Jump to content


Photo

:mellow:


  • Please log in to reply
14 replies to this topic

#1 Manon Huot

Manon Huot

    .............................

  • Tlpsien+
  • 123 posts

Posted 03 October 2006 - 07:12 AM

mellow.gif

#2 iahhel

iahhel

    .............................

  • TLPsien
  • 269 posts
  • Interests:Internet, l'ecriture, ma fille, ma femme, ma famille, enfin mes passions et le voyage comme seul prison...
  • Publications:http://www.centmotsdire.com/versets/

Posted 03 October 2006 - 08:28 AM

quelque chose qui m'interpelle
J'aime bien smile.gif

#3 Théagène

Théagène

    .............................

  • TLPsien
  • 339 posts

Posted 03 October 2006 - 03:50 PM

Citation (Manon Huot @ Oct 3 2006, 08:12 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Au pays de l’oubli

Sous le glas de minuit,
Deuil d’une journée veuve,
En bordure du fleuve
Où se noyait sa vie,
La vérité surgit
Sans autre signe ou preuve,
Que rien d’elle n’émeuve
Un ciel trop étourdi.

Pleine lune ternie
De brume évaporée,
Une étoile fanée
Se teignait de la nuit
Alors que les replis
D’un linceul empesé
Crépitaient, étonnés,
Dans un mystérieux bruit.

Veille de la Saint-Jean,
Patron d’un peuple fier,
Fête d’un coin de terre
A l’est du continent,
C’est en rassemblements
Toujours très populaires,
Que le lien se resserre
Entre ses habitants

Artistes à l’honneur
En musique et chansons,
Poésies, émotions,
Fraternité des cœurs
Et courants de chaleur,
C’est toute une nation,
Presque sans exception,
Qui vibre de bonheur.

Sur la rive, esseulée,
Pas même un précipice,
Ni pont, ni édifice
Offrant l’éternité,
En mimant les fusées
De ce feu d’artifice,
Aucun endroit propice
Où monter pour tomber ;

Elle aussi, autrefois,
Bourgeonnait la victoire
Comme cet abreuvoir
De feu bouffant de joie,
Si haut qu’on l’aperçoit
De tout le territoire,
Si bien qu’on pourrait croire
A Dieu claquant des doigts.

Cette chorégraphie
de couleurs et de sons
Semble ouvrir le plafond
Du firmament surpris,
Les tentacules plient
Avant le grand plongeon,
Emportant vers le fond
Un panache flétri.

L’ultime bruissement
De la braise immergée
Rappelle la beauté
De cet exquis moment,
Mais ce soleil tournant
Avait bien trop donné
Pour se voir gratifié
D’un adieu déchirant.

Faut-il comprendre alors
Que tout devient acquis,
Que le coffre est détruit,
Pillé de ses trésors?
Que le respect soit mort
Dès que l’on a tout pris,
Qu’entre estime et oubli,
L’oubli soit le plus fort ?

Manon



L'écho de césure est une faute prosodique qui entraîne une disqualification lors de tout concours.
Comme il y en avait à chaque césure, j'ai pris sur moi de changer la forme de ton poème...
Sacrilège!!!
Je sais, personne n'aime que l'on tripote sa création!
C'est juste pour te montrer, après tu fais comme tu veux!
Comme çà, tu vois toutes tes rimes et leur déroulement qui manque un peu de justesse:

- Une finale masculin/singulier doit rimer avec une finale masculin/singulier;
- Une finale féminin/singulier doit rimer avec une finale féminin/singulier;
- Une finale masculin/pluriel doit rimer avec une finale masculin/pluriel;
- Une finale féminin/pluriel doit rimer avec une finale féminin/pluriel.

Tout en sachant qu'il faut toujours alterner masculin/féminin.
Bon courage!

#4 Nady-Mary

Nady-Mary

    .............................

