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[Claude Demmois]

Fracture
Je panse donc j’essuie,
J’essuie les blessures,
Dans mon cœur meurtri,
Il y a une fracture !

J’essuie ce que je pense,
Je panse ce que je suis
Le malheur ou la chance,
Le hasard me poursuit !

Je fuis ce qui me suit,
Je su ce que je fus,
Je pu ce que je fis
Je fis ce que je su !

Et cette complainte,
Je vais vous la chanter,
La douleur et la crainte,
De ceux que j’ai aimé !

Je pense donc j’essuie,
J’essuie leurs blessures,
Dans leur cœur meurtris,
Y avait une fracture !

Ne savoir où aller,
Ne plus savoir sourire,
Ne plus savoir crier,
Ne plus vouloir souffrir.

Ne plus laissez médire,
Et enfin assumer,
Enfin pouvoir le dire,
Et même le crier !

Et dans cette République,
Fille de Voltaire, mère de Zola,
Tout l’univers panique,
Et les chiens font la loi !

Je ne peux plus me taire
Il me faut donc crier,
Crier pour parfaire
Pour ne plus bafouer !

[serioscal]

Où sont les poèmes ?

[Claude Demmois]

J'ai eu un bug avec mon PC et ils ont disparu !
Mais je retrouve toujours tout donc les revoilà !


Notre Père
Quand l’ombre est présente,
C’est l’empire du vilain,
La nature est pressante
Et dieu il n’y voit rien !
Pardonne-nous nos offenses
Comme si c’était péché,
Le plaisir que l’on pense
Et que l’on a donné !

Il n’y a pas d’heure,
De jour comme de nuit
Il n’y a pas d’heure,
Pour parfaire l’interdit !
Pardonne-nous nos offenses
Comme si c’était péché,
Le plaisir que l’on pense
Et que l’on a donné !

Vous mon amour
Mon amour, Ma beauté, objet de mes désirs,
Passé le temps d’un songe frémissant et ardent
Fantasmes lubriques de mon corps désirant
Immortels et mortels se donner un soupir
Charnel au cri de mes entrailles ravivant
La fusion sensuelle qui pousse les délires
De ces rêves aguichants subjuguant de plaisir.
Mais votre caresse vague me déchire,
Comme une chimère qui ne veut pas finir,
Asymptote lointaine, brûlant souvenir.

Vous
J'ai gravé sur du papier votre nom,
J'aurais aimé crier que vous avez un cœur de pierre,
Et j'ai souris, pierre tendre propice à l'érosion,
Altération chimique sans retour en arrière,
Altération complexe, hydrolyse simple, ou acide,
Votre cœur en lambeau se vide
Gypse dissolus, un jour, j'y pense,
On vous appelait, cher ami, fer de lance!

Infidélité
Vous savez, j'ai vu des regards tristes, livides,
La bague au doigt, se morfondant dans le vide
Des idées aveugles sans lendemain,
J'aurais aimé leur dire, à ses regards dépeints,
Qu'il n'y avait pas, ni maintenant ni jamais,
De recours à l'amour à perpétuité,
Qu'il n'y avait, pardonnez l'expression,
Pas de mensonge dotés d'une raison,
Que le coït, tant de fois recherché,
Ne donne pas accès à la postérité.
Tant de fois j'ai essayé d'égayer
Ces corps infidèles assoiffés, affamés.
Je n'ai trouvé que leurs caresses dérisoires,
Leur trop plein de tendresse, que le destin fait choir
Dans la chambre glauque d'un hôtel miteux,
Sous ces caresses interdites, ces baisers langoureux,
S'oublier, et oublier encore,
Que la pluie est mouillée et qu'il fait froid dehors!

Tristesse
Je vous avais senti
Perdu, mon amour, mon chéri,
Je voudrais vous connaître,
Je voudrais vous revoir peut-être.
Ce n'est pas un cri de désespoir,
C'est une lueur d'espoir,
C'est de vous voir vous affronter,
Vous, mon amour, ma beauté,
Je ne voulais pas vous voir fuir,
Je voulais juste vous voir partir.
Et partir le cœur léger,
Je voudrais aujourd'hui vous protéger.
Je ne voulais pas que vous restiez,
Blême, triste, morne, plein de regrets,
Statue de marbre, objet du passé.
Vous n'allez tout de même pas vous fossiliser,
Cristalliser sous le poids de la morosité,
Sédiment détritique envahissant,
Résipiscence des sentiments,
Trahisons, mauvaise conscience,
Sous le poids des maux court à la déchéance.

[Tyi]

Cà n'est pas le journal intime de ?
Non, oubliez! je m'excuse.

[Claude Demmois]

Cà n'est pas le journal intime de ?
Non, oubliez! je m'excuse.

Vous êtes tout excusé !