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moteur torsadé.


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#1 sellatvn

sellatvn

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  • TLPsien
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Posted 05 January 2006 - 10:42 AM

-MOTEUR TORSADE-


J’opère sur l’index une soustraction dénuée de toute logique, d’un chiffre, j’ôte un autre chiffre lui étant supérieur : sans nul doute me voici sous la mer. Un pélican aux plumes sublimes déplore la terreur de ma méthode, délaissant les friches lézardées des terres froides, il surplombe l’azur protecteur jusqu’à l’exact pont où coule mon corps. Par dessus la mer, en prenant l’axe ondulé de vagues, nous sommes à égale distance, et malgré le sel qui me ronge, je peux fixer ses variantes trajectoires. Opérant sur mes doigts une autre formule, je bas vivement des orteils et, franchissant la crête d’écume, je flotte. Le pélican, obéissant aux mouvements de mes ongles, se pose sur la surface de l’eau, les plumes frôlant mes cheveux trempés. Multipliant, nous multiplierons, pélican perméable à l’horizon de ma chute.

Il faut que le regard se pose, il faut, délaissant le rythme régulier des murs de glycine, extirper les équations des cavités où elles dorment. Barrant la route à la chance, nous n’opérons que par méthode et si, pour que sa structure persiste, je dois terrasser à mains gorgées de certitude l’échine sanglante des vallées de la gloire, je m’y évertuerai avec passion. Je bifurque à gauche et systématiquement dans cette direction, dans mes bras, tombent des boites de clous, et face à moi, une robe de lin translucide avance en cueillant de la manche les pommes des petits arbres l’entourant. A l’ombre elle détient la capacité d’attraction irréversible, sur ses fines dentelles se dessinent savamment des membres, tête, jambes, puis bras et enfin mains soupesant deux ombrelles. J’ai ramassé des petits cailloux bleus et presque miroitant la face les regardant, puis m’élançant vers la silhouette, j’égraine ces paravents d’espérance aux paumes de la soupçonnée. Un à un compté, de quelle méthode puis-je être le détenteur ?

Sur mes avants bras, comme des germes d’acacia, fleuri l’énoncé compris de ma texture de sabre. Je lance à la dérobé l’opulente poitrine des femmes interdites puis je piétine ces cylindres de lait avec rage et éclatement. L’ombre de la robe et celle de mon destin se joignent en un bouquet de fleurs fanes. Je me dévêts et retrouve la nudité partielle de toute logique, frappant des doigts la cloche de l’autorité morcelée. J’ouvre une porte, j’en ouvre une autre, et comme le seul horizon d’un tel comportement est le renouvellement de chaque poignée, je m’éteins sur le seuil de ma détresse.




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