  • TLPsien
  • 2,253 posts
  • Location:ici
  • Interests:Tout ce que je peux partager...Tout ce qui peut m'enrichir...

Posted 03 October 2006 - 06:53 PM

Citation (Manon Huot @ Oct 3 2006, 07:12 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Au pays de l’oubli

Sous le glas de minuit, deuil d’une journée veuve,
En bordure du fleuve où se noyait sa vie,
La vérité surgit sans autre signe ou preuve,
Que rien d’elle n’émeuve un ciel trop étourdi.

Pleine lune ternie de brume évaporée,
Une étoile fanée se teignait de la nuit
Alors que les replis d’un linceul empesé
Crépitaient, étonnés, dans un mystérieux bruit.

Veille de la Saint-Jean, patron d’un peuple fier,
Fête d’un coin de terre à l’est du continent,
C’est en rassemblements toujours très populaires,
Que le lien se resserre entre ses habitants

Artistes à l’honneur en musique et chansons,
Poésies, émotions, fraternité des cœurs
Et courants de chaleur, c’est toute une nation,
Presque sans exception, qui vibre de bonheur.

Sur la rive, esseulée, pas même un précipice,
Ni pont, ni édifice offrant l’éternité,
En mimant les fusées de ce feu d’artifice,
Aucun endroit propice où monter pour tomber ;

Elle aussi, autrefois, bourgeonnait la victoire
Comme cet abreuvoir de feu bouffant de joie,
Si haut qu’on l’aperçoit de tout le territoire,
Si bien qu’on pourrait croire à Dieu claquant des doigts.

Cette chorégraphie de couleurs et de sons
Semble ouvrir le plafond du firmament surpris,
Les tentacules plient avant le grand plongeon,
Emportant vers le fond un panache flétri.

L’ultime bruissement de la braise immergée
Rappelle la beauté de cet exquis moment,
Mais ce soleil tournant avait bien trop donné
Pour se voir gratifié d’un adieu déchirant.

Faut-il comprendre alors que tout devient acquis,
Que le coffre est détruit, pillé de ses trésors?
Que le respect soit mort dès que l’on a tout pris,
Qu’entre estime et oubli, l’oubli soit le plus fort ?

Manon


Bonsoir Manon,

J'ai adoré ce texte riche d'images, de couleurs, vient alors l'émotion...
... et la musique imposée par la rime à l'hémistiche... j'adore pour l'avoir adoptée aussi dans mes écrits !

Très beau !

Merci pour ce feu d'artifices wink.gif

Au plaisir de te retrouver

Nady-Mary

#5 FureurEtMystere

FureurEtMystere

    .............................

  • TLPsien
  • 31 posts
  • Location:Paris

Posted 03 October 2006 - 08:26 PM

Quel joli poeme. J'adore , j'adore.
Leger , filandreux chantant tout en etant tres bien construit.
Mon coeur applaudit a chaudes larmes! biggrin.gif

#6 balila

balila

    .............................

  • TLPsien
  • 3,191 posts

Posted 03 October 2006 - 09:42 PM

Un très joli travail de musicalité dans tes vers Manon, hormis "deuil d'une journée veuve", qui accroche un peu, à mon sens.

J'aime aussi la version de Théagène, qui donne un autre rythme tout aussi agréable.

J'arrêterais bien ma lecture à "Pour se voir gratifié d'un adieu déchirant", la dernière strophe tombe comme une explication qui ne me semble pas nécessaire et enlève un peu de poésie. Cela me fait penser aux fables de La Fontaine, avec la morale... Mais ceci est tout personnel, et j'ai aimé me laisser emporter par tes images.

balila

#7 Manon Huot

Manon Huot

    .............................

  • Tlpsien+
  • 123 posts

Posted 04 October 2006 - 11:56 AM

Ouf ! Ça devient intéressant, que de critiques précieuses !

Pour commencer, merci Iahhel de ton appréciation.

