes sont jeunes, si douces et torrides,
Tant vous adoriez mon corps qui lui est sans rides... :wink:
La Princesse Petite Chose
#187
Posted 06 April 2005 - 12:02 PM
Quand mon corps est sans trace, à la beauté intacte
Cette jeune comtesse ignore les merveilles
De la maturité . De ceci, je prends acte !
#188
Posted 06 April 2005 - 12:17 PM
Sachant que l'homme butine toute saison.
Vous croyais Duchesse éprise d'un jardinier,
A renverser ses pelles et même son panier.
La Princesse Petite Chose
#189
Posted 06 April 2005 - 02:31 PM
Votre retour, ma Dame, a fait grand bruit ici.
On dit que le soleil brille enfin sur vos terres
Depuis que des chariots remplis de vos affaires
Ont franchi les coteaux qui mènent à votre huis.
Il parait que vous êtes plus jolie encore
Qu’au jour où vous m’avez laissé loin des audaces
Que pour vous j’avais eues à chérir votre grâce.
Je vous pensais pourtant plus belle que l’aurore.
On dit qu’en votre troupe est présent un blanc-noir,
Que j’étais seul, ici, à avoir pu dompter
Et qu’on sait, jusqu’à Rome, qu’on n’en peut trouver
Sans parcourir le monde au prix d’un grand hasard.
J’ai perdu l’Alezan à la robe de geai
Qui fut mon compagnon pour tant et tant de gloire.
Mon chagrin fut si grand que d’aucune victoire
Je n’ai voulu depuis m’attacher les hauts faits.
Vous m’aviez, il est vrai, dit que vous trouveriez
Pour moi, s’il le fallait, la Licorne magique
Dites-moi, qu’il n’est pas de bévue tragique
Dans ce qu’ont dit les gens qui l’ont vu dans vos prés…
Vous savoir de retour est un cadeau des fées…
Hauteur
Hauteur,
La tragédie n’est que dans l’attente de vous,
votre Alezan, si jeune, rue de tous côtés,
aucun palfrenier n’ose à ce jour l’approcher,
sa fougue tempête et met au pré des remous.
Un Prince vint à passer, traversant mes terres,
à peine le vit-il, qu’il m’en offrit un prix,
mais pour tout l’or du monde en aucune manière
je ne céderai ce trésor que je chéris.
Venez vite le chercher...
Je n’aurais l’audace de vous dire ma beauté,
c’est à vos yeux qu’elle se veut renouvelée,
quand un Prince ne regarde que le cheval...
la Princesse attend son Chevalier Perceval.
balila
#190
Posted 06 April 2005 - 02:53 PM
Magnifique. Très belle construction.
#191
Posted 06 April 2005 - 05:31 PM
Aux doux mots de cet homme, à la main sur le coeur
Il conquit, puis s'enfuit, soit disant au combat
Serait-il Barbe bleue ? Ah, le doute m'effleure ! :roll:
La Duchesse, en détresse
Duchesse ne soyez à gonfler mes soucis
En prêtant aux ragots une oreille trop sage.
Barbe Bleue, dites-vous ! Pourquoi pas un sauvage !
Vous semblez oublier, que pour vous, j’ai occis.
Vous n’êtes pas placée à douter des émois
Dont pour vous, j’ai prouvé tous les feux, tant de fois,
J’ai perdu, pour vous voir, mon plus beau destrier
Et ai prié le Roy de ne plus m’enrôler.
Faudra t’il, pour vous plaire, que j’entra dans les ordres ?
#192
Posted 06 April 2005 - 07:47 PM
Je viendrai me cacher dessous votre soutane
A nous deux, nous vivrons, de folles enjambées
Les fantasmes du ciel, les plaisirs que Dieu damne !
#193
Posted 07 April 2005 - 11:48 AM
Déguisée en nonne à dérober le fruit ?
