5 replies to this topic

[picoulet]

J'azertyuiop mon après-midi
A déchiqueter mon passé
Couleur sépia, fond mat
D'échecs en déchets
Un peu fou sur ma case
Ma tour d'ivoire

Comme un café trop serré
Mon encre est noire
Pourtant je m'amadoue
-honni soit qui Mali pense-
D'amulettes en allumettes
Je brûle mes fétichismes
Sur le sexe de mes ex

Je me déchire
Sur des anicroches
Je m'acrostiche
Sur mes dénis
De poussières
Un indien sur la réserve
Le dernier des Mohicons

Je me suis soigné
Aux quatre veines
Je me suis coupé de tout
Un de ces quatre matins
Grangrénécrosé, amputation
Et si je me scinde, est-ce pris
Par la peur?
Oui

Je suis lâche en négligé
Détendu avec indolence
Mais j'épilogue sur mes absences
Comme des abîmes abyssaux
Des odyssées abîmées
Sur la carte du Tendre
J'ai laissé les gosses
Sur la bande d'arrêt d'urgence
J'avais jeté l'éponge...
J'étais lavé, éponge...
Pilate..

Ca me stigmate
Me stalactite

J'ai des comptes à régler
Des agios sur désintérêt
Qui me grèvent sur le tas
Sauvages et par surprise
Alors je provoque le duel
Contre ma conscience
Et sans âme
Et l'harponner aux meurtrières
Dans le for intérieur.

[lacape]

superbe texte
amitié

[kékun]

Peu féru en surf informatique je me désespérais de trouver un autre de vos textes .
C'est fait
je ne suis pas déçu par votre valse sémantique (pour faire vieux con érudit) autrement dit je me suis régalé.

Et amitiés
et voilà

[le hamster]

Des errances de Picoulet, en déshérences
Sur son papier mille-feuilles
Le coeur en miettes
Il émiette
Son petit-déjeuner
Compte sur ses doigts les heures
Passées
Tâche de gras
Ses vers rongeurs
Ses mots songe-heures

Comme on aime lire ses assonances
Ses jeux démos
Loin de Gainsbarre
Son art
Est pour les majeurs
O lac majeur
(Lamartine tais-toi quand tu pleures...)

Cher kékun (cherche kékun ?) cherche plus
Y en a d'autres y en a plein des Picoulet (je veux dire de ses poèmes, fo juste bien cliquer...)

Picoulet t'es où donc...? Tu creuses ta légende, tes fans t'appellent (comme la voix des veilleurs) :wink:

[picoulet]

j'en reste un peu baba... un peu sur le flanc...

je ne sais quoi vous répondre....

merci....

merci le hamster... tu m'écris toujours des coms qui touchent....

ce sont les mots qui ont du talent. Les mots qui s'emboitent comme un couple fait l'amour. Des mots à double sens qui nous surprennent à leur lecture.
Ecrire c'est épancher ses émotions, ses ressentis, les manques et les envies. Ecrire c'est balancer le quotidien par dessus des pages blanches.

Je n'ai pas beaucoup de temps pour vous lire tous et commenter...

si vous aimez l'info décalée... lisez "la gazette qui gazouille"
http://gastonlebrave...ic.forum?t=2305

encore merci d'apprécier mes rimailles et gribouillis.
Pascal/picoulet

[le hamster]

ce sont les mots qui ont du talent

Trop modeste !

Ce sont les doigts qui ont du talent, les mots ils coulent bien des doigts comme la confiture de mûre...

J'aime bien aussi : "balancer le quotidien par dessus les pages blanches" :
tu dis ça comme tu dirais le balancer par dessus son épaule, s'en débararrasser, chercher à l'oublier, ce banal, ce quotidien terne et triste, comme on jette un papier gras.
Mais tu sais qu'on ne se débararrasse pas de tout ce qui est soi ; "anywhere out of the world" disait Beaudelaire...

Alors enjoliver, transformer, alchimiste ; c'est ça être artiste : tu fais de l'or à partir du plomb, tu fais des jolis trucs à partir de rien, d'un quotidien banal et triste (le manque "à crever l'oreiller")...

Ca me rappelle cette vieille mais géniale chanson de Gainsbourg qui déroulait à l'infini le thème du rien :

"Mieux vaut ne parler de rien
Que ne pas parler du tout
Rien c'est déjà rien c'est déjà beaucoup
...
De ces tout petits riens
Que j'ai mis bout à bout
Ces petits riens qui me venaient de vous
...
Pour être à vous
Faut être à moi
-tié fou"...


Bon on te pardonne de ne pas être là souvent... Moi non plus j'ai pas toujours trop l'temps (où alors c que ça dvient une drogue... :wink: )

Amitiés

Christophe