Nady-Mary,

En effet, c'est un exercice que j'aime bien, les rimes à l'hémistiche qu'on nomme "rimes entrecroisées" je crois, mais je ne suis pas certaine. Le problème c'est que c'est devenu automatique, on dirait que ça s'impose quand j'écris. Ton commentaire me touche, merci !

FureurEtMystere, c'est joli, ça "Mon coeur applaudit a chaudes larmes!". Je suis heureuse que mon poème te plaise.

Balila,

Tu as tout à fait raison. Moi non plus je n'apprécie pas tellement "deuil d'une journée veuve". Et ça m'arrive souvent, dans ce genre d'exercice, de devoir supporter des vers qui, au final, expriment mal mes idées et où j'ai un arrière-goût de "technicalité". Je suis en panne d'inspiration présentement, je compose un poème par mort d'évèque, mais j'espère que cela me sera bénéfique, cette pause "technique" me permettra peut-être de revenir à des poésies moins étouffées par ces règles que je me suis imposé.

Quant à la dernière strophe, je suis d'accord qu'elle est maladroite, mais j'y tenais pour développer un parallèle entre un spectacle coloré qu'on n'a pas envie d'oublier et une personne dépressive qui a oublié ses couleurs. J'ai aussi eu cette impression de morale, que j'avais essayé d'estomper en terminant sous forme de question. Mais j'admets que c'est maladroit aussi.

Merci beaucoup de ton attentive lecture, ta critique est constructive, et à mon goût, en plus ! Toutes mes amitiés smile.gif

Théagène,

Là, je demeure bouche bée, quel travail ! Loin du sacrilège, ce "tripotage" est un honneur, qu'un de mes textes soit ainsi décortiqué et analysé m'enchante. Comme je le mentionnais plus haut, j'aime bien faire des expériences, et j'ai donc commencé à explorer cette prosodie en rimes entrecroisées sans en connaître ni l'existence, ni les règles. Et je suis contente que tu les mettes à ma portée. Toutefois, j'ai des questions :

Rime féminine ou masculine, comment dois-je qualifier un verbe par rapport à un nom, pour ce qui est du genre ? Par exemple :
Citation
Sans autre signe ou preuve,
Que rien d’elle n’émeuve
où "preuve" est féminin singulier, mais qu'en est-il de "d'émeuve" ?

Ensuite, comme mon poème était construit en alexandrins, est-ce que la rime à l'hémistiche doit obéir aux règles de finale que tu exposes, ou seulement la rime de l'alexandrin comme tel ?

Autre chose, pourrais-tu m'expliquer cette alternance masculin/féminin ? Serait-ce une strophe dont les 1er et 3ième vers riment au féminin singulier, et les 2ième et 4ième au masculin singulier ?

Et si c'est le cas, doivent-ils correspondre en genre et en nombre (singulier, pluriel) ?

Bon, pour terminer, tu ne peux pas imaginer comme j'apprécie ton analyse, je t'en remercie sincèrement, du fond du coeur, et j'ai bien hâte de connaître les réponses à mes questions, si tu d'accord pour le faire, bien entendu. smile.gif

Edited by Manon Huot, 04 October 2006 - 01:10 PM.


#8 Théagène

Théagène

    .............................

  • TLPsien
  • 339 posts

Posted 04 October 2006 - 06:59 PM

Citation (Manon Huot @ Oct 4 2006, 12:56 PM) <{POST_SNAPBACK}>
Rime féminine ou masculine, comment dois-je qualifier un verbe par rapport à un nom, pour ce qui est du genre ? Par exemple ohmy.gifù "preuve" est féminin singulier, mais qu'en est-il de "d'émeuve" ?

Ensuite, comme mon poème était construit en alexandrins, est-ce que la rime à l'hémistiche doit obéir aux règles de finale que tu exposes, ou seulement la rime de l'alexandrin comme tel ?