Vous risquez c'est sûr d'y plier votre cornette,
J'ai pour notre Homme d'autres clés que vos courbettes ! :wink:
#194
Posted 07 April 2005 - 12:33 PM
Je retourne au boudoir méditer à ces jeux
Me prend soudain l'envie de larguer ce preux
Pour un autre poète aux belles amygdales !
Qu'en termes peu châtiés vous me donnez congé
Et qui est ce poète à la gorge si tendre
Qu'elle ne résisterait à mes mains, pour le pendre ?
J'ai pour sa vocalise, un traitement bien fait...
...
#195
Posted 08 April 2005 - 12:45 PM
Mon coeur lui appartient, je sais qu'il reviendra...
J'attendrai toute la nuit même fièvre au front...
Et s'il rentrait blessé alors je serai là...
La Princesse Petite Chose
Princesse Nady,
Vous voir à mon chevet être inquiète pour moi
Me donnerai soudain l’envie d’être blessé…
Juste un peu, ce qu’il faut, pour que vos doigts de fée
Effacent en douceur, sur ma peau, ces dégâts…
Hauteur
#196
Posted 08 April 2005 - 12:46 PM
je crois !
(il écrit bien le monsieur dis !) :oops:
Cyprine,
Quelle est cette Princesse dont je vois l’émoi,
Qui goûterait mes vers et ne connaîtrais pas ?
Allons, belle inconnue, montrez-vous sans affaires
Afin que mes hommages je puisse vous faire…
Hauteur
#197
Posted 08 April 2005 - 12:46 PM
Magnifique. Très belle construction.
Epictète,
Merci de votre avis, dont je suis bien surpris.
Soyez le bienvenu…
Amitiés,
Hauteur
#198
Posted 08 April 2005 - 12:47 PM
Je viendrai me cacher dessous votre soutane
A nous deux, nous vivrons, de folles enjambées
Les fantasmes du ciel, les plaisirs que Dieu damne !
Dame Erre,
A salir la soutane nous irriterions
Le Dieu qu’avec respect, j’ai défendu souvent.
Ne pourrions-nous, ma Chère, ailleurs qu’en mon couvent,
Avoir ces enjambées et leurs émotions ?
…
Hauteur
#199
Posted 09 April 2005 - 07:50 PM
Quand un ciel déjà noir semble écraser la terre
Il s'étirait sans fin, cernait les alentours
De mon coeur résigné, de mes mains solitaires
La plaine s'endormait dans un silence lourd
Un cri sourd s'élevait au-dessus des campagnes
Quelqu'un souffrait là-bas, isolé, sans secours
Pour qu'un râle étranglé ma douleur accompagne
Si triste...je le suis, d'un Chevalier ravi
Par trop de promises, le crépuscule aidant
Sous sa brume enflée, ses fuites infinies
Qui me laisseront seule, à jamais sans amant...
#200
Posted 09 April 2005 - 08:56 PM
Quand un ciel déjà noir semble écraser la terre
Il s'étirait sans fin, cernait les alentours
De mon coeur résigné, de mes mains solitaires
La plaine s'endormait dans un silence lourd
Un cri sourd s'élevait au-dessus des campagnes
Quelqu'un souffrait là-bas, isolé, sans secours
Pour qu'un râle étranglé ma douleur accompagne
Si triste...je le suis, d'un Chevalier ravi
Par trop de promises, le crépuscule aidant
Sous sa brume enflée, ses fuites infinies
Qui me laisseront seule, à jamais sans amant...
Ce vent de lassitude, de vous émanant,
vient à laisser sur moi des traces de remords,
d'avoir ainsi ravi votre si doux amant.
Vous savoir dans la peine me touche beaucoup,
aussi je viens ce soir dans cette brume lourde,
alléger votre tristesse, fuir le courroux.
De mes pas graciles aux frontières brumeuses,
j'irai loin désormais, portée par d'autres vents,
de vos terres amères aux nacres nébuleuses.
