-DE FLOTTE ET DESPOTES-
Des millions d’atomes, alliés à la cause du drame, s’entassaient aux rebords dénoués de la table. Là-bas, sur le coin de bois, la nuque grise fatiguait son regard sur la fine barbe de l’inutilité galopante. Au néant froissé, tombant la bande de tissu sur la blancheur convenu, cette perception de la certitude emportait fougueusement mon emportement vers d’autres vitres que ne cerne le soleil. L’homme, le gueux à l’esprit tranquille, empilait des pièces, puis du doigt, amusait la colonne frappée, bien vite répandue comme flaque à ses pieds. A cet instant, ou bien plus tard, je ne pus me satisfaire de mon observation, et d’un mouvement rectiligne et transversal, je plongeai mes mains sans peau dans la mollesse corporelle. L’homme ne sentit rien, docile, il s’étala sur la table et ma laissa librement fouiller ses organes dans la moiteur matinale.
Le monde au ballon s’emporte, viens-tu la suite à l’orgueil des mortes ? De fines algues nouées aux regrets de tes pieds, si tu te penches, tu tomberas, si pas amour, tu marches, de nouveau, tu flatteras le sable des tes genoux écorchés. Lèves-toi ? Je décourage les blêmes figures de venir se coucher près de toi. La toiture est d’azur, le vent fouette les pommettes qui lentement m’aventurent.
Viens, il faut faire vite, si nous ne voulons pas que ces languisseurs de pouvoir n’accaparent nos pauvres coudes. Viens, il faut se mêler aux doux parfums des trahisons pour que s’éternisent nos corps aux chevelures de la harpe. Viens, la moisson se fait libre, et la tendresse est une dérive qui ne jonchera nos pas.
De flotte et despotes.
Started by sellatvn, Dec 14 2005 01:13 AM
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