Autre chose, pourrais-tu m'expliquer cette alternance masculin/féminin ? Serait-ce une strophe dont les 1er et 3ième vers riment au féminin singulier, et les 2ième et 4ième au masculin singulier ?

Et si c'est le cas, doivent-ils correspondre en genre et en nombre (singulier, pluriel) ?

Bon, pour terminer, tu ne peux pas imaginer comme j'apprécie ton analyse, je t'en remercie sincèrement, du fond du coeur, et j'ai bien hâte de connaître les réponses à mes questions, si tu d'accord pour le faire, bien entendu. smile.gif


Bon, Manon, pour ta gentillesse, je m'exécute...
Voici quelques règles:

Les rimes sont dites "féminines" lorsqu'elles se terminent par un "e" muet (singulier ou pluriel);
exemple: able(s) - ette(s,ent) - ite(s, ent) - ose(s, ent) etc

Le genre prosodique n'a rien à voir avec le genre grammatical. Un mot masculin peut donner une rime féminine et inversement: un pétale, un opuscule sont des rimes féminines; la liberté, la question sont masculines.

Une "masculine" et une "féminine" ne peuvent être accordées, même si elles sont phonétiquement semblables: les sens / l'essence = fausses rimes.

Une rime pluriel ne s'accorde pas avec une rime singulier:
exemple: les dents / un accident...
Les mots terminés par "s", "x" ou "z" ne peuvent rimer qu'entre eux ou avec des mots au pluriel:
exemple: le houx / les genoux...

Les pluriels en "ent" ne riment jamais avec ceux en "s", "x" ou "z" d'où il découle que que les verbes conjugués à la deuxième personne du singulier ne s'accordent pas avec ceux à la troisième personne du pluriel:
exemple: les aiguilles / ils aiguillent...

L'alternance des rimes admet trois schémas: les rimes plates, croisées et embrassées.
exemple:
rimes plates:
F
F
M
M

rimes croisées:
F
M
F
M

rimes embrassées:
F
M
M
F
ou
M
F
F
M

Tout poème classique doit respecter les règles suivantes:

1. On ne doit jamais faire succéder deux rimes du même genre;
2. Quel que soit le schéma choisi, la première rime d'une strophe doit être du genre inverse à la dernièrerime de la strophe précédente.
3. L'alternance des rimes choisie pour la première strophe doit être conservée pour toutes les strophes suivantes, quel que soit le nombre.

Les formes fixes peuvent avoir des règles différentes...

#9 Manon Huot

Manon Huot

    .............................

  • Tlpsien+
  • 123 posts

Posted 05 October 2006 - 10:53 AM

Merci beaucoup Théagène !

Maintenant, je comprends le pourquoi du "Bon courage !" de ta première intervention ! Je copie tout sur mon disque dur, puis je vais me familiariser avec ces règles par quelques exercices, mais déjà, je trouve ça passionnant !

Amitiés,

Manon

#10 Théagène

Théagène

    .............................

  • TLPsien
  • 339 posts

Posted 05 October 2006 - 11:58 AM

Dis-moi, Manon, toi qui viens du (magnifique) Québec, est-il vrai qu'Emile Nelligan y est autant connu qu'Arthur Rimbaud en France?
Le connais-tu toi-même?

Emile Nelligan

#11 Manon Huot

Manon Huot

    .............................

  • Tlpsien+
  • 123 posts

Posted 06 October 2006 - 09:35 AM

Voici un résumé de l'Avant Propos de "Poésies complètes" de Émile Nelligan, paru aux éditions Bibliothèque Québecoise en 1992 :

Émile Nelligan est reconnu comme l'un des plus grands poètes lyriques du Québec. Ses premiers poèmes paraîssent alors qu'il est encore écolier. Bohème après avoir interrompu ses études, il livre alors plusieurs écrits à divers journaux et revues.