L'Alezan toujours est dans son pré, il se meurt,
n'avoir pas de maître le rend fou chaque jour,
dites au Chevalier qu'il vit ses dernières heures.
Dites-lui aussi qu'il peut venir le brider,
sans que votre peine exprimée soit plus profonde,
à son approche, mes contrées j'aurais quitté.
balila
#201
Posted 10 April 2005 - 04:52 PM
Cessez cette grandeur, vous êtes amoureuse
Je n'attends point de vous, autant de sacrifices
Au Chevalier, il sied, de dompter sa saucisse !
Vous mériteriez bien, un amant plus fidèle
Car vous êtes semblable, à moi et aux plus belles
Des Princesses d'ici, mais il n'a pas compris
Que nous nous lasserions, de tant de fourberies !
Non, ne nous quittons pas, ne soyons pas si sottes
Pour un coq Haut perché, sautant sur la cocotte
Dès qu'elle agite en l'air, sa mignonne pelote
Seul Dieu sait ce qu'il cache au fond de sa culotte ! :roll:
La Duchesse
#202
Posted 10 April 2005 - 10:52 PM
Notre homme a dû voyager en ces jours passés,
Mais il reviendra à genoux d'ici la nuit,
En suppliant place en nos lits un peu froissés. :wink:
La Princesse Petite chose
#203
Posted 10 April 2005 - 10:57 PM
4010 fois lu ?
Un record.
#204
Posted 10 April 2005 - 11:12 PM
#205
Posted 10 April 2005 - 11:13 PM
#206
Posted 10 April 2005 - 11:36 PM
#207
Posted 11 April 2005 - 09:14 AM
Bonjour Ed-N,
Vos commentaires vous font honneur.
Mais pas à moi, qui ne vous en demande pas tant.
Hauteur
#208
Posted 11 April 2005 - 09:23 AM
bonjour Kimono,
Il y a en effet beaucoup de lectures et de com sur cette joute, laissant croire que cela amuse un certain nombre de poètes.
Grand bien leur en fasse, ça n'a pas d'autre ambition que de nous amuser à l'écrire, aussi si cela distrait, j'en suis ravi.
Mais, Su, pourquoi "abattre" ???
Je n'ai pas tout compris.
Amitié
Hauteur
#209
Posted 11 April 2005 - 11:41 AM
Notre homme est de retour, léger de tout tracas.
Repoudrons nos perruques, oublions nos ennuis,
Resserrons nos corsets, et ouvrons lui les bras.
La Princesse Petite Chose
#210
Posted 11 April 2005 - 12:23 PM
Quand un ciel déjà noir semble écraser la terre
Il s'étirait sans fin, cernait les alentours
De mon coeur résigné, de mes mains solitaires
La plaine s'endormait dans un silence lourd
Un cri sourd s'élevait au-dessus des campagnes
Quelqu'un souffrait là-bas, isolé, sans secours
Pour qu'un râle étranglé ma douleur accompagne
Si triste...je le suis, d'un Chevalier ravi
Par trop de promises, le crépuscule aidant
Sous sa brume enflée, ses fuites infinies
Qui me laisseront seule, à jamais sans amant...
Dame Erre,
Au vent de vos tristesses vous abandonnez
Les éclats que vos yeux font quand vous souriez.
Je ne veux vos pâleurs ni que vous souffriez
Et je viens m’enquérir que vous ayez santé.
Vous êtes seule ici que j’honore toujours
En vous restant fidèle et vous chérissant tant.
Si j’ai d’autres pensées, car mon cœur est grand
C’est près de vous que j’ai tous mes élans d’amour.
Revenez au sourire et séchez donc vos larmes,
Posez sur mon épaule votre joue si douce,
Laissez ces sentiments que l’un vers l’autre poussent
Nos deux inclinaisons, et déposez vos armes.
Hauteur
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