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[Marygrange]

Comme la ramille qui se détache d’un arbre et virevolte avant de cogner le sol ;
Comme les nuages fuyant sans pleuvoir pour plus loin se déchirer ;
Comme le ramier parisien qui agonise à l’abri d’un banc, sous le regard absent des piétons ;
Les sentiments s’épuisent jusqu’à, un jour non voulu, disparaître.

Des vieilles relations, de l’amant révolu,
Ou de l’ami dont un drame a soudainement changé l’existence,
Le silence vous assaille l’âme, comme les sautes du vent marin sur les visages,
La renverse…

Pourtant,
Nous continuons à raconter, dans nos lettres sans réponse,
Nos instants de gaieté ou de peine, nos passions, notre inquiétude sur leur devenir…

Signes d’affection pour les beaux jours des retrouvailles, peut-être.
Mais qui, aujourd’hui, se couchent au hasard d’un bord de trottoir et craquent,
Comme la feuille morte, sous l’impitoyable pied du temps !

[Martin Codron]

Y'a des publications qu'on ne voudrait pas voir publier et d'autres qu'on aime voir republier, c'est le cas ici....

[Marygrange]

Y'a des publications qu'on ne voudrait pas voir publier et d'autres qu'on aime voir republier, c'est le cas ici....

Martin, cela me fait bien plaisir ce que tu me dis là... Merci à toi !


Amitiés,
Béa

[belvis]

Une feuille pousse l'autre,
Un automne après l'autre...

et le silence s'installe même dans les souvenirs.

J'avais pourtant décidé de ne plus être triste...

Mais j'ai aimé.

[Harry]

Oui j'aime beaucoup aussi

[balila]

Comme le temps qui passe sur l'absent, et qui pourtant se rappelle à nous au moindre souffle du vent, qui pose, de ci de là, une feuille vive, une feuille morte...

Un joli texte, Béa.

balila

[Marygrange]

Il est possible que je retrouve porchainement quelqu'un perdu de vue depuis plus de trente ans. C'est pour cela que j'ai remis cette feuille morte...

Merci à vous Belvis, Harry et balila pour vos commentaires

Amitiés,
Béa