Sa poésie a fait l'objet d'une foule d'études et de commentaires jusqu'à nos jours et les critiques s'entendent pour reconnaître sa sensibilité extrême et son talent exceptionnel. Romantique, parnassien et symboliste, il exploite les thèmes de l'enfance, de la musique, de l'amour et de la mort. Il prévilégie le poème à forme fixe, dont le sonnet et le rondel en particulier.

Le Vaisseau d'Or

C'était un grand Vaisseau taillé dans l'or massif.
Ses mâts touchaient l'azur sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose ont entre eux disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté ?
Hélas ! Il a sombré dans l'abîme du Rêve !

Poème créé au printemps 1899 par Émile Nelligan

#12 Théagène

Théagène

    .............................

  • TLPsien
  • 339 posts

Posted 06 October 2006 - 10:36 AM

Citation (Manon Huot @ Oct 6 2006, 10:35 AM) <{POST_SNAPBACK}>
Le Vaisseau d'Or

C'était un grand Vaisseau taillé dans l'or massif.
Ses mâts touchaient l'azur sur des mers inconnues ;
La Cyprine d'amour, cheveux épars, chairs nues,
S'étalait à sa proue, au soleil excessif.

Mais il vint une nuit frapper le grand écueil
Dans l'Océan trompeur où chantait la Sirène,
Et le naufrage horrible inclina sa carène
Aux profondeurs du Gouffre, immuable cercueil.

Ce fut un Vaisseau d'Or, dont les flancs diaphanes
Révélaient des trésors que les marins profanes,
Dégoût, Haine et Névrose ont entre eux disputés.

Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté ?
Hélas ! Il a sombré dans l'abîme du Rêve !

Poème créé au printemps 1899 par Émile Nelligan


ENORME!

#13 Théagène

Théagène

    .............................

  • TLPsien
  • 339 posts

Posted 07 October 2006 - 11:00 AM

Malgré tout, tu ne me donnes pas ton sentiment personnel...

Qu'est-ce que tu apprécies dans les poèmes de Nelligan?

#14 Manon Huot

Manon Huot

    .............................

  • Tlpsien+
  • 123 posts

Posted 07 October 2006 - 11:39 AM

C'est vrai, Théagène, excuse-moi.

Oui, j'apprécie beaucoup Émile Nelligan. Il a exploré ses profondeurs à un point étonnant. Sa technique parfaite n'alourdit aucunement l'essence de ses textes. Sa poésie spectrale et hallucinatoire est troublante ; il s'y est engagé tout juste avant d'être interné pour démence précoce, une forme de schizophrénie incurable.

En le lisant, j'ai l'impression de pénétrer dans un monde hermétique à ceux qui n'ont pas vu le gouffre. Malgré ce repli sur lui-même qui l'a caractérisé, Nelligan a su dévoiler une dimension de l'être que plusieurs ne connaîtront jamais.

#15 Théagène

Théagène

    .............................

  • TLPsien
  • 339 posts

Posted 07 October 2006 - 12:08 PM

Je trouve des similitudes avec la poésie de Rimbaud.
Si sa poésie est dépendante de sa santé mentale, elle n'en reste pas moins le reflet d'une sensibilité hors-norme et d'un talent prosodique abouti.
Sa poésie ne touche pas terre, elle vole, aérienne, fluide et si belle...
Les illustrations développées correspondent à sa personnalité troublée, son trouble m'émeut par sa faiblesse et son inaptitude à trouver les armes pour se défendre.
Il est un fantôme en sursis.

Que ces vers sont magnifiques!

"Que reste-t-il de lui dans la tempête brève ?
Qu'est devenu mon coeur, navire déserté ?
Hélas ! Il a sombré dans l'abîme du Rêve !"

Tu vois, seules les règles prosodiques te permettent d'accéder à un tel niveau de qualité, d'émotion, de grâce!




0 user(s) are reading this topic

0 members, 0 guests, 0 anonymous users